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Approche méthodologique pour la constitution d'une base de données pour la surveillance des systèmes hydrogéomorphologiques de l'aire pionnière Ayi Noma (observatoire de Tamou, département de Say)

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par Bachir ABBA
Université Abdou Moumouni de Niamey - DEA 2007
  

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2.1. 4.2 Les affluents

Dans le bassin du Goroubi (aire «Ayi noma»), nous avons identifié deux koris affluents sur la rive droite. D'amont en aval, on a respectivement le kori deTyala et celui de Sibili Goungou. Ces deux koris peu encaissés entaillent le plateau de Dyabou dans sa partie centrale qui correspond au second faciès essentiellement couvert d'un voile éolien.

2.1.4.2.1 Le kori de Tyala

C'est une large vallée fossilisée par du sable éolien, et à morphologie très peu sinueuse et à pente longitudinale forte. Le lit de ce kori est sableux et large, 200 m par endroits. La hauteur des berges varie fortement, de moins de 1 m à plus de 4 m selon les endroits. Un élargissement est observé sur la berge en rive droite constituée pour l'essentiel des formations sableuses d'origine éolienne. Cette berge est sableuse, ravinée et abrupte (Photo 16). Pour la rive gauche, on n'a pas observé un élargissement car elle est marquée par un talus constitué des matériaux rocheux.

On y observe de nombreux cônes d'épandage formés par des ravines latérales qui se jettent dans ce kori apportant ainsi d'importantes quantités de sable, d'où l'aspect sableux du fond de kori de Tyala. L'élargissement se fait au détriment des champs de cultures pluviales et de quelques jardins. Là aussi, tout comme sur le Goroubi on trouve des puisards pour les cultures comme illustre la photo 17.

Photo 16: Berge droite du kori de Tyala taillée dans le matériaux sableux d'origine éolienne (épaisseur environ 3 m) elle présente de fente retrait.

Photo 17 : Puisard mis enclos par un maraîcher dans le lit du kori de Tyala ; cette photo montre une fois de plus le rôle des alluvions dans le stockage d'eau dans les lits des kori

Le kori de Tyala se jette dans le Goroubi en formant un large cône d'où un important ensablement observé à ce niveau. La dynamique érosive se caractérise essentiellement par l'élargissement du lit, l'ensablement du kori lié aux apports des ravines latérales formant des cônes d'épandage.

2.1.4. 2.2 Le kori de Sibili Goungou

C'est un kori qui emprunte une dépression inter-dunaire ensablée de plateau depuis le sud de Dyabou jusqu'à la confluence avec le Goroubi et le fleuve Niger. Sur l'ensemble du linéaire du kori de Tyala, le lit a un cours sinueux. Tout le long de son cours, on observe la présence de sable blanc témoignant de l'existence d'une vallée fossile. La pente est très faible, et le kori est très peu encaissé en amont. La pente augmente relativement vers l'aval ; les berges atteignent 1 à 3 m de hauteur (photo 18).

Photo 18 : Berge droite du kori de Sibili Goungou : elle est taillée dans des matériaux sableux épaisseur environ 3 m.

La particularité de ce kori est liée à l'existence de résurgences liées à l'infiltration dans le faciès sableux du plateau. En effet, nous avons observé lors de notre visite sur le terrain des ravines qui se jettent dans ce kori et dont l'écoulement est lié aux apports de ces résurgences photo 19.

Photo 19 : Source liée aux caractéristiques des formations superficielles : cellesci soutiennent l'écoulement dans le kori de Sibili Goungou.

Celles-ci sont dues à la perméabilité des formations superficielles (caractéristiques granulométriques sableuses reposant sur la cuirasse). Ces formations (dépôt éolien et cuirasse) sont favorables à l'infiltration des eaux de pluies, si bien que les traces d'érosion linéaire n'existaient pas avant. En fait, l'écoulement a toujours existé en direction du fleuve sous forme d'écoulement souterrain, et aujourd'hui sous l'effet

des changements d'usage des sols, il apparaît à ciel ouvert. Ces résurgences se jettent dans le kori de Sibili Goungou. Certaines ravines donnent un bon exemple de ces deux ravines (photos 20) ; celle qui est à droite a 3 ans et, celle qui se trouve à gauche a 2 ans.

Photo 20 : Sources liées à la nouvelle dynamique de l'occupation du sol et jetant dans le kori de Sibili Goungou, celle qui est à gauche sur la photo (1) a 3 ans et, celle qui se trouve à droite sur la photo (2) a 2 ans.

A la date du 31 mars 2007, l'écoulement a atteint la latitude du village de Ouro Djoga X= 430717 et Y= 1425523 (photo 21).

Photo 21 : Niveau où l'écoulement des résurgences a atteint à la date du 31/03/2007 juste à la latitude du village de Ouro Djoga

Cependant, il faut noter que l'érosion latérale se matérialise par un élargissement du lit de ce kori et par conséquent une perte en terre importante et un risque de destruction de tous les arbres se trouvant à côté de ses berges et des champs de cultures pluviales. Cette situation est illustrée par les images ci-dessous.

Le kori de Sibilli Goungou se jette dans le Goroubi avec lequel il forme un large cône coalescent au contact du fleuve Niger (les caractéristiques du cône ont été énumérées précédemment).

De par cette caractérisation, on observe de vastes surfaces de déflation sur la bordure du plateau. Le ruissellement en nappe y exerce ses effets et s'organise avec la pente vers l'aval pour se concentrer en formant des ravines qui attaquent le rebord des plateaux en reculant leurs têtes. Ces ravines collectent et drainent les eaux et les acheminent dans les koris. Les écoulements parfois à caractère torrentiel, sapent les berges qui s'élargissent par effondrement au détriment des champs, des sites maraîchers ou des maraîchers le long de ces koris.

Les conséquences sont parfois désastreuses lorsque l'homme modifie la morphologie du chenal d'écoulement en réalisant des ouvrages. Le meilleur exemple est celui du pont-barrage réalisé sur le Goroubi qui a perturbé sa dynamique géomorphologique entraînant ainsi la destruction des cultures de manguiers par inondation, mais également l'élargissement du lit du Goroubi par sapement des berges.

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