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Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

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par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

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CHAPITRE IV : ALLIANCES POLITIQUES FACE AUX ENJEUX PENDANT LA TRANSITION

Nous consacrons ce quatrième chapitre à l'étude des alliances tissées par les acteurs politiques au regard des enjeux de la dernière étape de la transition. Les forces politiques qui ont caractérisé la classe politique congolaise pendant la transition de `1+4' tournaient autour de certains enjeux tels que définis dans l'Accord Global et Inclusif.

Examiner ces alliances et enjeux, nous oblige d'identifier les différents intérêts de ladite classe politique. Ces intérêts concernent les secteurs les plus divers de la vie nationale, allant du gouvernement, au Parlement, en passant par la territoriale, la diplomatie, les entreprises publiques, l'armée, la police et les services de sécurité, etc. Bref, il s'agit des institutions publiques. Tous ces enjeux tournaient autour du changement politique, du partage du pouvoir à tous les niveaux et des élections.

Les forces politiques pendant cette transition avaient pour but ultime, celui d'organiser les élections ; et, lesquelles élections feront triompher une majorité dont les décisions ne violenteraient pas la minorité, comme le soutiennent PRELOT et BOULOUIS (1987, p. 64), mais l'amener à se ranger au point de vue majoritaire, non par crainte mais par conviction. Au-delà de l'organisation des élections, la vision fut éventuellement de diriger les prochaines institutions qui seront issues des urnes. C'est pourquoi, à un certain moment, les anciens `barons dinosaures' de l'ancien régime dictatorial se regroupèrent autour de leur fils, le leader du MLC afin de bloquer chemin au Président en fonction pour ne pas se présenter aux échéances électorales prochaines.

A ce titre, il y a lieu de signaler que les avis des leaders politiques constituant les forces politiques en présence pendant la transition, étaient fortement partagés. D'une part, les forces issues de l'Accord Global et Inclusif tournèrent leur regard d'abord sur la réussite de la transition qui leur permettra d'aller aisément aux élections après avoir épuisé le temps leur accordé par les textes organisant de ladite transition. D'autre part, les forces qui étaient hors des institutions soutenaient en elles l'organisation immédiate des élections sans aucune éventuelle prolongation de la transition. Donc pour elles, il y eu fallu à tout prix changer la sphère dirigeante du pays qui conduirait à un nouvel ordre politique.

SECTION I : ALLIANCES POLITIQUES ENTRE LES FORCES POLITIQUES EN PRESENCE DURANT LA TRANSITION

La volonté de se choisir un partenaire politique ou un allié devrait être moins difficile qu'un accord sur une politique gouvernementale. Malheureusement, l'abandon des visées politiques veulent faire de tout le monde Président de la République ou dirigeant de premier rang dans une nation.

Les divergences d'idées ne devraient pas être un frein à la constitution des alliances dès lors qu'on aurait besoin de servir la nation.

L'alliance en Allemagne des sociaux démocrates et des sociaux chrétiens, démontre que l'on peut avoir des idéologies différentes et s'étendre même pour diriger autour d'une politique commune.

Ainsi, il est difficile de comprendre par exemple ce qui constituerait un antagonisme irrémédiable entre deux grands partis du pays, au point qu'on puisse envisager une alliance entre deux formations politiques. Une alliance entre différents partis serait un symbole fort de réconciliation nationale. Ce serait la pièce centrale sur laquelle une coalition gouvernementale peut se bâtir.

L'exigence de reconnaître les qualités de ses alliés devrait cependant commencer au sein des partis politiques respectifs. Ainsi, les alliances politiques sont des lieux d'expression démocratique de tous les partis politiques membres sur la vision politique générale sur laquelle doit se bâtir la nation.

Toutes les alliances politiques sont alors toujours fondées par rapport à un enjeu pointant à l'horizon. Cet enjeu se présente toujours par les forces politiques en présence comme leurs prochains vouloirs qui sont exprimés en termes du pouvoir.

§.1. ALLIANCES POUR LA SAUVEGARDE DE LA TRANSITION

Dans l'histoire de la troisième étape de la transition en République Démocratique du Congo, il est évident de rappeler ici qu'elle a été constituée essentiellement comme nous l'avons précédemment évoqué d'anciens belligérants d'une part, des Forces Vives de la nation et des forces organisées en Opposition Politique d'autre part. c'est pourquoi, la configuration des forces a répondu à la constitution de chacune des Composantes et Entités au Dialogue Inter Congolais.

Durant les négociations en Afrique du Sud, des divergences ont été remarquées tour à tour en ce qui concernait le nouvel ordre politique à instaurer au pays ; et après plusieurs autres débats, un consensus a été trouvé. C'est ça le consensus qui fut fondé sur le principe du partage équitable et équilibré du pouvoir. C'est pour autant confirmer qu'à ce niveau une alliance les préoccupait celle d'arriver à la signature d'un accord plus large et incluant tout le monde.

Après la mise en place et par rapport aux nouvelles donnes que présenta la sphère politique congolaise, il y eût dislocation de cette alliance qui a conduit à la signature dudit accord, pour se remettre en leurs Composantes et Entités.

De toutes les forces politiques issues de l'Accord Global et Inclusif qui étaient essentiellement constituées des personnalités à titre individuel, la Composante dite `Opposition Politique' a été constituée de différents partis politiques répertoriés tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur par rapport au pays.

Pour se remettre à ce qui les avait conduit à la mise en place de la transition et durant le déroulement des travaux par exemple à l'Assemblée Nationale, la Composante Gouvernement a été solidement soudée à l'Entité Maï-Maï, à quelques éléments des Forces Vives et aussi à quelques partis politiques de la Composante Opposition Politique.

A ce titre, la Composante RCD quelques fois, elle était désolidarisée des autres forces surtout lors de sa revendication de la `requalification' de la transition. Cette idée a été largement soutenue par certains partis politiques et l'UDPS qui ne participait pas dans la gestion des institutions de la transition. Au contraire, cette idée a été fortement appuyée par la forte alliance qu'avaient tissée la Composante Gouvernement et la Composante MLC.

Lors du refuge du Président Azarias RUBERWA MANIWA et de certains de sa Composante RCD à Goma après le massacre des `Banyamulenge' à Gatumba au Burundi, il demanda à tous les membres de sa Composante de se retirer de toutes les institutions avant une éventuelle solution à la crise. Cette position a été jugée inopportune par certains qui sabotèrent dont le Professeur Emile NGOY KASONGO, mais d'autres avaient rejoint leur Président à sa décision. Toutes les forces autour de cette affaire furent liées entre elles juste pour la sauvegarde de la transition dont la crise fut décantée par l'intervention personnelle jusqu'à Kinshasa du Parrain de la transition congolaise, le Président sud-africain THABO MBEKI.

L'année 2004 fut une année où le problème du partage des responsabilités dans les entreprises publiques et d'économie mixte avait divisé les acteurs politiques congolais. Ainsi, sur cette question le Président de la République soutenu par la composante Gouvernement estimait qu'il n'était pas question de politiser lesdites entreprises comme cela l'a été pour le Gouvernement, et il était l'heure de donner la chance à tout congolais de postuler en tant que mandataire, en prenant en compte les critères de moralité, de compétence et d'expérience. Cela fut après avis de la Cour Suprême de Justice saisie à cet effet par le Président de la République résolu.

Ainsi, face à cette question une forte et dynamique alliance composée de toutes les autres forces politiques fut formée et s'opposa au Président de la République, soutenu par la Composante Gouvernement et alliés. La Composante Gouvernement par l'entremise de son Excellence Henry MOVA SAKANI, alors Ministre de l'Information et Presse et Porte-parole du Gouvernement soulignait après la déclaration faite par le MLC de se retirer des institutions, qu'elle était d'irresponsable et de fuite des responsabilités car toutes les forces politiques issues de l'Accord Global et Inclusif s'étaient résolues d'amener le pays aux échéances électorales et ce serait remettre en cause la transition qui s'était voulue selon les textes non conflictuelle.

Convaincue de la force de l'UDPS, le RCD initia des contacts avec cette dernière dans le but de faire reposer la transition sur de bases solides avant les élections. D'où leur alliance éphémère pour une redéfinition de la transition avant son issue.

Nous retenons que pendant cette transition, il n'eût pas sérieusement d'alliances à part celles déjà établies depuis les négociations. Les alliances, se formaient spontanément et étaient éphémères une fois que le débat retenu en discussion prenait fin. A part l'alliance Gouvernement-Maï-Maï, presque toutes les alliances étaient conjoncturelles.

Mais, selon les forces hors des institutions et certains partis politiques de la Composante l'Opposition Politique, il eût fallu que cette transition prenne fin en date du 30 juin 2005 et cela après deux ans. Et par rapport aux lourds de la transition dont le Gouvernement, le MLC, le RCD, la nécessité d'une éventuelle prolongation était évidente compte tenu de beaucoup d'impératifs techniques. D'où une année a été ajoutée, et ce, dans le délai constitutionnel et conformément aussi au prescrit de la même Constitution en son article 196.

C'est ainsi, pour sauver la transition et garder leur crédibilité pour les prochaines élections, toutes les forces politiques en général, et celles signataires de l'Accord Global et Inclusif en particulier furent toutes unies et coalisées en prouvant ainsi aux yeux de toute l'humanité qu'elles étaient pour l'organisation des élections non pas dans la précipitation, mais dans le délai prévu par les deux textes organisant la transition : l'Accord Global et Inclusif sur la transition en République *Démocratique du Congo et la Constitution de la transition.

Sauvegarder la transition et par conséquent les prochaines élections, équivalait à mettre hors état de nuire toutes les forces négatives semant des troubles, tant au niveau des dirigeants qu'à celui des institutions qu'ils ont la charge de gouverner honnêtement, honorablement, pour les forces politiques issues de l'Accord Global et Inclusif. Mais pour les forces non-institutionnelles soutenues par certaines forces institutionnelles ; les alliances entre les forces institutionnelles seraient plus avantageuses pour les dirigeants tendant à prolonger le processus pour leur position hégémonique durant les campagnes électorales. Et selon les forces non-institutionnelles, celles qui sont au pouvoir ne feraient rien sans leur pression.

Mais d'une manière générale, nous retiendrons que les alliances autour de la sauvegarde de la transition ont longtemps évolué. Cela a été observé surtout durant les débats parlementaires des Composantes, Entités et des acteurs politiques.

Les forces politiques autrefois belligérantes auxquelles nous avions associé les Forces Vives de la nation regroupant les délégués de la société civile et les partis politiques formant la Composante Opposition Politique se sont conjointement mises d'accord pour une issue non-conflictuelle de la période de la transition. Mais à part des abus relevés par certaines forces. Ce sera dans ce cadre qu'enfin, seront organisées les élections.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway