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Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

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par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

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SECTION II : ENJEUX SOCIO-CULTURELS, HUMANITAIRES ET ECONOMICO-FINANCIERS

§.1. ENJEUX SUR LE PLAN SOCIAL, CULTUREL ET HUMANITAIRE

Les questions humanitaires de la population congolaise constituent le noeud central dans la définition de l'Etat dont le territoire et les lois fournissent le cadre d'expression. La survie d'un Etat est donc liée en principe à celle de sa population.

A la différence des questions sociales et culturelles, auxquelles elles se confondent généralement, celles d'ordre humanitaire présupposent d'une part une menace de la vie humaine de façon brutale, massive ou, une aggravation d'un état déjà précaire et nécessitant une intervention urgente, d'autre part.

Quoique touchant à l'être humain, les questions sociales et culturelles quant à elles requièrent une action qui s'inscrit dans la durée pour la satisfaction des besoins fondamentaux à savoir : la santé, l'éducation, l'emploi, la liberté du culte et de culture, l'alimentation, le logement, les loisirs, etc.

Du fait de la guerre, il résulte que la population congolaise s'est trouvée dans une situation humanitaire catastrophique. Les chiffres retenus sont tirés de rapports d'enquêtes menées par diverses Organisations Internationales Bilatérales et Multilatérales. Toutes ces sources d'informations établissent que sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo, le nombre de décès dû directement et indirectement à la guerre varie entre 2700000 et 3500000.

L'enjeu principal des acteurs politiques pendant la transition en cette matière, avait pour objectif général de maintenir la population en vie et d'assurer la survie des groupes vulnérables.

§.2. ENJEUX ECONOMIQUES

Pendant la transition, un programme économique d'urgence a été élaboré à partir d'une analyse sans complaisance de la situation économique, financière et sociale du pays tout entier.

Cette situation dont la transition devrait apporter des solutions appropriées et conséquentes démontre que la crise économique qui a longtemps sévi en République Démocratique du Congo tire essentiellement ses origines de l'absence de démocratie, de l'Etat de droit ainsi que du choix de mauvaises politiques économiques.

Au nombre de celles-ci, il convient d'épingler :

1. Les mesures de zaïrianisation et de radicalisation ;

2. Les différentes réformes monétaires décidées, accompagnées de mesure d'encadrement aux contours mal définis ;

3. Les jeux de placement de monnaie à des taux d'intérêts exorbitants (bindo, nguma, masumuna, etc.) ;

4. La gestion prédatrice des ressources nationales ;

5. Les émissions parallèles et considérées de la monnaie ;

6. L'afflux massif des réfugiés rwandais à l'Est du pays en 1994 ;

7. Les pillages économiques de 1991 à 1993, auxquels se sont ajoutées les guerres de 1996 à 1998.

Ces phénomènes ont accéléré la destruction des infrastructures industrielles et commerciales aggravant ainsi la dégradation du tissu économique. Il en est résulté une contraction progressive du PIB, atteignant des taux de croissance négatifs. Cette contraction de la production des richesses nationales est la conséquence de l'effondrement de la quasi-totalité des branches de production et des services qui ont subi le contrecoup de la crise multiforme à laquelle le pays est confronté. La situation de guerre a accéléré la paupérisation de la population, avec comme particularité, une pauvreté devenue un phénomène de masse et non de minorité (75% de la population sont dans la pauvreté absolue, 41% dans la pauvreté humaine).

Le nombre des personnes vivant en deçà du seuil de la pauvreté, soit un dollar américain par habitant et par jour, est estimé à plus de 80% de la population totale. La majorité de ces pauvres se trouve en milieu rural et vit essentiellement de l'activité agricole et connaissant d'énormes difficultés.

La vision partagée durant la transition autour de ces enjeux, examinée au travers des atouts, les contraintes, les objectifs et les stratégies, dégagent un consensus autour d'un objectif de stabilisation et de relance économique par la détermination d'une politique volontariste située au niveau de croissance de PIB à un taux moyen de 3,8% par an. Tous ces enjeux pour leur mise en application devraient être soutenus par des politiques globales, sectorielles et thématiques définies en fonction de principaux axes.

L'enjeu majeur en cet angle s'agissait de fonder une économie de marché, favorisant l'initiative privée, sécurisant l'investissement, respectueux des droits sociaux et garantissant la solidarité nationale, sécurité juridique et judiciaire des affaires ; l'Etat jouant le rôle de régulateur. L'attention particulière à été plus réservée tant au coût de fonctionnement des institutions de la transition qu'au niveau des entreprises publiques. Le financement de toutes ces mesures devait faire appel aux ressources internes et externes pour leur concrétisation. Raison pour laquelle les contacts furent permanents et poursuivis avec les institutions financières internationales pour en assurer la réalisation.

Pour ce qui est des atouts qui devraient accompagner ces priorités, qui sont humains et démographiques, géoéconomiques et immédiats parmi lesquels figuraient en ordre utile, l'acceptation attendue de la lutte contre la pauvreté, la restauration des relations avec les partenaires bi et multilatéraux, ainsi que les efforts d'assainissement du cadre macro-économique entrepris depuis juin 2001. Les contraintes de ces enjeux furent d'ordre institutionnel et économique. Si l'objectif primordial de ces enjeux fut la stabilisation et le relance économique, deux options fondamentales furent retenues : le démarrage du processus de réhabilitation et de reconstruction économique de la RDC et la lutte contre la pauvreté.

Autour alors de l'objectif économique essentiel, se sont greffés des objectifs spécifiques, en rapport avec les axes, retenus et des objectifs sectoriels privilégiant les secteurs productifs (l'agriculture, l'agro-forestier, l'énergie, l'industrie, l'eau, les hydrocarbures, les mines, le portefeuille de l'Etat, le tourisme, la culture et les arts) et les secteurs d'appui (technologies de pointe, statistiques, archivage, transports, administration publique, armée, services de sécurité, institutions publiques et structures techniques, etc.).

Mais dans la constatation majeure, le défi qui était à relever par les forces politiques durant la transition par rapport à tous ces enjeux, n'a pas été totalement atteint ou accompli car les efforts pendant ce moment furent orientés ailleurs c'est-à-dire vers les élections.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand