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Sagesse et pouvoir. une herméneutique du pouvoir

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par Antoine BASUNGA Nzinga
ITCJ - Baccalauréat canonique en théologie 2010
  

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Conclusion Générale

Au terme de notre travail, une réflexion enracinée dans le Livre de Sagesse de Salomon, une conviction s'impose : toute marche humaine d'un point vers un autre doit être parsemée de repères. Autrement, on se perd. Le Livre de la Sagesse de Salomon nous en indique un, qui peut revitaliser notre approche existentielle. Telle est la fonction première du message de Sg 6, 1 - 7, 21 : Salomon y exhorte les rois à la Sagesse du pouvoir. Nous avons laissé ce message rencontrer notre vécu réel. En jeune théologien Africain, nous avons laissé la Sagesse de Salomon nous interpeller et provoquer une conversion du regard face à l'exercice du pouvoir sur la terre africaine. La cécité du regard dont nous sommes parfois victimes, tellement nous sommes habitués aux dysfonctionnements presque structurels de l'appareil politique, a fait place à la découverte du sens originaire du pouvoir : le Livre de la Sagesse nous a montré qu'il doit être au service du peuple sous le regard de Dieu (Sg 6, 4). Nous avons voulu en appeler à la réhabilitation de l'humain qui doit être au centre de toute activité politique. Le Livre de la Sagesse nous a aidés à revisiter les éléments fondamentaux du pouvoir, qui doivent être respectés pour parvenir à une bonne gouvernance. Ayant établi en Dieu l'origine de tout pouvoir (Sg 6,3), l'écoute continuelle de l'instruction divine doit faire naître dans le coeur du roi l'estime de la Sagesse. Seule la Sagesse permet au au roi d'exercer son pouvoir d'une manière appropriée, et d'être assuré de l'incorruptibilité, qui rend proche de Dieu (Sg 6, 18-19). Seule la Sagesse maintient, de manière continuelle, le roi dans « une conscience anthropologique » (Sg7, 1-6), et lui rappelle la présence de l'autre, image de Dieu, foncièrement un « alter ego » qu'il doit pourtant gouverner. La conscience anthropologique qui détermine l'exercice du pouvoir a été mise en exergue et présentée comme la leçon principale de notre premier chapitre. Elle a ensuite servi de fil conducteur au deuxième chapitre. Nous sommes partis de la «  conscience anthropologique », telle qu'elle est proposée par le roi, qui Salomon se reconnaissait entièrement égal à tous les mortels, pour penser la dignité de l'Homme dans notre culture africaine. Pour ce faire, nous avons jeté un pont entre la conscience de la condition humaine offerte en Sg 7, 1-6 et la dignité humaine. L'Homme étant au-delà de sa condition humaine, donc fragile, un être de transcendance et capable de Dieu. Bref, l'image du Créateur, principe de sa dignité. Un passage basé essentiellement sur la « conscience anthropologique ». L'homme africain participe à la dignité supérieure de l'humain, mais trouve aussi dans sa propre culture des éléments qui le caractérisent d'une manière spéciale, à savoir la communauté, le sens de l'hospitalité et la croyance à la survie. En présentant ainsi de manière systématique ces divers éléments, nous arrivons à répondre à la question qui a motivé dès le début de cette étude : comment les dirigeants politiques peuvent-ils, de manière consciente et réfléchie, redonner une juste espérance au peuple d'Afrique par leur manière d'exercer le pouvoir ? Voilà pourquoi, dans le troisième chapitre, nous avons jugé bon de procéder à une lecture de la Sagesse, telle qu'elle se manifeste dans différentes cultures et les amène à la réalisation complète de leurs aspirations profondes. C'est pourquoi nous avons entrepris une étude concrète du concept « de culture » dans Eglise et Société, le discours socio-politique de l'Eglise catholique du Congo (1956-1998), tome 1 «  Textes de la conférence épiscopale ». Il s'agissait de retrouver les traces de la Sagesse dans la réalité d'une culture et d'y introduire un ferment qui pourrait contribuer à la réinvention de la culture du bien commun, entendu comme un bien qui dépasse la simple satisfaction des besoins des membres d'une communauté encore close et les rejoint dans leur désir de l'être universel qui est en l'Homme plus profond encore que tout désir égoïste. Comme on peut le constater, une herméneutique du pouvoir, en Afrique, inspiré de Sg 6, 1 - 7, 21, invite fondamentalement à une disposition profonde d'écoute. Il s'agit d'écouter l'instruction du Seigneur dans l'exercice du pouvoir. Seule l'écoute de la Sagesse divine façonne en moi la conscience anthropologique et me dispose à l'écoute continuelle de l'autre pour cheminer avec lui vers le bonheur que Dieu accorde aux Hommes. Tous sont appelés par vocation à vivre dans une cité organisée.

Table des matières

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