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Les initiatives d'intégration régionale en Afrique de l'Ouest : analyse du cadre institutionnel de la CEDEA

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par Wenceslas Sacré Coeur MONZALA
Université Africaine de technologie et de management UATM-GASA  - Licence en Droit Public 2009
  

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Section 2 : Les perspectives politiques et économiques

Nous envisagerons dans cette section les différentes perspectives à entreprendre afin de créer un environnement politique et économique optimal pour la réalisation d'une véritable intégration régionale en Afrique de l'Ouest.

Paragraphe 1 : Les perspectives politiques

L'environnement politique de l'ensemble de la sous-région est un facteur crucial pour la réalisation de l'intégration régionale. Il urge alors d'oeuvrer pour la démocratisation des régimes politiques des Etats membres. A l'évidence, les Etats bénéficiant d'une légitimité démocratique paraissent mieux disposés à la concertation collective que les Etats autoritaires. Ainsi, en l'absence de volontés politiques internes pouvant assurer le processus de démocratisation des Etats membres, la coopération politique interétatique apparaît comme une alternative permettant d'atteindre ce but (A). Par ailleurs, afin de renforcer cette coopération politique, les Etats membres pourront envisager la définition d'une politique extérieure commune au niveau de la sous-région (B).

A. La coopération politique interétatique, condition de l'intégration régionale

De toute évidence, la solidité d'un processus d'intégration régionale dépend du degré d'implication des Etats membres et de la cohésion politique entre ces derniers. Les échecs passés de nombreuses initiatives d'intégration régionale en Afrique doivent beaucoup à l'instabilité politique des Etats membres. Il importe alors de renforcer la coopération politique entre les Etats en dehors du champ de l'organisation régionale.

Dans ce cadre, il faudrait encourager et surtout perpétuer les initiatives de médiation entreprises par certains politiques ayant permis de subjuguer certaines crises politiques dans la sous-région. De telles initiatives ont l'avantage non seulement de renforcer la coopération politique entre les Etats membres mais aussi d'assurer la stabilité politique interne des Etats membres et la pacification de leurs relations interétatiques. Cette dernière constitue également une seconde condition évidente pour donner quelque chance d'avenir au processus d'intégration dans la région. Car l'expérience a montré que des tensions interétatiques ont eu à gripper certaines initiatives de regroupement sur le continent. A titre illustratif, nous évoquerons les difficultés avérées dans les relations intra-maghrébines qui ne facilitent pas les progrès de l'UMA.

Pour finir, la nécessité d'une coopération interétatique est aujourd'hui d'actualité car elle permet d'instaurer un équilibre géopolitique dans la région. Il serait en effet légitime de penser que des déséquilibres géoéconomiques trop importants pourraient transformer la zone d'intégration en une zone d'influence géopolitique. De toute évidence, la CEDEAO est polarisée autour du Nigéria qui représente à la fois une puissance économique et démographique dans la communauté. Ainsi, une coopération politique entre les Etats membres pourra biaiser considérablement cette « hégémonie » nigériane au sein de la communauté. De cette façon, les Etats membres pourront être sur un même pied dans leurs relations dans l'organisation régionale. Au final, cette coopération politique devra aboutir à la définition d'une politique extérieure commune au sein de la communauté. La nouvelle logique supranationale adoptée par l'organisation régionale facilitera énormément la réalisation de cet idéal.

B. Vers une politique extérieure commune

La dimension supranationale de l'intégration régionale devra amener les Etats membres de la CEDEAO à unifier leurs points de vue à travers la définition d'une politique extérieure commune. Dans cette logique, il ne sera plus question de convergences sporadiques ou d'alliances occasionnelles mais plutôt de procéder à une institutionnalisation de ces alliances. Au reste, on peut retrouver dans le traité révisé une base à ce projet. Aux termes de l'article 85 de celui-ci, « les Etats membres s'engagent à formuler, et à adopter des positions communes au sein de la communauté sur des questions relatives aux négociations internationales avec les parties tierces ».

Quelques exemples peuvent être donnés à cet égard. Dans le cadre des opérations de maintien de la paix, la CEDEAO a pu se poser en interlocutrice de l'ONU. C'est une position unique que la communauté a toujours défendue en la matière. Dans ce contexte, il ne serait pas exagéré de soutenir que, de moins en moins, la définition de la politique sécuritaire dépend des Etats membres de l'organisation. Cette collaboration avec l'ONU atteste de la crédibilité naissante de la communauté dans le domaine de la préservation de la paix et de la sécurité internationales. En outre, la CEDEAO a noué en 2004 un partenariat avec le FMI dans le cadre des politiques de convergence macroéconomiques, des réformes fiscales et douanières ainsi que pour la mise en oeuvre du tarif extérieur commun et de la zone de libre échange de la CEDEAO.

A travers cette coopération, la CEDEAO devra représenter ses Etats membres en exprimant leur volonté dans les négociations avec le FMI. Ce sont autant d'exemples qui prouvent que c'est en s'exprimant d'une seule voix que les Etats membres de l'organisation sous régionale se font mieux entendre. L'autre pas à franchir consistera en l'érection d'organes permanents voués à l'exécution des politiques communes adoptées par les Etats membres.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984