WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Mesure de l'impact toxique du paracétamol à doses thérapeutiques chez 11 alcooliques adultes volontaires à travers le dosages des taux de quelques marqueurs hépatiques, et évaluation du danger encouru par deux présumés intoxiqués par ce médicament

( Télécharger le fichier original )
par Samira AISSAT
UMMTO - D.E.S en Biochimie 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.4.4- Caractéristiques pharmacologiques :

1.4.4.1- Caractéristiques pharmacocinétiques :

1.4.4.1.1- Absorption :

Administré par voie orale, le paracétamol est rapidement et presque totalement absorbé au niveau du tractus gastro-intestinal par diffusion passive. L'absorption est beaucoup plus rapide dans l'intestin grêle que dans l'estomac (RAINSFORD, 2004). Quoiqu'elle soit un peu ralentie par l'alimentation, l'absorption permet l'obtention d'un pic plasmatique au bout de 30 à 60 minutes après ingestion (BEGUE et ASTRUC, 1999). Le paracétamol subit une biotransformation hépatique dès le premier passage hépatique, quant à sa biodisponibilité absolue, elle est satisfaisante et avoisine les 80% (SERRIE et THUREL, 2002 ; ZETLAOUI et LENOBLE, 2004), voire les 90% pour les formes effervescentes (GAUDY, 1999).

Lors d'une administration rectale, l'absorption du paracétamol est aléatoire et son délai est plus long que celui d'une prise orale, d'ailleurs le pic plasmatique n'est obtenu qu'au bout de 2h (DE BROCA, 2005) avec une biodisponibilité réduite de 10 à 20% (SERRIE et THUREL, 2004).

Pour la voie injectable, l'administration du paracétamol en intraveineuse permet certes son passage direct dans la circulation, ce qui en fait d'ailleurs une voie privilégiée dans les cas d'urgence, mais en termes d'efficacité, celle-ci ne présente aucun avantage par rapport à la voie orale (ELLRODT, 2005).

Page 11

1.4.4.1.2- Distribution :

La distribution du paracétamol est rapide et uniforme : il diffuse dans tous les milieux liquidiens (sang, liquide céphalorachidien, salive, lait, liquide interstitiel) et tissus de l'organisme (SERRIE et THUREL, 2004).

Sa liaison aux protéines plasmatiques est faible (15 à 20 %) (POUCHAIN et al, 1996) et son volume de distribution varie de 0,9 à 1 l/kg (SERRIE et THUREL, 2004).

1.4.4.1.3- Métabolisme :

La demi-vie plasmatique du paracétamol est d'environ 2h (VIALA et BOTTA, 2005 ; BOUCHER et COHEN, 2007 ; GAUDY, 2009). Elle est très courte et témoigne ainsi d'une forte métabolisation dont ce médicament fait l'objet au niveau de l'organisme.

Le métabolisme du paracétamol est essentiellement hépatique en raison de la situation « carrefour » du foie, du débit sanguin élevé et de la richesse en enzymes diverses de cet organe. Il est aussi rénal, mais accessoirement (ZETLAOUI et LENOBLE, 2004).

Dans le foie comme dans les reins, le paracétamol est substrat d'enzymes microsomales (des transférases et des oxydases) qui le conjuguent en dérivés très hydrosolubles donc facilement excrétables (Figure 6).

Les transférases microsomales appartiennent à deux sous classes différentes :

l'uridine di-phosphate glucuronyl transférase (UDP-glucuronyl transférase) dont l'acide uridine-5'-diphospho-á-D-glucuronique (en abrégé : UDPGA) est le coenzyme, qui transforme le paracétamol en un dérivé glucuroconjugué par transfert de groupement glucuronate porté par le coenzyme (STERNER, 1999) ;

la sulfotransférase dont le coenzyme est le 3-phosphoadénosine-5'-phosphosulfate (en abrégé : PAPS), qui transforme le paracétamol en un dérivé sulfoconjugué par transfert de groupement sulfate inorganique porté par le coenzyme (HACHULLA et FLIPO, 1999).

Les oxydases sont des mono-oxygénases à cytochrome P450, essentiellement les cytochromes CYP2E1 et CYP3A4, qui transforment le paracétamol en N-acétyl-pbenzoquinone-imine (en abrégé : NAPQI) qui est ensuite conjugué au glutathion.

Page 12

Figure 6 : Diagramme représentant les différentes possibilités
de métabolisation du paracétamol (GAUDY, 2009).

De part l'importance de la glucuroconjugaison sur les autres formes de conjugaison, environ 55% du paracétamol ingéré subit une glucuroconjugaison. La sulfoconjugaison intervient quant à elle, pour 35% environ, alors que l'oxydation pour seulement 7%.

Il est à signaler également l'existence d'une variabilité individuelle et ethnique dans le métabolisme du paracétamol. Celle-ci porte sur le pool hépatique de glutathion, l'activité du CYP-450 et les phénotypes de glucoronidation et suggère que certains sous groupes de la population seraient plus vulnérables au paracétamol (SERAIFI et al, 2007).

Page 13

1.4.4.1.4- Elimination :

Comme le suggère sa demi-vie très courte (2 heures), le paracétamol est complètement éliminé dans les 24 heures qui suivent son ingestion.

Il est éliminé exclusivement dans les urines sous forme « inchangé » et sous forme de métabolites (dérivés conjugués) en lesquels il est transformé.

Son excrétion sous forme de dérivés conjugués (dérivé glucuronate, dérivé sulfate et NAPQI conjugué au glutathion) est la plus importante et représente 97% du paracétamol ingéré. Les 3% qui restent représentent la part qui revient à son excrétion sous forme inchangée.

La forme inchangée du paracétamol est filtrée au niveau glomérulaire, quant aux formes conjuguées, elles sont rapidement excrétées au niveau tubulaire (RANG et DALE, 2003).

Sous forme inchangée ou sous forme de métabolite, l'excrétion du paracétamol est indépendante du pH et du débit urinaires.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery