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Impact de l'intégration régionale sur la pacification de la RDC

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par Gaston Mashaka Millat
université de Goma - grdué en relations internationales 2009
  

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II.I.3 LA NAMIBIE.

Allié historique de l'Angola depuis l'époque de la lutte contre l'apartheid, côté Namibien, la participation des éléments dépêchés en territoire Congolais par Sam NUJOMA, la Namibie est tout a fait symbolique, en fait c'est plus par la solidarité envers son voisin et ami Angolais que Windhoek a cru bon de devoir s'impliquer aux côtés des FAC. La Namibie va déployer un effectif symbolique de 16.OO à 2000 hommes dans le nord-ouest de la RDC pour bâcler et limiter la progression de troupes rebelles. L'appui militaire de Windhoek ne constitue pas une coalition de circonstances mais un apport significatif depuis la reprise de la deuxième guerre du Congo Kinshasa, et le renversement au pouvoir de Pascal LISSOUBA au Congo Brazza, le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda et l'Ouganda qui avaient installé Laurent Désiré KABILA au pouvoir à Kinshasa. En août 1998, lorsque Kigali et Kampala se retournent contre leur allié d'hier, l'Angola, le Zimbabwe et la Namibie volent au secours de Kinshasa pour soutenir leurs coéquipiers de la SADC abandonnés par ses parrains, L.D KABILA cherchant une position au sein de la SADC et une aide militaire barrant la route à une audacieuse offensive qui aurait dû conduire l'avant-garde de l'armée patriotique Rwandaise (APR) jusqu'à la capitale par la même occasion, les forces armée Angolaises sécurisent l'éponge pétrolière de Cabinda24(*). Le pays est déchiré en morceau mais KABILA réussit a sauvegardé la capitale grâce aux nouveaux alliés qui lui ont prêtés secours, il est évident de signaler que l'apport de la SADC reste un atout favorable et considérable pour l'intégration d'un Congo. La vision occidentale était celle de la balkanisation du Congo en trois pays qui seront l'égide de Kigali, Kampala et Bujumbura mais un projet qui n'a pas atteint son succès suite aux diverses barrières et accords que la RDC avait signé pour la pacification du Congo25(*).

II.2 RELANCE DE LA CEPGL UN ATOUT POUR LA PACIFICATION DE LA RDC

II.2.I LES ACCORDS SIGNES.

La relance de la CEPGL apparaît comme un moyen idéal que les Etats membres devraient utiliser pour rétablir le cadre de concertation, non seulement sur les questions de développement économique, social et d'intégration régionale, mais aussi sur celles de prévention, de gestion et de résolution des conflits.

Au cours de ces cinq dernières années, des initiatives ont été entreprises par différents partenaires pour aider cette sous région à sortir progressivement de la crise politique, ainsi plusieurs accords ont été signé dans le cadre de la relance de la CEPGL notamment :

-Le 11/07/2004 sous l'égide du ministère Belge des affaires étrangères une réunion de concertation entre les ministres des affaires étrangères des Etats membres de la CEPGL à Bruxelles.

-Le 20/11/2004 la déclaration de DAR-ES SALAM sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement dans la région des grands lacs.

-Le pacte de Nairobi signé en décembre 2006, ce pacte réitère l'engagement des Etats de la Région à oeuvrer en faveur de la paix, de la stabilité et du développement dans les Grands Lacs.

-Le 09 Novembre 2007, le Rwanda et la RDC signe un nouvel accord à Nairobi26(*).

-Le 27 juillet 2009 à  GOMA, des travaux de la tripartite RDC, RWANDA et le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés .La fixation des modalités pratiques du retour des réfugiés en RDC et au RWANDA  sera au menu des travaux des experts de ces trois parties prenantes. En outre, certains partenaires au développement sont actuellement animés par le souci d'accompagner les efforts déployés sur le plan politique et qui s'inscrivent dans la dynamique de la relance de cette structure. Les leaders politiques de la région devraient saisir ces opportunités pour s'engager en faveur de la redynamisation de cette organisation sous régionale :

v Redynamiser le cadre de dialogue politique

La nature des problèmes des problèmes politiques que la région des grands lacs a connue se traduit par l'absence de vision commune au plan politique des Etats composant la région des grands lacs. L'absence prolongée de concertation politique entre ces Etats a été la résultante de malentendus constatés dans leurs relations, l'on a, à cet effet, qualifié la sous région de la CEPGL comme étant l'épicentre des conflits politique armés dont les effets ont embrasé toute la région des grands lacs. La redynamisation de la CEPGL devrait être considéré comme une avancée décisive dans le processus de stabilisation et de l'intégration de la sous région27(*).

v Promotion de l'intégration économique

La relance de la CEPGL devrait s'accompagner de la mise en place d'un programme d'action et d'un chronogramme réaliste conçus par le secrétariat exécutif et les agences spécialisés que sont la BDEGL, l'IRAZ, la SINELAC, l'EGL.

Les défis à relever

· Dans le domaine politique :

-l'instabilité et les conflits aux frontières communes ;

-le climat de méfiance entre les Etats membres ;

-l'absence de dialogue et le manque de volonté et de détermination politique à relancer l'organisation ;

- les visions parfois divergentes sur l'avenir de la CEPGL ;

-l'actualisation des instruments de prévention et de gestion des conflits.

· Dans le domaine du développement économique et social

-la non ratification de certains accords de coopération dans le cadre de la CEPGL par certains pays membres et la non mise en oeuvre effective des accords existants ;

-l'insuffisance de ressources financières pour la mise en oeuvre des programmes ;

-le risque de duplication de programme avec les autres organisations sous régionales ;

-l'intégration des dimensions nationales dans les programmes régionaux ;

-la nécessité de renforcer les capacités ;

-le manque de politique commune dans le secteur agricole qui emploie la majorité de la population de la sous région.

v Stratégie de la relance de la CEPGL

Après plusieurs années de guerre et de conflit ayant négativement et sensiblement affecté les conditions de vie des populations de la CEPGL et les infrastructures socio-économiques des pays membres a été très néfaste, le moment est venu de réfléchir sur la création d'un espace économique à la fois plus viable et mieux organisé, en vue non seulement de promouvoir les programmes d'intérêts communs dans le domaine économique et social, mais aussi de mettre en place des instruments actualisés pour consolider la paix et la sécurité dans la sous région. Pour faire face aux défis identifiés la CEPGL doit :

1. saisir l'opportunité de la volonté exprimée par les chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que par les populations de la région pour relancer la CEPGL, pendant le 2ème sommet de la conférence internationale sur le grands lacs en vue de bénéficier de l'appui et de l'engagement politique, ainsi que de la solidarité régionale28(*).

2. démarrer immédiatement les activités prioritaires liées à la relance de la CEPGL, en sollicitant l'appui des partenaires au développement.

3. la CEPGL devrait adopter une approche participative dans la préparation des programmes, tous les acteurs concernés (gouvernements, sociétés civiles, secteur privé, parlements, sénats, jeunesses) devraient être impliqués dans les différents forums organisés pour s'imprégner des initiatives de la CEPGL dans les différents domaines de concertation de cette organisation.

4. impliquer les équipes résiduelles du secrétariat exécutif permanent et les organismes spécialisés de la CEPGL, de l'Union Africaine, des Nations Unies et les partenaires au développement dans les activités de relance de cette institution.

5. soutenir toute les initiatives transfrontalières de promotion de la paix ainsi que les échanges culturels, sportifs entre les Etats membres.

6. adopter une nouvelle politique d'intégration économique qui serait harmonisée et rationalisée avec les autres organisations sous régionale, dans la perspective de la création d'un espace régional unique, a cet effet, l'ouverture de l'adhésion aux autres membres de la région qui le souhaitent serait indispensable (voire l'art 36 de la convention portant création de la CEPGL le 20/Septembre/1976). Celle-ci doit être envisagée après que les trois pays membres originaires de la CEPGL se soient convenus de relancer effectivement l'organisation économique sous régionale.

7. les dirigeants des trois pays devraient faire preuve d'engagement politique et publier une déclaration commune affirmant leur volonté de relancer la CEPGL et indiquant le sens dans le quel ils entendent orienter la communauté pour la rendre plus attrayante, plus dynamique et en informer leur pairs de la région.

A cet effet, deux volets essentiels devraient servir de moteur pour accélérer le processus de la relance de cette communauté à savoir :

-la relance des activités visant la promotion de la paix et la sécurité dans la sous région de la CEPGL.

v Paix et sécurité

La CEPGL apparaît comme un cadre institutionnel de concertation entre les Etats membres sur les questions de sécurité aux frontières communes. Ainsi, la relance d'un dialogue politique entre les Etats membres sur cette question s'avère indispensable, dans ce cadre la CEPGL devrait revisiter tous les mécanismes de prévention et de gestion de conflit aux frontières communes, pour y arriver, une session extra ordinaire de la conférence de sommet des chefs d'Etat de la CEPGL devrait adopter la décision de la relance des activités.

* 24. Colette Braeckman, « Guerre sans vainqueurs en République Démocratique du Congo », le monde diplomatique avril 2001 pages 16 et 17.

* 25. Bertin Salumu, « Région des Grands Lacs d'Afrique : réalité géographique ou manipulation géopolitique ? », l'Africain, no 220, 2005 : 28-33

* 26. Deuxième sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, UNON-Nairobi, 14-15 décembre 2006, projet d'ordre du jour annoté.

* 27. Cyril Musila, « Enjeux de la réconciliation régionale dans les grands lacs », http://www.irenees.net/en/fiches/analyse/fiche-analyse-503.html

* 28 Cyril Musila, « Enjeux de la réconciliation régionale dans les grands lacs. . opcit.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault