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Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

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par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

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4.1. CARACTERISTIQUES DES PARTIS POLITIQUES CONGOLAIS

Les circonstances entourées à la naissance des partis politiques en RDC, contexte dans lequel est né le type de culture politique dont on déplore les effets à ce jour ; mais ces origines sont importantes pour comprendre les tares actuelles, les antivaleurs qui s'incrustent dans toutes les sphères de la société congolaise, et plus encore dans la vie politique.

Selon BOUVIER, P. (1965, p. 128), en dépit de tout cela, les partis politiques congolais se sont révélés éphémères, fragmentaires, circonstanciels et essentiellement urbains. Il y a dans leur chef l'absence manifeste de représentation locale, et par conséquent, ils n'existent que pour se maintenir au pouvoir et sont organisés selon les méthodes de la monarchie que de la démocratie. (MAKENGO, A., 2006-2007).

4.1.1. PARTIS CIRCONSTANCIELS ET EPHEMERES

L'histoire du multipartisme congolais nous renseigne que certains partis constituent des organisations créées en prévision et à la suite des événements éphémères. Il en est ainsi de la déclaration gouvernementale du 13 janvier 1959, de l'avènement de l'indépendance (après la Table Ronde), de la création de nouvelles provinces, de la fin des sécessions, etc. qui ont vu naître de nouvelles formations politiques. Exemple : MCR, MDDSP, etc.

4.1.2. PARTIS FOSSILISES

Dans la plupart des cas, les dénominations des partis politiques se confondent avec les noms de leurs chefs, tout comme le reste d'un être vivant dont l'espèce a disparu laissant des empreintes dans une roche sédimentaire. Ce sont des organisations inadaptées dont la survie est liée à la vie de leurs fondateurs. Exemple : MNC/KALONJI, UFERI/NGUZ, etc.

4.1.3. PARTIS URBAINS

Ces partis politiques au lieu d'être des organisations locales bien établies et durables entretenant des rapports réguliers et variés avec l'échelon national, s'inscrivent surtout dans un contexte urbain ou semi-urbain. Il en est ainsi parce que c'est la présence d'institutions publiques, et polarise la vie politique. Exemple : PRP, FIS, etc.

L'absence de citoyenneté, l'emprise des intérêts privés sur les collectifs, la légèreté face aux défis sociaux, etc. sont autant de tares depuis 1960 qui continuent à nous hanter surtout dans la sphère politique ; ainsi donc, BONGELI, E. (2006-2007, p. 46) présente sans exception les caractéristiques suivantes des partis politiques congolais :

Ø Inspiration tribale ;

Ø Absence d'idéologie ;

Ø Absence de stratégies de gestion : paralysie de l'administration ;

Ø Culte de personnalité des leaders ;

Ø Désintellectualisation de la vie politique : pas de projets de société, refus des débats, violences ;

Ø Culture de cueillette(zaïrianisation, démonétarisation, détournements, etc.) et de bases jouissantes ;

Ø Opposition obstructionniste ;

Ø Propension à l'accession au pouvoir par voie des négociations ou du clientélisme, prise en otage politicienne du pays ;

Ø Sexualisation de la vie politique ;

Ø Arbitraire (bon vouloir) des chefs truffés des qualitatifs divers, etc.

Bref, bien des vices qui caricaturent le système politique libéral se retrouveraient en RDC, d'où l'équation sans inconnus. Cela fait aujourd'hui de la RDC un Etat qui attend tout de la Communauté Internationale, qui pratique sur elle le néocolonialisme. Le pays reste alors conductible et manipulable.

L'instabilité politique de nos acteurs politiques qui peuvent se retrouver partout où leurs besoins peuvent être satisfaits traduit une instabilité mentale caractéristique de nos élites due à l'opportunisme et au vagabondage politiques.

Dans tout cela, il y a impérieuse nécessité de lutter contre les cultes de personnalité de manière à assurer une libre et efficiente circulation des élites à la direction des affaires publiques et à cela la légitimité des pouvoirs doit être importante. En effet l'expérience démontre que, pour les hommes au pouvoir au Congo, la légitimité extérieure compte plus que la légitimité intérieure.

En ce qui concerne l'analyse des partis politiques comme forces politiques internes durant la transition de `2003-2006' en RDC, il y a deux moments significatifs à relever.

1. La période allant de 2003 à 2004 caractérisée des premiers moments de la transition ;

2.  La période allant de 2004 à 2006, celle préparatoire des élections.

Au cours de la première période, il était question d'abord de faire connaître à la population la raison de la transition et ensuite de faire triompher le processus en le sauvegardant. Et pendant cette période le vocable `Composantes et Entités' fut en vedette. Tandis que la seconde était celle où le vocable `partis politiques' fut fortement utilisé qui s'accompagnait des réunions et manifestations politiques en vue d'implantation dans le cadre des préparatifs de prochaines élections.

C'est pour quoi, dès que les élections furent annoncées, le Ministère de l'Intérieur, Décentralisation et Sécurité a enregistré plus de deux cents partis politiques ; un nombre plus élevé par rapport aux Composantes et Entités. Car d'autres acteurs par rapport aux enjeux de l'horizon se sont créés leur parti politique ou soit ont intégré d'autres formations politiques. Au-delà des partis politiques et Composantes et Entités déjà connus, d'autres partis politiques ont vu jour.

Toutes les forces politiques belligérantes, toutes se sont presque transformées en partis politiques avec les mêmes leaders et avec la même configuration, et avec la même dénomination d'avant. Seules la Composante Opposition Politique s'est éclatée en plusieurs partis politiques comme se présentait sa structure, la Composante Gouvernement qui représentait les institutions publiques au DIC s'est mutée en partis politiques dont le chef de fil est le PPRD que Vital KAMERHE a dirigé jusqu'à faire gagner le candidat qu'il soutenait aux élections présidentielles, la Composante Forces Vives de la nation qui a continué avec son label de la société civile sans mutation en parti politique, mais avec adhésion des membres dans des formations purement politiques et enfin l'Entité Maï-Maï qui s'est disloquée et a engendré trois partis politiques dont le Mouvement d'Autodéfense pour l'Intégrité et le Maintien de l'Autorité Indépendante de Monsieur MAHANO Ge MAHANO, les PRM de Monsieur Pardonne KALIBA MULANGA et le MMM de Monsieur Mass WALIMBA TANGIRA.

Après avoir perdu pendant plus de trois décennies le rendez-vous de la pratique du multipartisme, plus de ces deux cents partis politiques furent enregistrés par le Ministère de l'Intérieur, Décentralisation et Sécurité. Ils ont été créés surtout en vue d'un nouvel ordre politique par le jeu électoral. Pour briguer la magistrature suprême plus de trente candidats furent enregistrés par la CEI exactement trente-trois candidats dont un se désista en faveur d'un autre. Il s'agit du candidat n°16 Antipas MBUSA NYAMWISI en faveur du candidat n°7 Joseph KABILA KABANGE. D'une manière générale, d'autres candidats n'eurent pas raison de se présenter car ne disposant pas ou ne répondant pas à ce que BAMBI, J.P. (2005-2006, pp. 60-61), appelle l'alchimie de la présidentialité, regroupant les critères de notoriété, de popularité, du soutien d'un grand parti et de capacité expérimentale reconnue à un Chef de l'Etat ; et du fait d'être enfin élu où les campagnes détermineront l'issue. Car dit-on, selon MAKENGO, A. (2006-2007), `on vote pour un gagnant et non pour un looser'.

Tous les partis politiques créés et enregistrés par le MINIDES ont reflété d'une large manière la bonne santé de la jeune démocratie en RDC, car pour ce pays il est nécessaire de faire ses pas dans ce que NIEMBA, J. (2006-2007), appelle `la modernité politique' où il faut intégrer toutes les valeurs de la démocratie associées à la bonne gouvernance.

Au total sur les deux cent soixante-quatorze partis politiques, les dénominations ci-après ont été retenues.

1. 4 partis politiques pour la dénomination `ACTION ' ;

2. 22 partis politiques pour la dénomination `ALLIANCE ' ;

3. 1 parti politique pour la dénomination `ASSEMBLEMENT ' ;

4. 2 partis politiques pour la dénomination `CENTRE ' ;

5. 1 parti politique pour la dénomination `CONFEDERATION ' ;

6. 4 partis politiques pour la dénomination `CONGRES ' ;

7. 1 parti politique pour la dénomination `CHRETIENS DEMOCRATES ' ;

8. 20 partis politiques pour la dénomination `CONVENTION ' ;

9. 1 parti politique a préféré être de la `CONSCIENCE ' ;

10. 3 partis politiques ont été enregistré sous le label `DEMOCRATIE CHRETIENNE ' ;

11. 1 parti politique a préféré la connotation africaine `DEBOUT L'AFRIQUE';

12. 3 partis politiques se sont réclamés de `DEMOCRATIE ' ;

13. 1 parti politique a été appelé de `DROITE ' ;

14. 2 partis politiques portèrent le nom de `DYNAMIQUE ' ;

15. 7 partis politiques pour la dénomination `FORCE ' ;

16. 2 partis politiques pour la dénomination `FORUM ' ;

17. 14 partis politiques pour la dénomination `FRONT ' ;

18. 1 parti politique s'est proclamé `GARDIEN ' ;

19. 1 parti politique a été enregistré sous le titre `GENERATIONS REPUBLICAINES ' ;

20. 2 partis politiques pour la dénomination `LIGUE ' ;

21. 2 partis politiques pour la dénomination `PATRIOTES ' ;

22. 1 parti seul s'est dénommé `LA GENERALE LIBRE SOCIALISTE ' ;

23. 1 seul parti eût comme titre de dénomination `MOBILISATION ' ;

24. 33 partis politiques pour la dénomination `MOUVEMENT ' ;

25. 1 parti politique fut enregistré sous le titre `NOUVEAU CONGO ' ;

26. 2 partis politiques optèrent pour la dénomination `ORGANISATION ' ;

27. 59 partis politiques pour la dénomination `PARTI ' ;

28. 26 partis politiques pour la dénomination `RASSEMBLEMENT ' ;

29. 1 parti politique a opté pour le titre `REGROUPEMENT ' ;

30. 1 parti politique pour la dénomination `RENOUVEAU ' ;

31. 1 parti politique s'est dit `REVEIL CHRETIEN ' ;

32. 2 partis politiques ont retenu la dénomination de `SOLIDARITE ' ;

33. 56 partis politiques pour la dénomination `UNION '.

Sur la liste actualisée du 31 mars 2006 des partis politiques autorisés à fonctionner, nous constatons que les cinquante-neuf ayant opté pour la dénomination `PARTI' ont largement pris le dessus sur toutes les autres dénominations. A cela, à part la liste du 09 mars 2006 des partis politiques où il y avait deux cent soixante-dix, la liste actualisée a pu retenir les deux cent soixante-quatorze qui nous ont conduit aux élections.

Comme cela pouvait être visible, dépourvus d'idéologie réelle et par rapport au sombre tableau historique des partis politiques congolais tel que l'a démontré Emile BONGELI, les partis politiques ont recruté les membres tout simplement et uniquement pour les servir aux élections. Et plus le parti a des moyens, plus s'est vu de milliers de membres adhérer.

Comme le problème d'idéologie et de doctrine a constitué manifestement le moindre de leurs soucis, mais les noms choisis par ces parti ont indiqué généralement leur orientation idéologique.

Mais d'une manière générale, tous ces partis politiques se sont réclamés tous du peuple et pour une bonne gouvernance, le développement et pour réellement consolider la démocratie naissante en RDC.

Il convient de noter que la plupart de partis politiques créés et animés par des autorités politiques qui ont dirigé les institutions de la transition, ont massivement recruté des membres dans leur rang.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein