WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Approche méthodologique pour la constitution d'une base de données pour la surveillance des systèmes hydrogéomorphologiques de l'aire pionnière Ayi Noma (observatoire de Tamou, département de Say)

( Télécharger le fichier original )
par Bachir ABBA
Université Abdou Moumouni de Niamey - DEA 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1. 2 Les talus

Les talus ont 30 à 40 m de commandement. Les bordures du plateau sont marquées par un abrupt cuirassé (1à 2 m) qui se prolonge par un talus raide (45 à 50 %) (PIAS; 1978). Ils ont en général un profil convexo-concave. Leur évolution est tributaire de la cuirasse sommitale. En effet, ils sont recouverts d'un épais manteau d'éboulis (issus du démantèlement de la cuirasse) décapé par endroits ce qui explique l'affleurement des altérites issues de la désagrégation du socle. Ils sont aussi marqués par un ravinement intense festonnant la corniche. Cependant par endroit les altérites apparaissent privés de leur couverture gravillonnaire (photo 7).

Photo 7 : Affleurement des altérites du versant dépourvu du manteau gravillonnaire issu du démantèlement de la cuirasse ferrugineuse

2.1.3. Les glacis

Ce sont des glacis dunaires généralement courts. Leur extension, de part et d'autre du Goroubi, est déterminée par la configuration de son lit mineur. Il constitue une surface intermédiaire entre le talus et le Goroubi qui s'est développée dans des matériaux sableux rubéfiés. Ce glacis disparaît de part et d'autre du Goroubi auquel cas ce cours d'eau est directement adossé au cône d'éboulis. Le glacis est fortement disséqué du fait d'un important ravinement issu du plateau. En effet, les eaux se concentrent dans les talwegs à la faveur de la pente et ravinent. Ces ravinements très intenses donnent un aspect ondulé aux glacis (photo 8).

Photo 8 : Aspect ondulé du glacis au second plan et bordure du plateau couverte de la cuirasse ferrugineuse

2.1.4 Le Goroubi et ses affluents

2.1. 4.1 Le Goroubi

Il entaille profondément le plateau cuirassé auquel il se raccorde. La hauteur des berges peut atteindre 1 m en aval à la confluence avec le fleuve Niger et environ 2 à 3m ben amont. Le Goroubi présente une morphologie de méandre induise par les faibles pentes. Son lit mineur est encaissé au point où il n'y a pas de plaine alluviale. Dans l'ensemble, le lit du Goroubi est large et sableux, mais y affleure sporadiquement le socle cristallin sous forme de dalles non altérées. Sur le plan érosif, la dynamique du Goroubi se caractérise par l'élargissement et l'approfondissement du lit. Ainsi, se développe et s'élargit la berge concave tandis

que s'allonge par alluvionnement la berge convexe. A la sortie de la boucle, le courant est dévié par la courbure et creuse un nouveau méandre inverse au premier. Cette dynamique entraîne des dégâts énormes tel que le déchaussement des arbres situés sur les berges et par là un élargissement du lit mineur par recul de berges (photo 11) provoquant ainsi la destruction des terrasses du lit majeur qui portent les champs de sorgho et les jardins de cultures maraîchères (photos 9 et 10). C'est d'ailleurs le processus érosif qui menace la pratique du maraîchage le long de cette rivière.

Photo 9 et 10 : Culture de décrue le long du Goroubi (poivron, piment, maïs, tomate, et Moringa). Cependant ces cultures sont menacées de disparition par une dynamique érosive qui fait reculer les berges du Goroubi.

Ainsi, des arbres aux racines dénudées, attestent d'une érosion intense et récente. Ces arbres qui constituent des témoins naturels, situés sur les berges et même dans le lit, témoignent de cette dynamique. Selon le Président de la grappe (groupement du PAC) de Dyabou, cette dynamique remonte aux années exceptionnelles et notamment à la réalisation du pont-barrage sur le lit du Goroubi (1994 et 2003).

Photo 11 : Recul des berges du Goroubi et déchaussement et destruction des arbres sur les berges

La sédimentation latérale est caractérisée par d'importants apports d'alluvions issues de ravines latérales et de deux grands koris affluents (kori de Tyala et celui de Sibili Goungou) qui arrivant dans le lit du Goroubi perdent de leur force et alluvionnent en formant des cônes d'épandage. Ces cônes sont par la suite remaniés par le courant qui se déplace sur leur surface bombée. Notons que l'alluvionnement représente aussi un l'intérêt dans le stockage de l'eau dans les alluvions, ce qui permet aux maraîchers de creuser des puisards (photo 12 et 13) pour arroser leurs cultures.

Photos 12 et 13 : Puisards dans le fond du Goroubi : ce stock d'eau lié à l'importance des dépôts alluviaux permet aux maraîchers d'arroser leurs cultures pendant un bon moment après l'assèchement du Goroubi

Comme souligné plus haut, le fond du Goroubi est sableux, mais y affleure sporadiquement le socle cristallin sous forme de dalles non altérées (photos 14 et 15).

Photos 14 et 15: Affleurement du socle cristallin sous forme de dalles non altérées sur le lit du Goroubi (a) mare de Garba Gounton ensablée, et en (b) dalles et création de retenue d'eau ensablée mare de Batancon.

D'un point de vue géomorphologique, ces blocs exercent une pression au flux d'eau entraînant ainsi des mouvements tourbillonnaires d'où la formation de dépressions dans lesquelles stagne l'eau. C'est l'exemple des mares de « Maliko », Salanbaley fay, Garba Gounton, et Batancon » le long du tronçon que nous avons parcouru (selon les avis de Moumouni Président de la grappe de Dyabou). Cependant ces mares d'obstacle n'existent que de nom car elles sont comblées de sable.

Le contact avec le fleuve Niger se matérialise par deux cônes coalescents formés par le Goroubi et son affluent. L'épaisseur du dépôt est d'environ 1,5 m, la longueur et la largeur de ce cône correspondent respectivement de 220 m et 130 m.

En plus du cône, ce contact est marqué par un recul de la plaine inondable du Fleuve Niger qu'entaille le Goroubi sur sa rive gauche et pareillement pour le kori de Sibili Goungou.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote