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Etude de la participation du port de Cotonou à  l'essor économique du Bénin

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par HOUNSINOU Carlos et AMOUSSA Roukayath
Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management ENEAM - Diplome de Technicien Supérieur 2009
  

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Paragraphe 2 : ETUDE DE LA CAUSALITE AU SENS DE GRANGER

2.1 Présentation de la causalité au sens de granger

La causalité peut être étudiée à travers une gamme variée de tests statistiques. On peut citer entre autres, les tests de causalité instantanée, de causalité au sens de Pierce et Haugh, de causalité au sens de Sims et le test de causalité au sens de Granger.

Ce dernier type de causalité essaie de faire une comparaison entre deux modèles distincts : dans le premier modèle, Granger considère une formulation autorégressive simple du processus étudié ; et dans le second il y ajoute le bloc de la variable explicative retardée sur plusieurs périodes. Pour lui, on ne saurait dire que le processus X cause le processus Y si le second modèle est statistiquement plus significatif que le premier.

L'utilisation du logiciel d'application Eviews (version 5) nous exige de spécifier le nombre de retards que nous souhaitons intégrer dans les modèles pour effectuer le test de causalité de Granger. Cet auteur propose de considérer un nombre suffisant de retards même s'il est élevé qui correspond au nombre de périodes significatives pour notre analyse. Pour cette étude, nous choisirons un nombre de retards égal à 3. Les résultats du test de causalité sont donnés dans les tableaux en annexe 2 (page J).

2.2 Causalité entre l'activité portuaire et l'activité dans les autres secteurs de l'économie

La probabilité associée au test de non causalité entre les recettes fiscales et le trafic portuaire est supérieure à 0.05, ce qui nous conduit à l'acceptation de l'hypothèse nulle. La probabilité associée au test de non causalité dans le sens inverse est inférieure à 0,05. Ceci nous amène à rejeter l'hypothèse nulle au profit de l'hypothèse alternative.

Autrement dit, au Bénin, l'évolution des recettes fiscales ne saurait être une explication de l'évolution du trafic portuaire mais l'inverse, c'est à dire l'évolution du trafic portuaire est un facteur explicatif de l'évolution des recettes fiscales.

Ceci est tout à fait compréhensible dans la mesure où les fruits de l'accroissement du trafic portuaire sont vite convertis en liquidités pour alimenter les recettes fiscales. Ce qui peut se justifier par le fait que les 90% des recettes issues de la douane béninoise viennent du port.

Par ailleurs, la probabilité associée au test de non causalité entre la variable PIBT (transport et télécommunication) et celle de l'activité portuaire est supérieure à 0.05 ; ce qui nous conduit à l'acceptation de l'hypothèse nulle de non causalité.

La probabilité au test de non causalité dans le sens inverse est aussi supérieure à 0,05 et les conclusions tirées restent les mêmes. En effet, il est difficile d'établir un lien significatif entre le trafic portuaire et les télécommunications. Quant aux transports, on peut en établir. Il suffit seulement de se rendre compte de l'importance de l'effectif du personnel des entreprises portuaires d'une part et de prendre en compte les nombreux temporaires ou permanents liés au trafic des véhicules d'occasion, aux chargements des camions etc.

Par conséquent, un accroissement du trafic portuaire a une incidence sur les transports et télécommunications; et puisque ceux-ci ne constituent qu'une petite part de la masse monétaire, ils ne sauraient être d'une importance significative dans la détermination des facteurs explicatifs de la croissance économique.

La probabilité associée au test de non causalité entre la variable PIBS (autres services) et le trafic portuaire est supérieure à 0,05. Ceci implique que l'hypothèse nulle est la plus probable et la conclusion qui en découle est le rejet de la causalité entre les autres services et le trafic portuaire. Le test de non causalité effectué dans le sens inverse donne des résultats contraires. La probabilité associée à ce test est inférieure à 0.05 ; ce qui nous conduit à l'acceptation de l'existence de causalité entre le trafic portuaire et les autres services.

Autrement dit, l'évolution des autres services ne saurait être une explication des trafics portuaires mais à l'inverse, le trafic portuaire est un facteur explicatif des autres services.

La probabilité associée au test de non causalité entre la croissance économique et le trafic portuaire est supérieure à 0,05. Ceci implique que l'hypothèse nulle est acceptée et la conclusion qui en découle est que le PIB réel ne cause pas le trafic portuaire. Le test de non causalité effectué dans le sens inverse donne des résultats contraires. La probabilité associée à ce test est inférieure à 0.05 ; ce qui nous conduit à l'acceptation de l'existence de causalité entre le trafic portuaire et le PIB réel.

Ainsi, l'évolution de la croissance économique ne saurait être une explication des trafics portuaires mais à l'inverse, le trafic portuaire est un facteur explicatif de la croissance économique.

La probabilité associée au test de non causalité entre la variable PIBC (Production Intérieure Brute du commerce) et le trafic portuaire est supérieure à 0,05. L'hypothèse nulle est retenue et la conclusion qui en découle est le rejet de la causalité entre le PIB du commerce et le trafic portuaire. Le test de non causalité effectué dans le sens inverse donne des résultats contraires. La probabilité associée à ce test est inférieure à 0.05 ; ce qui nous conduit à l'acceptation de l'existence de causalité entre le trafic portuaire et le PIB du commerce.

Par conséquent, l'évolution du commerce a une incidence peu significative sur l'évolution des trafics portuaires et à l'inverse, le trafic portuaire est un facteur explicatif du commerce.

La probabilité associée au test de non causalité entre la variable PIBB (PIB des banques) et le trafic portuaire est supérieure à 0,05. Ceci implique que l'hypothèse nulle est la plus probable et la conclusion qui en découle est le rejet de la causalité entre les autres services et le trafic portuaire. Le test de non causalité effectué dans le sens inverse donne des résultats contraires. La probabilité associée à ce test est supérieure à 0.05; mais en considérant une marge d'erreur de 10%, nous pouvons rejeter l'hypothèse nulle de non causalité. Ce qui nous conduit à l'acceptation de l'existence de causalité entre le trafic portuaire et les banques et assurances.

L'évolution des banques et assurances ne saurait être une explication des trafics portuaires mais à l'inverse, le trafic portuaire est un facteur explicatif des banques et assurances.

En définitive, la causalité au sens de Granger nous permet non seulement d'établir une relation causale entre deux phénomènes mais aussi de statuer sur le sens de cette relation. Ainsi, tel que nous venons de le voir dans cette sous-section nous pouvons dire que dans une logique de long terme, il est toujours possible d'envisager des relations causales entre l'activité portuaire et l'activité dans les autres secteurs de l'économie.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille