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Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

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par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

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§.2. ALLIANCES FACE AUX ELECTIONS

2.1. REFERENDUM CONSTITUTIONNEL

Malgré toutes les crises politiques, et conflits aigus autour de la gestion de la transition qui parfois avaient opposé la classe politique congolaise, les différents partis politiques furent organisés afin d'affronter les combats électoraux. Et pour bien mener ce combat tout était focalisé à l'adoption de la Constitution qui sera soumise au référendum. Ainsi une forte alliance s'est constatée. Toutes les forces issues de l'Accord Global et Inclusif dans la majorité se sont alliées pour faire adopter le `oui'. A ce côté, le parti cher à Franck DIONGO le MLP s'opposait et l'UDPS s'est résolu tout simplement pour un boycott.

2.2. ELECTIONS PRESIDENTIELLES

C'est ainsi, concernant les alliances qui au premier tour des élections présidentielles ne furent pas visibles, mais il y avait à notre sens déjà des alliances ça et là qui ont éclaté un peu plus tard.

Dans ce cadre, nous avons assisté à la décohésion de l'ancienne alliance Composante Opposition Politique d'une manière structurelle où certains partis et personnalités politiques se sont rangés derrière d'autres formations politiques. Il y eût ce qu'on a appelé `Camp de la Patrie' du Président Z'AHIDI Arthur NGOMA dont les Forces du Futur et les autres partis politiques se sont regroupés autour de lui. Une grande poignée d'anciens dignitaires du régime de `trente-deux ans' se sont regroupés autour du MLC.

A ce titre, il convient de souligner que toutes les associations et alliances politiques se sont surtout faites à base provinciale et surtout autour d'un candidat présenté de fortune qu'autour des idéologies. Déjà au premier tour une bonne partie des partis politiques s'étaient regroupés autour du candidat n°9 de l'UREC Oscar KASHASA LUKUMWENA. Au premier tour, l'électorat fut fortement divisé car la sphère politique a présenté beaucoup de candidats. D'où l'impossibilité d'une victoire au premier tour.

Face à l'enjeu électoral qui consistait pour tout acteur politique congolais en présence de pouvoir d'abord se présenter aux élections à part l'auto-exclusion de l'UDPS, ensuite le cas échéant soutenir un candidat qui s'il remportait aux présidentielles, offre possibilité de se retrouver dans les prochaines institutions qui seront issues des urnes, enfin.

C'est face à cela, qu'après confirmation du second tour présidentiel, deux alliances ont été formées en vue de soutenir les deux candidats restés en lice pour le second tour présidentiel.

Les résultats du premier tour des élections présidentielles ont classé les quatre premiers de la manière suivante :

1. Joseph KABILA KABANGE 44,81% ;

2. Jean Pierre BEMBA GOMBO 20,03% ;

3. Antoine GIZENGA FUNDJI 13,06% ;

4. François Joseph NZANGA MOBUTU NGBANGAWE 4,77%.

Les partis et alliances politiques étant essentiellement à caractère tribal et provincial au Congo, et face aux autres candidats deux seront retenus pour le second tour présidentiel. Mais alors cette vie politique des partis politiques était consignée dans le Code de bonne conduite des partis politiques en République Démocratique du Congo.

L'objectif de chacun de ces candidats fut de gagner et surtout de s'assurer une large majorité tant au Parlement national qu'au niveau des Assemblées provinciales en vue de s'assurer de la gestion totale et calme de toutes les institutions du pays.

Comme repris, les alliances n'ont pas été faites sur base des idéologies, mais surtout sur base d'un prochain positionnement politique.

Comme nous l'avons dit, les élections ont présenté un enjeu majeur pendant cette période et la classe politique s'est identifiée encore une fois pendant cette historique période en deux forces identifiées aux deux candidats du second tour aux élections présidentielles.

Cet enjeu électoral était pour tous le changement d'abord des dirigeants reconnus par un manque total de légitimité populaire et reposant tout simplement à la légitimité des Composantes et Entités dont l'origine remontait aux différentes guerres. Ensuite, de l'instauration du nouvel ordre politique avec un nouveau système de gestion du pouvoir reposant sur les principes démocratiques de l'Etat de droit et de bonne gouvernance. Enfin, de faire bénéficier aux congolaises et aux congolais de voir leur pays reposer réellement et fortement sur des bases démocratiques avec des institutions démocratiques véritablement sorties des urnes et de l'élection au suffrage universel direct du Président de la République.

Rappelons à ce titre que les élections en partie constitueraient pour les forces politiques de la transition un pari gagné qui a du moins instauré l'autorité du Chef de l'Etat par son élection. La mise en place du Gouvernement de la transition le 30 juin 2003 a consacré le début de la transition. Le 30 juin 2006 serait la fin effective de cette période par l'élection déjà du nouveau Chef de l'Etat. Mais à cause des problèmes tout à fait techniques évoqués par la CEI organe chargé d'organiser les élections, ce délai fut un peu dépassé. Ainsi, après les deux tours, le 27 novembre 2006, le candidat élu a été proclamé Président de la République par la Cour Suprême de Justice. Il prêta serment le 06 décembre 2006. Il obtint donc 58,05% contre 41,95% pour le perdant.

De ce fait, selon nous, à part toutes les autres transitions qui se sont terminées d'une manière brusque : la première par la fuite et la deuxième par l'assassinat du Chef de l'Etat. Celle-ci, au contraire est arrivée à terme avec son Chef de l'Etat et a pu s'organiser pour la tenue des élections. Ainsi donc, les prescrits selon lesquels la transition avait une durée de trois ans exactement, donc elle devrait prendre fin au plus tard en date du 30 juin 2006. Mais, la transition a continué à produire ses effets même jusqu'à sa fin car ses Sénateurs sont longtemps restés en fonction.

En tant que grand enjeu, les élections ne se sont pas réalisées sans certains problèmes. Ainsi, plusieurs crises furent répertoriées et qui ont eu des conséquences directes sur ce processus électoral.

De tout ce qui précède, comprenons que les élections furent pour tous l'espoir de voir les Congolaises et les Congolais se reconnaître aux autorités auxquelles ils ont confiance pour combler le fossé existant autrefois entre les dirigeants et les dirigés. Et cet espoir ne se limiterait pas seulement à voter mais la grande question fut celle de voir ces dirigeants légitimés de répondre à leurs aspirations.

Comme nous l'avons signalé ci-haut, les alliances ont eu deux grands moments dont l'un pour la sauvegarde de la transition et l'autre a été essentiellement basé pour des fins électoralistes. Ainsi donc nous avons assisté à des mutations politiciennes des acteurs d'un camp à un autre. Comme le soutient Antipas MBUSA NYAMWISI (La Référence Plus, vendredi 07/01/2005) :`Qu'aucune formation politique ne gagnerait les élections mais plutôt une coalition des forces politiques'. Toutes ces mutations ont été faites non pas pour un présent mais surtout pour un futur proche caractérisé dans la participation à la gestion politicienne de l'après les élections. Caractérisée par deux candidats retenus au second tour des présidentielles, la classe politique fut également calquée à l'image de ces deux grands.

Nous remarquerons par exemple le choix opéré par Olivier KAMITATU ETSU autre fois membre du MLC s'est retrouvé allié du PPRD jusqu'à se créer un parti en vue de s'assurer d'une certaine place de choix dans les institutions prochaines. Le cas Antoine GONDHA illustre à mieux une alliance pour un enjeu celui d'exercice du pouvoir.

Donc, nous retiendrons qu'il n'y a rien pour rien en politique et qu'il n'existe pas de cadeaux innocents. Mais par contre tout est fait en vue d'un quelconque pari à gagner.

Parler certainement des mutations politiques dans la formation des alliances, cela remonte bien avant la configuration à deux de la classe politique, où nous assistions à des changements tendant au souci du pouvoir.

Nous illustrons à présent le cas Alexis TAMBWE MWAMBA qui après avoir perdu son poste ministériel, quitta son parti le MLC. Selon ce dernier, il jugea utile car régnait au sein de cette Composante une sorte de dictature incompatible avec sa prochaine candidature aux élections législatives nationales. Il faut aussi signaler le soutien du PANU à la candidature de Joseph KABILA. Pour André Philippe FUTA, il doit rencontrer les attentes exprimées par lui et par conséquent de toutes les autres forces politiques en présence. S'agissant des élections présidentielles, Raphaël GHENDA fait savoir qu'une étude a été faite au niveau de sa formation au sujet du candidat à soutenir, en des termes ci-après : `Notre plate-forme dispose de plusieurs courants comme le pays a plusieurs partis politiques selon notre étude, la personne qui émerge et qui possède des atouts nécessaires, c'est le Chef de l'Etat actuel le Général-major Joseph KABILA. Nous pensons que les cinq ans qu'il a passés au pouvoir sont comme les cinq ans d'études. Il a donc droit à un diplôme c'est-à-dire être élu à la magistrature suprême pour l'expérience acquise par rapport à tous les obstacles qui ont parsemé son parcours, a encore dit Raphaël GHENDA, avant d'indiquer que Joseph KABILA se trouve au-dessus du clivage politique pour diriger le pays sans sectaristes'.

Alors que Joseph KABILA voyait de différents partis politiques et personnalités s'allier à lui, de l'autre côté Jean Pierre BEMBA aussi en comptait. C'est ainsi que Justin BOMBOKO autre fois à l'UDPS quitta ce parti. Son départ est lié au fait qu'il n'ait pas partagé les décisions de son ancien parti sur le non enrôlement des électeurs et sa non implication au processus électoral. Il le précise en ces termes :'J'ai choisi le MLC parce qu'il est dirigé par un homme fort capable de restaurer la puissance publique et d'opposer la loi à l'impunité'. Pour lui le leader du MLC, est un bâtisseur, qui a choisi la voie du sacrifice suprême pour la libération de son peuple. Le pays étant encore en détresse, Justin BOMBOKO estime que Jean Pierre BEMBA est l'homme qu'il faut pour doter au pays une armée capable de dissuader et de faire des projections rapides en vue de préserver l'unité nationale et l'intégrité territoriale.

Mais d'une manière structurée, les alliances se sont fortement remarquées lors de la préparation effective des élections. Comme nous l'avons repris, les alliances concrètement sont sorties de leur réserve lors de la préparation du second tour des présidentielles. Donc, tout se jouait entre les deux candidats et qui détenaient la clé de voûte de la direction politique de l'après transition. C'est pourquoi des personnalités avérées telles que José ENDUNDU BONONGE après avoir quitté le MLC et après avoir créé son parti, s'est vite allié au candidats Joseph KABILA pour s'assurer du pouvoir ; et aussi KOYAGIALO qui avait longtemps combattu aux côtés du MPR/Fait Privé sera allié aussi à Joseph KABILA pour les mêmes fins politiciennes.

Ainsi donc, après un premier tour caractérisé de tous les maux ; toutes les gens sont sortis de leur résistance pour départager les candidats restés en lice. C'est dans cadre que les deux alliances furent formées (AMP et UN). Le PALU d'Antoine GIZENGA et l'UDEMO de Joseph NZANGA MOBUTU s'attacheront alors à Joseph KABILA pour le faire gagner. Pour ce faire, de concessions ont été faites en vue de s'assurer en tant qu'acteur et non figurant de l'action politique pour la direction du Gouvernement prochain. Et ce, pour l'élaboration commune du programme de la nation. Tous deux privilégient l'unité du pays afin de briser le clivage Est-Ouest né du discours électoraliste du premier tour du scrutin.

Pour bénéficier des ressources du pays, il faut qu'il soit uni, garde son intégrité territoriale. C'est de ce fait que Faustin TOENGAHO souligna en son temps qu'il faut qu'on puisse avoir des dirigeants crédibles qui ont la confiance de la population. Pour lui il a trouvé en Joseph KABILA les qualités d'une personne qui promet et le réalise. Selon lui, il a promis la paix, la fin de guerre, à la population congolaise et il les a réalisées. Il n'ya personne qui peut le démentir. A cet effet, il a promis la réunification du pays, mettre fin aux différentes administrations rebelles et chose faite. Pour cela, il réitère en ces termes en tant qu'ADG de l'Institut National de Sécurité Sociale: `Je pense que ce sont des qualités exceptionnelles qui nous permettent d'apporter notre soutien à un tel candidat et ce n'est pas par sentiment. C'est pour de raisons objectives et vérifiables. Voilà pourquoi les congolais, les travailleurs de l'Institut National de Sécurité Sociale, les pensionnés feraient oeuvre utile en soutenant l'actuel Chef de l'Etat Joseph KABILA, pour que demain avec lui, qu'on puisse passer dans la phase de la reconstruction du pays et les pensionnés trouveraient leur compte'. Sa présence à l'AMP fut de consolider la paix ensemble avec Joseph KABILA.

Et le soutien de la CDR d'André - Alain ATUNDU LIYONGO et de la CODECO à Joseph KABILA s'explique par leur souci d'adhérer à une plate-forme reflétant leur vision politique.

Pour Oscar KASHALA de l'UREC, son soutien à Jean Pierre BEMBA s'explique par le fait que le Congo avait besoin d'un homme qui comprend la complexité de ses problèmes. Et ainsi Henry Thomas LUKONDO d'UCL apporta son soutien à Joseph KABILA en vue de se retrouver du côté de ceux qui posent des actes concrets avec privilège de remporter et de se retrouver du côté des gagnants. L'ONG `Solidarité Katangaise' de Jean Claude MUYAMBO tout en prônant les valeurs de paix, de cohésion et de solidarité nationales s'aligne derrière Joseph KABILA pour la concordance des vues.

D'une manière générale, si le candidat Jean Pierre BEMBA a connu beaucoup de départs en son parti, et s'il n'a pas pu aligner beaucoup de membres derrière lui cela est explicatif. Pour certains de ses compagnons, l'ancien chef rebelle s'est montré très peu ouvert et disposé au dialogue pour un homme aspirant à diriger un Etat de droit et démocratique.

Ainsi donc, ces deux plates-formes regroupèrent tant des partis politiques que des personnalités politiques. Pour ce qui est de l'AMP, on peut remarquer des figures suivantes : Gabriel KYUNGU, André- Philippe FUTA, Henry Thomas LUKONDO, Olivier KAMITATU, BANZA MUKALAY, Me MUDIMBI, Didi KINUANI, NGOY KASANJI, MOKOLO WA MPONGO, Léon ENGULU, Alexis TAMBWE MWAMBA, Colonel OMBA, KASA-VUBU KIATAZABU, Lambert MENDE, Pierre LUMBI, Antoine GIZENGA, Joseph NZANGA, Antipas MBUSA, etc. A son côté l'UN de Jean Pierre BEMBA comprenait des personnalités ci-après : Joseph OLENGANKOY, Me Gérard KAMANDA, Roger LUMBALA, Wivine N'LANDU, Catherine NZUZI, Osée MUYIMA, KALALA ALAFUELE, Anatole MATUSILA, Oscar KASHALA, Eugene DIOMI, Théodore NGOY, Gabriel MOKIA, Jean Claude MVUEMBA, Jean Pierre LISANGA, Denis TABIANA, Florentin MOKONDA, etc.

Du fait de l'existence des alliances, ces mutations politiciennes se justifient par exemple du mauvais climat qui régnait au sein de l'ancienne famille politique. Mais d'une manière générale, toutes ces mutations ont été plus liées à une grande et lointaine vision celle de se retrouver du camp du pouvoir telle est la raison même d'être de tout acteur politique. Au-delà de ce fait, ces mutations ont comporté aussi un accent d'appartenance tribale par rapport à la configuration Est-Ouest durant les campagnes électorales.

De l'absence d'idéologie dans nos partis politiques, ces mutations n'ont pas répondu à ce facteur où certains partis dont les deux ténors de l'AMP qui au premier tour ont battu campagne contre leur nouvel allié se sont retrouvés à ses côtés. Cela démontre à suffisance que les mutations se sont essentiellement reposées sur le fait de se retrouver dans les prochains pouvoirs.

Les divergences entre membres du parti ont caractérisé également les mutations politiques. Car pour tout acteur politique avéré, son souci est de participer au quotidien à la gestion du pouvoir. Et ce, soit directement en se retrouvant du côté de la majorité ou soit indirectement en oeuvrant pour une opposition constructive et républicaine. Donc l'origine nette et claire de toutes ces mutations fut d'abord le climat défavorable à certains acteurs à s'épanouir, ensuite de ne pas chômer durant cette transition et enfin, de s'assurer également du pouvoir après la transition. Et c'est pourquoi nous avons assisté à un flux dangereux des candidats aux élections à tous les niveaux.

Alors l'existence et la survie des alliances est tributaire des éléments les composant. De ce fait, tous les éléments de ces alliances devraient fortement s'affirmer en vue de leur consolidation. Eu égard aux élections, les alliances tissées avaient pour un but celui de remporter les élections et le cas échéant diriger d'une manière ou d'une autre les prochaines institutions. De tous les faits engendrant les mutations, il convient néanmoins de signaler que le fait par exemple de vouloir créer des mouvements rénovateurs fut à la base de certaines mutations, et, dont le cas du RCD. Et aussi certains acteurs du fait de ne pas avoir été retenu dans la liste pour les prochaines élections, jugèrent opportun de quitter en vue de former ou d'adhérer à une nouvelle formation politique.

Ainsi donc, pour se maintenir dans les différentes alliances, les acteurs devraient assurer leur contribution de battre campagne au profit du candidat de son alliance. Et surtout la stratégie mise pour s'affirmer fut celle de détenir d'une base électorale forte, solide et conséquente de voter en faveur de son candidat présidentiable et aussi détenant une certaine force, celle de pouvoir déstabiliser politiquement le camp adverse dans le combat d'idées en amenant d'autres électeurs en ses rangs par sa personnalité.

Après le premier tour, le point fort déterminant était celui d'avoir un bon nombre de Députés nationaux en ses rangs pour l'AMP en vue d'arracher la direction du Gouvernement.

De la description des stratégies mises en place par les acteurs en mutation pour se maintenir dans différentes alliances, il revient à se poser la question du poids politique de chacun des acteurs.

La contribution stratégique de tout acteur a été celle de proposer des pistes de solution pour remporter les prochaines élections.

Nul n'ignore que pendant les élections, l'essentiel est de remporter. Alors remporter les élections n'est pas le fait d'un seul candidat ou d'un seul parti. Car la victoire avec tous ses attributs ne sont partagés qu'entre ceux avec qui la victoire a été concrétisée. Et pour les remporter, il nécessite de mettre en place des stratégies. C'est dans cet ordre d'idées que tous les acteurs en mutation comme stratégie, ils ont garanti à leurs alliances des bases qui voteraient à leur tour leur candidat. Les stratégies étaient dans les alliances comme en dehors de celles-ci.

Dans les alliances, il était question d'assurer aux alliances de pouvoir battre campagne à leur profit et quant à la base, il était question de la persuader en vue de faire triompher son candidat.

De l'analyse des stratégies mises au profit des alliances par les acteurs mutés, nous remarquerons qu'en large partie, elles ont répondu au souci tout simplement des acteurs de faire sauvegarder leurs intérêts avant et après les élections. C'est de ce fait même qu'en grande partie les Députés nationaux indépendants au moment de la composition de la majorité parlementaire ont été déterminants pour départager les deux grandes familles politiques.

Répondant aux caractéristiques tribales des partis politiques congolais, les ressortissants presque de l'Equateur se sont retrouvés autour de Jean Pierre BEMBA et bien d'autres candidats perdants du premier tour présidentiel dont Joseph OLENGANKOY, Oscar KASHALA, etc. pour former l'UN. Ces deux alliances furent essentiellement constituées des partis politiques et des personnalités de grande taille. A côté de tous ces membres, il y eût parmi ces personnalités des députés indépendants car le second tour présidentiel interviendra après les élections législatives nationales.

Ces deux alliances d'une part l'AMP et l'UN et alliés d'autre part, ont été très déterminantes dans le jeu électoral et pour la victoire d'un de deux candidats.

Très mobilisés, le candidat n°2 du second tour présidentiel avec tous ses alliés ont fortement travaillé jusqu'à faire triompher ce dernier. Par cela, l'hégémonie politique de Joseph KABILA soutenu par l'AMP fut confirmée par rapport à Jean Pierre BEMBA de l'UN.

Ainsi donc, cette victoire changea la sphère politique avec de nouvelles autorités. L'AMP à part au niveau du Président de la République, sa force a été confirmée jusqu'au niveau du Parlement national où elle a confirmé sa majorité. Cette majorité à tous les niveaux prouve la suprématie et la force de toutes les forces politiques qui se sont organisées autour de Joseph KABILA.

Sur les onze provinces que constitue la RDC, l'UN n'a pris le contrôle que d'une seule province celle de l'Equateur et toutes les autres par la puissante AMP.

A voir la configuration de sa scène politique, la RDC a présenté après les élections présidentielles, un mandat calme par rapport à la majorité qui est du côté de la mouvance présidentielle. La majorité par exemple au niveau du Sénat à été déjouée par rapport à la présidence au niveau de son Bureau que l'autre camp minoritaire a pu arracher par des arrangements politiques particuliers. Et cela est remarquable au niveau des Assemblées provinciales du Bas-Congo, Kasaï-Oriental, Kasaï-Occidental, Kinshasa, où la surprise a été de voir des candidats non majoritaires à ces différentes Assemblées remporter aux élections des Gouverneurs de provinces. Et parce que toutes les alliances se jouaient autour d'un prochain positionnement en cas de la victoire de son candidat soutenu, ainsi Antoine GIZENGA, François MOBUTU, Antipas MBUSA, sont respectivement première, deuxième et troisième personnalité dans le Gouvernement de l'après transition. Car ayant pesé de leurs poids pour départager et faire gagner leur candidat.

Il convient de signaler que pendant ces élections, à part des alliances tissées autour de deux candidats pour le second tour présidentiel, d'autres alliances furent fondées dès le premier tour. Parmi ces alliances, nous avions celles autour des candidats Oscar KASHALA, Pierre PAY PAY, Z'AHIDI Arthur NGOMA, etc. A part à ce niveau présidentiel, il y a lieu d'épingler l'alliance entre Olivier KAMITATU et Antipas MBUSA pour former les Forces du Renouveau. Cette alliance avait pour but de renforcer des Députés nationaux au côté de Joseph KABILA afin de s'assurer une large majorité au niveau de l'Assemblée Nationale qui leur sera bénéfique pour avoir un Gouvernement et pour exécuter la politique de Joseph KABILA reposée sur ce qu'il appelle `Cinq chantiers' devenue la politique gouvernementale.

Comme nous l'avons déjà signalé, il y eût deux moments très importants d'alliances politiques durant cette période. L'un pour la sauvegarde de la transition, et l'autre en vue de préparer le prochain triomphe aux élections. Et toutes ces deux alliances n'ont pas regroupé en leur sein tous les partis et forces politiques congolaise en présence. Mais il y a eu ceux qui se sont retrouvés au centre au mieux au milieu du village comme se réclament les églises.

Ainsi donc, l'évolution des alliances durant cette transition, elle a été dynamique face aux enjeux présentés à cet effet. Il n'y a pas eu vraiment d'alliances politiques honnêtement structurées ; mais de toutes celles qui ont divisé la scène politique en deux blocs et qui ont fait croire de l'existence d'une classe politique divisée en deux, restent pour nous les alliances les plus fortes qui ont émergé durant cette transition. Et ce fut autour de ces deux alliances que la majeure partie d'acteurs politiques se classèrent.

Alors la victoire de Joseph KABILA soutenu par une alliance marqua la fin de toutes les inquiétudes dans le chef des états-majors des formations politiques et de leurs dirigeants au sujet de l'organisation des élections. Ces élections et cette victoire furent soutenues et applaudies par la Communauté Internationale et firent redémarrer le processus démocratique tant attendu.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius