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Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

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par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

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§.2. SOCIETE CIVILE

Au-delà de la délimitation temporelle de notre travail, il nous paraît impérieux de mieux cerner la réalité actuelle.

Pendant la période coloniale, la Prophétesse KIMPA VITA s'était opposée à la politique de la métropole suite à la division que semait le colonisateur pour mieux exploiter le pays. Sa lutte politique était la réorganisation du Royaume Kongo en déchéance. Plus que tout, c'est la dynamique qui mobilisa son génie politique. Elle est considérée à juste titre comme le `symbole de la dignité noire, initiatrice de l'émancipation et promotrice de notre indépendance. (YOUNG, C., 1965, p. 150).

Nous avons dans l'histoire le Prophète Simon KIMBANGU, inspiré en 1921, qui dénonça la volonté du colonisateur d'éterniser la dépendance du peuple noir. Le Prophète mena un combat contre le pouvoir colonial qui alarmait les populations noires. Il se mit à révéler les messages divins qu'il recevait depuis quelques temps, se considérant avoir été investi de la mission de sauver son peuple.

Ensuite, il y a eu aussi le `KITAWALA' qui fit son apparition en 1930. Ses adeptes furent tenus pour responsables d'une insurrection assez grave à Kumu, en Province Orientale et au Kivu.

Il faut noter que parmi les associations tribales, deux associations ethniques avaient le dessus en dynamique et en efficacité : l'ABAKO et les LULUA-Frères. A la première, il faut reconnaître le titre de fondatrice du nationalisme congolais militant. Elle était de fer de lance du mouvement pour l'indépendance. Les LULUA-Frères quant à eux, représentèrent avant tout une réaction d'un complexe de frustrations des Lulua en face de la modernisation.

En effet, l'histoire de la société civile au Congo remonte à cette période où les associations chrétiennes et mutualistes jouèrent un rôle d'avant plan dans la lutte pour l'émancipation politique et culturelle du peuple congolais. Il faut dire que la société civile au Congo a un prestigieux passé remontant au milieu des années 1950 bien que cette dernière ne soit pas structurée. Il faut cependant souligner aussi l'illustration des écrits tels que `Le manifeste de la conscience africaine' rédigé par un groupe d'intellectuels congolais en 1956 à l'instar du feu le Cardinal Joseph MALULA et autres.

Il faut retenir qu'après l'action des mouvements syncrétiques contre la politique coloniale, le Congo a connu l'existence d'un simulacre de société civile constituée d'autochtones congolais mais avec une prise majeure de la main mise du colonisateur. Ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale que le colonisateur va autoriser la création et le fonctionnement des associations civiles par les congolais. Toutes ces associations étaient à caractère tribal et culturel et non revendicatif. La dynamique de la société civile s'observa aux premières heures de l'indépendance. Au nombre des associations nées pendant la colonisation, nous pouvons citer quelques unes à savoir : les syndicats, les associations d'anciens élèves, les cercles des évolués et les associations tribales. Les unes furent organisées sous l'égide de l'administration coloniale et les autres étaient sous le patronage des missions religieuses. En fait, ces associations étaient les seules organisations entièrement africaines et furent fondées dans le but de trouver les moyens de s'adapter à la situation coloniale, à la fois jouant le rôle de société civile, d'aide mutuelle et permettant à des programmes politiques de s'exprimer. Ce sont là autant d'initiatives que l'on peut retenir en rapport avec la lutte de libération annoncée et menée avec plus de détermination et d'abnégation par l'élite congolaise de l'époque.

Nous devons souligner que cette initiative de ces évolués, soutenue par l'Eglise catholique et encouragée par quelques enseignants de l'Université Lovanium, comptaient parmi les actions qui ont contribué à l'éveil de la conscience du peuple congolais et furent de ce fait les prémisses de la prise de conscience. C'est ainsi que pendant la relève, ils mèneront à leur tour la lutte pour le bien-être de toute la population congolaise.

2.1. SOCIETE CIVILE PENDANT LA DEUXIEME REPUBLIQUE

Pendant la deuxième République, étant donné que l'on vivait dans la dictature, les libertés dont la liberté d'association furent véritablement restreintes ; l'on vivait alors dans un parti unique avec une idéologie homogénéisante et avec un seul syndicat : UNTZA. C'est à partir de la démocratisation annoncée le 24 avril 1990 que les libertés d'association et de mouvement furent de nouveau autorisées au pays. Les pressions exercées sur le pouvoir politique par les partis politiques, les ONG, les églises, les syndicats, les différentes associations, poussèrent ce dernier à convoquer la CNS. Il fut un forum au cours duquel l'expression `société civile' sera consacrée pour distinguer les délégués des associations de ceux des institutions publiques et autres.

2.1.1. SOCIETE CIVILE AVANT LA CNS

La création des organisations de la société civile procède de la même manière logique que celle qui a conduit à l'émergence des partis politiques au Congo. Les membres organisés de la société civile étant admise à siéger à la CNS, les mêmes motivations, les vocations les plus diverses explosent et s'orientent vers le champ politique.

Les syndicats, les ONG, les organisations religieuses, les associations de différents ordres poussent et se développent comme des cellules cancéreuses, envahissantes. Peu importent leurs objectifs, le contenu des programmes éventuels de la société civile, le nombre des membres effectifs, les lieux d'implantation, les rayons d'action concrètes, si actions réelles il y a, les moyens matériels et surtout financiers dont dispose l'organisation. Il suffirait de prendre un acte fondateur, avec quelques membres de sa famille ou quelques amis, et de se doter de statuts pour obtenir son agrément. Pour peu que l'on soit assez, ce n'est pas du tout un problème que d'adapter à ses vagues, objectifs proclamés les statuts d'autres organisations existantes.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe