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Les déterminants de la structure d'endettement des PME au Tchad

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par François DECHEBA
Ngaoundéré - Master recherche 2010
  

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Section I- PRESENTATION ET MESURE DES VARIABLES D'ENDETTEMENT

Comme nous avons indiqué ci-haut, nous présentons en ce point les variables relatives aux PME et à leurs dirigeants qui expliqueraient leur niveau d'endettement et définir éventuellement les indicateurs qui ont permis de les mesurer. Ces variables nous ont permis de formuler nos hypothèses de recherche qui seront testées à l'épreuve des faits.

· I-LES VARIABLES CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES

Nous entendons par variables caractéristiques des entreprises, les traits qui leur sont propres permettant de les définir ou de les identifier. Ce sont, dans le cas de notre étude, la rentabilité et le caractère familial des PME que nous développerons successivement.

· A-La rentabilité des entreprises

Ce qui caractérise la rentabilité d'une entreprise c'est sa capacité à produire de bénéfice à partir des capitaux propres employés à cet effet. Cette variable est impliquée dans notre première hypothèse H1 formulée de façon suivante : « la rentabilité d'une entreprise influence positivement son niveau d'endettement ». En effet, nous avons demandé à chaque entreprise de donner ses résultats nets des trois derniers exercices (année 2007, 2008 et 2009) et les capitaux propres de ces mêmes années qui ont permis d'obtenir ce résultat. Note prévision était d'avoir les données secondaires (données de bilan et de compte de résultat de trois dernières années), mais l'accès était difficile. Raison pour laquelle, on s'est limité seulement aux données primaires. Cependant, ces dernières doivent être considérées avec prudence car elles ne traduiraient pas la réalité. Comme le souligne Tsapi (1997)44(*), les données concernant les indicateurs de performance tels que le chiffre d'affaires, le résultat sont pratiquement inaccessibles et, dans le cas où ils le sont, ils sont très loin de la réalité. Ainsi, après le dépouillement nous avons calculé la rentabilité financière de chaque entreprise en utilisant la formule suivante :

RNij

RFij = (rentabilité financière pour chaque entreprise)

CPij

68 3 RNij

RFij (moy.) = 1/3 ? ? ------------ (rentabilité moyenne pour tout l'échantillon)

i=1 j=1 CPij

RFij = rentabilité financière pour l'entreprise i et pour l'exercice j

RNij = résultat net pour l'entreprise i et pour l'exercice j

CPij= capitaux propres pour l'entreprise i et pour l'exercice j

i= 1, 2,3,.......68 j= 1, 2,3.

Le ratio calculé pour chaque entreprise nous a permis d'avoir un niveau de rentabilité allant de 1,25 à 25%. Le calcule de moyenne des rentabilités pour toutes les entreprises de notre échantillon nous a donné un taux de 4,82%. Après avoir déterminé la rentabilité minimale et maximale, nous sommes arrivés à repartir la rentabilité dans trois intervalles. Le premier intervalle met ensembles les entreprises dont la rentabilité est inférieure à 4%, le deuxième intervalle regroupe celles ayant une rentabilité égale à 4% et le troisième rassemble les entreprises de rentabilité supérieure à 4%. C'est ainsi que nous donnons la note 1 aux entreprises ayant une rentabilité inférieure à 4% c'est-à-dire une rentabilité allant de 1,25 à 3%, la note 2 est attribuée aux entreprises dont la rentabilité est égale à 4% et la note 3 à celles ayant une rentabilité supérieure à 4% c'est-à-dire de 5 à 25% de rentabilité. Le tableau suivant nous donne la fréquence des entreprises selon leur rentabilité.

Tableau 22 : Répartition des entreprises selon leur rentabilité

 

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Valide

1,25-3%

24

35,3

35,3

 

4%

42

61,8

97,1

 

5-25%

2

2,9

100,0

 

Total

68

100,0

 
 

Source : nous-mêmes

D'après le tableau, 24 entreprises soit 35,3% ont de rentabilité comprise entre 1,25 et 3%, 42 soit 61,8% autres possèdent une rentabilité égale à 4% et 2 seulement dont la rentabilité se situe entre 5 et 25%. De ces résultats, nous pouvons dire que la plupart des entreprises au Tchad ont une rentabilité moyenne de 4% durant les trois dernières années.

 
 

B-Le caractère familial des entreprises

Une deuxième variable relative aux entreprises est son caractère familial. L'entreprise familiale est caractérisée par l'importance de sa transmission à la génération future par son propriétaire, par la participation des membres de famille à la gestion et dans le capital social.

Pour ce concept, nous avons formulé l'hypothèse selon laquelle plus une entreprise est familiale, moins elle a recours à l'endettement (hypothèse H2). En effet, dans le cadre de notre travail, nous avons essayé d'opérationnaliser le concept caractère familial et nous avons obtenu trois indicateurs de mesure précités. En rappel, ce sont : l'importance de la transmission de l'entreprise à la génération future, le niveau d'implication des membres de famille dans la gestion de l'entreprise et la proportion des parts ou des actions détenues par les membres de famille. Avant d'effectuer le test, nous cherchons d'abord à mesurer la cohérence interne entre les items par la méthode d'ACP et le test de fiabilité.

Cependant la recherche de la cohérence interne entre les items servant à mesurer le concept pour notre échantillon nous a permis de trouver un alpha de cronbach égal à 0,983 grandement supérieur à 0,6 donc satisfaisant. Après analyse, l'ACP nous a retenu un seul item sur les trois au total. La valeur d'alpha de cronbach supérieure à 0,6 signifie que la cohérence interne est bonne et que l'unique variable V18 permet de mesurer vraiment le concept. Le tableau suivant nous donne les résultats de l'ACP.

Tableau 23 : Résultats de l'ACP du concept de caractère familial des PME

Variables

Caractère familial des PME

V18 : Importance de transmission de l'entreprise à la génération future

0,980

Valeur propre

2,907

% de variance expliquée

96,884

% de variance expliquée cumulée

96,884

Alpha de Cronbach

0,983

 

Source : Nos analyses

La valeur propre égale à 2,9884 est supérieure à 1. Aussi, nous avons la restitution de l'information de départ par le facteur qui est de 96,884. Ce qui veut dire la cohérence est bonne. La factorisation nous a donné l'indice de KMO qui est de 0,741 donc aussi acceptable car supérieur à 0,5. Le test de Bartlett nous donne une valeur égale à 347,084 et est significatif au seuil de 0,000 pour le degré de liberté 3.

Ainsi, viennent d'être présentées les variables relatives aux entreprises. Nous poursuivons à présent avec celles liées à leur dirigeant.

* 44 _ Tsapi (1997), cité par Djeumene (2004), « propension à nouer des accords de coopération et compétitivité des PMI manufacturières Camerounaises

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci