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En quoi la gouvernance d'entreprise doit-elle répondre aux exigences du développement durable ?

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par Dimitri
 -  2010
  

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1.1.4.1.2 La conférence de Bali 

La conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui s'est tenue à Bali (Indonésie) du 3 au 14 décembre 2007, a réuni 189 Etats6(*) pour 10 000 participants et a eu pour mission de préparer l'élaboration d'un nouveau protocole pour fin 2009, faisant suite au protocole de Kyoto, qui expire en 2012.

Elle a eu pour particularité de réunir, pour la première fois, pays industrialisés et émergents autour du thème de la réduction des émissions polluantes. A l'affiche de cette conférence, des objectifs d'ores et déjà bien plus ambitieux que ceux du protocole de Kyoto, ceux-ci prévoyant que les pays industrialisés devront réduire leurs émissions de 25 à 40% en 2020 par rapport à 1990.

Pour y parvenir, la conférence s'est intéressée, entre autres, aux sujets suivants :

La reforestation et la comptabilisation du rôle de « puits de carbone » joué par les forêts, celles-ci captant, via la photosynthèse, une partie du CO2 émis sur la planète, et donc participant à l'objectif de réduction des émissions de GES.

Les « crédits carbone », qui compensent les émissions de carbone en finançant des projets de réduction de gaz à effet de serre, comme nous l'avons vu précédemment pour le protocole de Kyoto. Rappelons que ce système consiste à compenser ses émissions en investissant à l'étranger dans des projets réducteurs d'émissions de GES, telles que des installations solaires ou éoliennes, le montant des « échanges » étant fixé à l'aide d'une cotation de la tonne de CO2.

L'Union européenne s'est montré la plus responsable et la plus entreprenante, en proposant de réduire ses émissions de 30 à 40%, selon l'engagement des autres pays.

Les Etats-Unis, tout comme les pays émergents, ont rejeté le principe de contraintes chiffrées, mais n'ont pourtant pas démérité en matière d'engagement dans la lutte pour la sauvegarde planétaire.

Les Etats-Unis, par l'intermédiaire de John Kerry, rival malheureux de George W. Bush à l'élection présidentielle de 2004, ont affirmé qu'ils allaient en 2009, après l'élection d'un nouveau président, assumer leur rôle de leader : « Nous sommes le plus important pollueur de la planète. Nous avons notre responsabilité. Nous avons trouvé de l'argent pour la guerre en Irak. Nous pourrons en trouver pour sauver la planète »7(*). La Maison blanche a également rappelé, que « les principales économies en voie de développement doivent aussi agir »8(*), en référence à la Chine et à l'Inde, pour qui il n'est réclamé que « des actions vérifiables et mesurables », sans notion de contrainte chiffrée.

Ces pays en voie de développement ont donc reconnu leur volonté de participer à la lutte contre le changement climatique, reconnaissance d'autant plus importante que ce sont les émissions de CO2 de la Chine qui progressent le plus vite dans le monde. Les chinois se sont montrés conscients du problème et ont demandé des technologies propres, mais ils ont avant tout exprimé le besoin de l'aide financière des pays riches, principaux responsables de la pollution de la planète.

C'est seulement au terme d'une négociation pleine de rebondissements, en clôture de la conférence le samedi matin 15 décembre 2007, que tous les pays se sont mis d'accord sur une « feuille de route » de compromis pour lutter contre le changement climatique, en prenant en compte les travaux et conclusions des scientifiques du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat). Ce texte prévoit « pour la première fois un engagement commun des pays (développés et en développement) à réduire leurs émissions, les premiers s'engageant à transférer aux seconds certaines de leurs technologies propres »9(*). Ainsi, grâce à l'ONU et à une forte pression médiatique, il a été possible d'impliquer l'ensemble des nations de la planète dans la lutte pour la protection de la planète.

Pour beaucoup, cette conférence n'est apparue que comme un timide pas en avant, où seule l'Union européenne a voulu montrer la voie, celle-ci n'ayant été que très peu suivie par les Etats-Unis, encore moins par l'Inde et la Chine et les autres pays en développement, qui souhaitent avancer, mais demandent à ce qu'on les aide pour y parvenir. D'autre part, contrairement au protocole de Kyoto, cette grande réunion ne s'est ponctuée d'aucun objectif chiffré ni de contenu précis.

Pourtant, bien que faites pas à pas, les avancées sont bien réelles, puisqu'un « cadre formel et organisé, avec un rendez-vous d'étape à Copenhague, en décembre 2009 »10(*), a été instauré. Et un fonds d'adaptation, géré par le Fonds pour l'environnement mondial, a été mis en place, avec un objectif de 215 millions d'euros à l'horizon 2012.

Réunis à Bruxelles au début du mois de mars 2008, les 27 pays de l'Union européenne ont assisté aux propositions législatives de la Commission européenne, celle-ci ayant présenté une directive visant, dans le système de quotas et de crédits de CO2, « à ce que le prix du CO2 augmente, pour inciter à produire en polluant moins »11(*), ceci en mettant un pourcentage croissant de droits d'émissions de CO2 aux enchères.

Déjà l'an dernier à la même époque, la Commission avait abordé ce plan européen de lutte contre le changement climatique, qui doit être voté fin 2008 sous la présidence française, et entrer en vigueur en 2013. Il répond à un triple objectif :

« Réduire de 20% les émissions européennes de GES d'ici à 2020.

Faire passer à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l'Union européenne.

Employer au moins 10% de biofuels dans les carburants. »12(*)

* 6 _ Le Monde rubrique Economie, mardi 18 décembre 2007, « Le reboisement diminue les émissions de CO2 », page 5.

* 7 _ Source : La Croix, rubrique Monde, mardi 11 décembre 2007, « Les Etats-Unis font entendre deux discours sur le climat, page 8 ».

* 8 _ Source : Le Monde, rubrique Environnement & Sciences, mardi 18 décembre 2007, « Après Bali, les Etats-Unis réclament l'engagement des pays émergents », page 7.

* 9 _ La Croix rubrique Monde, lundi 17 décembre 2007, « L'ONU lance une feuille de route de compromis sur le climat », page 4.

* 10 _ Le Monde rubrique Economie, mardi 8 janvier 2008, « La conférence de Bali donne le cap », p. 5

* 11 _ La Croix rubrique Economie, jeudi 13 mars 2008, « L'Europe se veut à la fois écologique et industrielle », page 22.

* 12 _ Le Figaro rubrique Enquête, jeudi 13 mars 2008, « La lourde facture du plan climat », page 18.

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