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Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

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par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

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1.1.2. DISCOURS ET FORME DE COMBAT POLITIQUE

Comme nous l'avons souligné précédemment, les élites congolaises prétendaient lutter pour créer un Etat radicalement congolisé.

Cette lutte s'est traduite en sous quelques formes principales.

1. D'abord comme mouvement de résistance à l'occupation et à la pénétration coloniale mené par des chefs coutumiers monarques tribaux investis de légitimité traditionnelle et héréditaire.

2. Ensuite, il s'articula autour des mouvements religieux syncrétiques porteurs d'une symbolique religieuse libératrice aussi radicale qu'efficace destinée à mettre en confiance l'autochtone congolais meurtri par le joug colonial. Le kimbanguisme est apparu dans un contexte social où le peuple `kongo' supportait le lourd fardeau des travaux du tracé des chemins de fer Matadi-Kinshasa.

3. En troisième lieu, cet effort se présenta sous la forme des mouvements sociaux urbains sporadiques ce qui, naturellement, ne leur garantissait aucune permanence dans la durée.

4. En revanche, il s'exprima en quatrième lieu à travers les groupements pré-politiques dont les plus efficaces furent sans contexte les associations tribales. Car le recrutement des adhérents s'y faisait sans destination aussi bien au niveau de l'élite qui est restée très attachée à ses origines qu'à celui de la masse. Le fait que l'ethnie était davantage perçue comme le lieu de structuration et d'homogénéisation de la conscience et de la culture tribales renforçait ce phénomène. YOUNG, C. (1965, p. 132), le confirme en pensant que `d'autres aspects de la politique coloniale belge, et en particulier le processus de décolonisation, contribua à donner à l'élément ethnique une place importante dans l'évolution politique. L'autorisation du régime, avant les émeutes de 1959, s'opposait à la création des groupes autres que les organisations ethniques pour éviter une cristallisation des griefs, mais cela eut pour effet de donner un grand poids aux associations ethniques'.

Contrairement à l'approche ethnocentriste du belge Paul DEMUNTER selon laquelle la conscience ou l'éveil politique au Congo n'a commencé qu'avec l'avènement des partis politiques. Nous estimons que l'éveil politique a longtemps commencé avec des corporations culturelles telles que l'église kimbanguiste, le kitawala, l'ABAKO, le BALUBAKAT, l'ABAZI, la CONAKAT, etc.

Vers les années 52-56, lors de revendications de l'indépendance, beaucoup des partis politiques virent le jour au Congo. C'est le cas notamment de l'ABAKO de NZEZA NLANDU et Joseph KASA-VUBU, le MNC d'ILEO, NGALULA et NGUETE soutenus par Joseph MALULA, le PSA d'Antoine GIZENGA et Cléophas KAMITATU, la CONAKAT de Moïse TSHOMBE, le BALUBAKAT de Janson SENDWE, etc. après un laps de temps, le MNC-LUMUMBA, MNC-KALONJI et MNC-NENDAKA. Et lors des élections, le MNC-LUMUMBA obtint la primauté alors que l'ABAKO obtint par Joseph KASA-VUBU, aidé par Patrice-Emery LUMUMBA la présidence de la République.

En 1963, une commission sénatoriale proposa une limitation des partis politiques à deux pour éviter l'anarchie du multipartisme. Mais cette proposition fut rejetée. Le 29 septembre 1963 le Président dissout le Parlement.

En 1967, la Constitution du 24 juin, limita le nombre des partis politiques à deux comme proposé en 1963. Mais dans le fait, il n'y avait que le MPR qui sera institutionnalisé comme institution suprême de la République.

En 1985, l'Opposition libérale proposa que le Chef de l'Etat reconnaisse le fonctionnement au pays de deux ou trois partis politiques.

En 1988, les accords de Gbadolité entre l'UDPS et le pouvoir affirmèrent la tendance d'une seule part car Frederick KIBASA MALIBA Co-fondateur de l'UDPS entra au Comité Central du MPR.

Le 24 avril 1990, c'est la démocratisation qui limite le nombre des partis politiques à trois avec la bénédiction de l'UDPS. Ce fut un échec car le multipartisme intégral s'installa quelques jours plus tard.

Lors des travaux de la Conférence Nationale Souveraine du (mai 1991-novembre 1992), le pays comptait deux cent vingt-deux partis politiques. En mars 1993 lors du conclave politique du Palais de la Nation, on comptait déjà plus de quatre-cents partis politiques agréés au niveau du Ministère de l'Intérieur contrairement en 1960 où l'on comptait plus au moins quarante-quatre partis politiques. Ces partis se regroupèrent alors en dix-huit plates-formes.

En 1994, il y eut bipolarisation de la classe politique zaïroise avec la famille politique du Chef de l'Etat qu'on dénomma `Mouvance Présidentielle' et les forces du changement regroupées en Opposition.

Pour rappel, les trois partis autorisés à fonctionner en 1990 furent le MPR de MOBUTU, l'UDPS de KIBASA et TSHISEKEDI ainsi que le FCN de Gérard KAMANDA WA KAMANDA, MANDUNGU et KITENGE YESU. Mais ce dernier fut allié du MPR. Se sentant dupée, l'UDPS demandera le multipartisme intégral.

Les FPC et l'USORAL étaient les deux plates-formes en 1994. Donc la famille à laquelle appartient le Chef de l'Etat et celle à laquelle il n'appartenait pas, selon la terminologie de l'Acte Constitutionnel de la Transition de 1994.

L'USORAL composée de l'UDPS, PDSC et UDI éclata en USORAL et UDI. Le PALU de GIZENGA évolua seul tout en étant de l'Opposition. Les FPC mutèrent en ADELI avec en son sein le MPR de MOBUTU et BANZA MUKALAY, l'UFERI de Gabriel KYUNGU et NGUZ et le FCN de MANDUNGU avec leurs alliés tels que LIHAU et BIRINDWA venus de l'UDPS et l'AFECI de MUNGUL DIAKA dans l'URD alliée des FPC, on retrouvera le FCN de KAMANDA et celui de MANDUNGU. Après un moment, se créent les FDU par la fusion avec le Cartel de 40, UNR de KITENGE YESU aux côtés du MPR. Les FDU dirigées par Félix VUNDUAWE puis KITENGE YESU deviennent de la mouvance présidentielle qui se muera dans les FPC.

La majorité de ces partis ne furent que des partis `alimentaires', c'est-à-dire dépendants du MPR sans aucune idéologie. Ce scenario durera jusqu'au 17 mai 1997 lorsque l'AFDL prit le pouvoir par les armes. L'AFDL qui critiquait la doctrine du régime MOBUTU, ne craignit cependant pas de répéter les mêmes attitudes du régime défunt. (KITUTU, M., 2004-2005, p. 35).

En 1997, l'AFDL interdit les activités politiques sur toute l'étendue du territoire national. Seule l'AFDL pourrait fonctionner. C'était le retour de la dictature à image du parti unique. Lorsque Laurent Désiré KABILA chassa les étrangers du pouvoir et que l'AFDL fut dissoute, il créa les CPP qui furent encore pour une fois une reproduction dictatoriale.

Après ce tableau sombre, les partis politiques retrouvèrent leurs libertés d'action au Congo avec la démocratisation.

Ne voulant plus de guerres qui ont donné naissance à plusieurs partis politiques, nous dirons qu'actuellement plus de deux cents sont organisés au Congo dont parmi lesquels le PPRD qui a soutenu Joseph KABILA, le MLC de Jean Pierre BEMBA, le RCD d'Azarias RUBERWA, l'UDPS d'Etienne TSHISEKEDI, le PALU d'Antoine GIZENGA, l'UCRJ de N'SINGA UDJUU, le PDSC de BOBOLIKO, la DC d'Eugène DIOMI, les FONUS de Joseph OLENGANKOY, le MPR de Félix VUNDUAWE, le MPR/Fait Privé de Catherine NZUZI, l'ADECO de Jonas MUKAMBA, le RCD/N de Roger LUMBALA, le FCN de Gérard KAMANDA, les Forces du Futur d'Arthur Z'AHIDI Arthur NGOMA, etc.

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