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Analyse des effets des exportations agricoles sur la croissance et le bien-etre au benin

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par Belmondo KINKPE et Fawaz AMINOU
Université d'Abomey-Calavi - Maitrise 2009
  

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CHAPITRE II ANALYSE DE L'EVOLUTION DES EXPORTATIONS

AGRICOLES, DES EXPORTATIONS TOTALES, DE LA

CROISSANCE ECONOMIQUE ET DU BIEN-ETRE AU

BENIN

L'objectif de ce chapitre est d'examiner les performances des exportations agricoles, des exportations totales, de la croissance économique et du bien-être à travers la consommation des ménages du Bénin au cours de la période 1975 - 2008. Cette analyse permettra d'apprécier l'évolution des exportations agricoles, des exportations totales et des consommations des ménages par tête d'une part puis les fluctuations de la croissance économique d'autre part.

2-1 Techniques d'analyse

Pour mieux appréhender les évolutions de chaque indicateur macroéconomique, nous avons procédé aux calculs des variations annuelles de la croissance, des taux de consommation des ménages par rapport au PIB.

Nous avons également eu recours aux graphiques pour une nette observation des variables.

2-2 Méthodes de calcul

v CONSt = (Ct / POPTt) x 100

CONSt = Consommation des ménages par tête

Ct = Consommation des ménages à l'année t

POPTt = Population totale à t

v TCRt = (CRt+1 - CRt) x 100 / CRt

TCRt = Taux de croissance réelle de l'année t

CRt+1 = Croissance réelle de l'année t+1

CRt = Croissance réelle de l'année t

v TXt = (Xt - Xt-1) x 100 / Xt-1

TXt = Taux de croissance des exportations à l'année t exprimé en pourcentage

Xt = Exportations à l'année t

Xt-1 = Exportations à l'année t-1

v PXagrt = Xagrt x 100 / Xt

PXagrt = Part des exportations agricoles dans les exportations totales à l'instant t

Xagrt = Exportations agricoles à l'instant t

Xt = Exportations totales à l'instant t

v TCINVt = (INVt+1 - INVt) x 100 / INVt

TCINVt = Taux de croissance de l'investissement de l'année t

INVt+1 = l'investissement de l'année t+1

INVt = investissement de l'année t

2-3 Analyse de l'évolution de la croissance, de la consommation des ménages par tête, des exportations totales et des exportations agricoles

2-3-1 Evolution de la croissance au Bénin

Cette partie est consacrée à l'étude des fluctuations des performances économiques au Bénin. La croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) en pourcentage (%) représente la variation relative d'une période à une autre du volume du PIB d'une année de référence. Elle reflète l'augmentation (ou la baisse dans le cas d'une croissance négative) du niveau d'activité économique dans un pays. Il s'agit d'un indicateur souvent retenu lorsque l'on veut faire des prévisions à court et à moyen terme sur la situation économique d'un pays. Cependant, cet indicateur pourrait s'avérer trompeur dans la mesure où la croissance du PIB serait redevable d'une croissance démographique et non d'une amélioration de l'économie Il importe alors de considérer la croissance du PIB par habitant.

Le graphique N°2-1  montre l'évolution de la croissance.

Graphique N°2-1 : Evolution du taux de croissance réel du PIB de 1975 à 2008

Source : Compilation des auteurs, 2009

Le taux de croissance du Bénin, comme la plupart des pays d'Afrique connaît une évolution non régulière. Ainsi, au cours de la période d'avant la crise économique (1975-1982), le pays a connu de forts taux de croissance dont le niveau le plus élevé est de 9,95% en 1981 et le niveau le plus bas est de -4,9% en 1975. Ils connaissent ensuite une chute vertigineuse les ramenant à -4,35% en 1983, année de crise économique. La reprise marquée par un fort taux de croissance de 7,93% (1984) va se poursuivre jusqu'en 1986. Après la crise de 1987 soldée par un taux de croissance de -1,5%, l'économie béninoise s'est remise timidement et le taux de croissance a été de 3,41% en 1988.

L'année 1989 a été tumultueuse pour l'économie béninoise. C'était en effet une année de grave crise économique et sociale, de renonciation à l'idéologie marxiste-léniniste et du retour à l'économie de marché optée lors de la conférence des forces vives de la nation de février 1990. Cela explique ce taux de croissance négatif de -2,85% en 1989. La croissance a repris progressivement pour atteindre 3,21% en 1990 ; toutefois, la tendance est à la baisse entre 1991 et 1993. On note, en effet, une baisse respective de 0,71% et de 0,49% en 1992 et 1993 par rapport à 1991 et 1992.

L'option pour l'économie de marché en 1990 a permis à l'économie béninoise de renouer de façon régulière avec des taux de croissance positifs. Ce taux a progressé de 4,37% en 1994 à 6,15% en 1997, faisant de ce fait un taux moyen de croissance de 5,17% entre 1994 et 1997.

On note une hausse de croissance de 0,85% en 1994. La croissance va se poursuivre jusqu'en 1997 avec un taux de croissance de 6,15% soit une hausse de 2,63% par rapport au taux réalisé en 1993. Ces performances encourageantes auraient été consolidées avec la dévaluation du FCFA intervenue en janvier 1994. Toutefois, l'effet bonus de la dévaluation se traduira par une décélération de la croissance à 4,54% en 1998. De 1999 à 2000, on note une augmentation respective de la croissance de 0,16% et de 1,1% par rapport 1998 et 1999. La décélération de la croissance amorcée à partir de 2001 va se poursuivre jusqu'en 2005 où on enregistre le taux de croissance le plus faible de la période soit 2,9%. Ce repli d'activité est tributaire, d'une part, de la régression de la part de la valeur ajouté du secteur tertiaire dans la formation du PIB à la suite des restrictions commerciales imposées par le Nigeria sur les réexportations et d'autre part de la crise de la filière coton, principal produit d'exportation, de l'appréciation de l'euro par rapport au dollar des Etats-Unis ainsi que le renchérissement continu du cours du pétrole (OSD, 2006-2011). La reprise de la croissance en 2006, due au changement de politique économique et surtout par le lancement des grands travaux, a progressé jusqu'en 2008 où il a atteint 6,8%.

Somme toute, la situation économique du Bénin a dans l'ensemble connu une évolution appréciable ces dernières années, surtout à partir des années 90. Malgré cette évolution positive du taux de croissance, il faut signaler que cette croissance reste insuffisante pour asseoir les bases d'une économie émergente et faire reculer réellement la pauvreté.

2-3-2 Evolution de la consommation des ménages par tête

Il s'agit ici d'étudier le comportement de la consommation des ménages par tête. La consommation des ménages se définit comme étant la valeur marchande de tous les biens et services, y compris les biens durables (tels que les automobiles, lave-linge, les achats de logement, mais inclus les loyers théoriques de logements occupés par les propriétaires (PNUD 1997). Elle est rapportée ici à la population totale pour tenir compte de l'évolution de cette dernière.

Le graphique N°2-2  présente l'évolution de la consommation des ménages par tête.

Graphique N°2-2 : Evolution de la consommation des ménages par tête de 1975 à 2008.

Source: Compilation des auteurs, 2009

La consommation des ménages par tête s'est stabilisée autour de la moyenne de 83189,29 FCFA entre 1975 et 1988. En effet, on note une accélération progressive de la consommation par tête entre 1975 et 1980, année à laquelle elle a atteint le niveau le plus élevé de cette sous période avec 96550 FCFA, suivie d'une décélération de celle-ci en 1981 pour atteindre un niveau de 87690 FCFA en 1984. Le recrutement massif d'agents dans la fonction publique a relevé le niveau de consommation par tête entre 1985 et 1988 soit en moyenne 94037,5 FCFA. Les salaires distribués ont contribué à augmenter le revenu des ménages, donc leur consommation par tête. L'arrêt du recrutement à la fonction publique et l'application des mesures du programme d'ajustement structurel (suppression ou diminution des subventions aux produits de premières nécessité, les déréglementations...) sont à la base de la baisse de la consommation par tête constatée en 1989.

La consommation des ménages par tête en 1994 a diminué de 8,4% par rapport à 1993. La reprise amorcée en 1995 n'a pas permis de revenir au niveau de 1993. La consommation des ménages par tête en 1995 reste, en effet, inférieure de 7,17% par rapport à son niveau de 1993. L'inflation, en effet, érode le pouvoir d'achat des ménages, dégrade leur niveau de vie et leur consommation. La reprise amorcée à partir de 1995 va toutefois se poursuivre sur tout le reste de la période restante. La moyenne observée entre 1995 et 2008 est assez élevée soit 96676,4 FCFA. La reprise ainsi constatée est la traduction de la volonté manifeste des autorités à venir à bout de la pauvreté. Toutefois, on note une augmentation de la consommation des ménages par tête en 2008 de 1,61% par rapport à 2005. De plus, le niveau le plus élevé de la consommation des ménages par tête est observé en 2007 soit 102320 FCFA. Ce résultat est dû au recrutement massif d'agents dans la fonction publique constaté ces dernières années et aussi au lancement des grands travaux, qui constitue un canal de création d'emplois, donc une augmentation des revenus des ménages par ricochet une augmentation de leur consommation.

2-3-3 Evolution des exportations totales

Ici il s'agit d'analyser l'évolution des exportations totales du Bénin de 1975 à 2008. Les exportations totales correspondent, au sens large, à des achats des biens et services nationaux par l'étranger. Elles représentent donc une composante de la demande globale.

Le graphique N°2-3  montre l'évolution des exportations totales du Bénin.

Graphique N°2-3 : Evolution des exportations totales du Bénin de 1975 à 2008

Source: Compilation des auteurs, 2009

Les recettes d'exportations du Bénin ont, comme dans la plupart des pays de l'Afrique, connu une évolution non régulière. En effet, les recettes d'exportation ont connu une augmentation progressive de 1975 jusqu'en 1981 où on enregistre le niveau le plus élevé des recettes d'exportation de cette sous période d'étude, soit une valeur de 115890,94 millions de FCFA. En 1982 et en 1983 on note une baisse des recettes d'exportation de -10,39% et de -15,88% respectivement par rapport à 1981 et à 1982. Mais avec la crise économique et sociale qui secoue le pays dans les années 80, et qui selon Sinzogan (1999) est le résultat de l'application des politiques macroéconomiques incohérentes qui a engendré une baisse de la compétitivité sans précédent de l'économie nationale, les recettes d'exportation ont chuté de façon drastique à partir de 1985 jusqu'en 1988 avec des taux de croissance de -40,17% en1986, -18,62% en 1987 et -18,94% en 1988.

Les premières mesures mises en oeuvre dans le cadre du programme d'ajustement ont permis un relèvement des exportations jusqu'en 1992 où elles ont connu une hausse de 10,42% par rapport à 1991. L'évolution à la hausse des exportations s'est poursuivie jusqu'en 1994, où on note une hausse de 98,02% par rapport à 1992 suivie d'une baisse de -14,4% en 1995 par rapport à 1994. De 1997 à 2001, on note une moyenne des recettes d'exportation de 222138,954 millions de FCFA. En 2002 également, les recettes d'exportation chutent à cause notamment de la baisse des activités dans les secteurs primaire et tertiaire jusqu'en 2004.

A partir de l'année 2005, les recettes d'exportation ont renoué avec une croissance accélérée jusqu'en 2008, soit un taux de croissance de 19,77% et de 22,72% respectivement en 2007 et 2008 par rapport à 2004.

2-3-4 Evolution de la structure des exportations agricoles

Au niveau des exportations agricoles, l'évolution de leur structure ne traduit pas une politique de densification et de diversification des cultures d'exportation. Cette situation n'a pas permis d'acquérir un bon positionnement sur le marché international de produit de base agricole pour lesquels le pays possède des avantages comparatifs révélés. En effet, le Bénin n'a pas pu capitaliser les avantages acquis au niveau de certaines cultures de rente au point que la perte de compétitivité l'a réduit à la monoculture d'exportation. L'analyse par produits exportés révèle plusieurs tendances.

Les produits du palmier à huile ont occupé le premier rang des exportations agricoles (en quantité) sur les sous périodes 1975-1979 et 1980- 1984, le deuxième rang sur les sous périodes 1985-1989 et 1990-1994, le sixième rang sur la sous-période 1995-1999 puis le quatrième rang sur les deux sous-périodes restantes. On constate une régression des produits du palmier à huile au profit du coton à partir de 1979 et même une chute à la sixième position parmi les produits identifiés à l'exportation agricole (voir tableau N°1). En effet, la chute de la filière de palmier à huile serait due à la vieillesse des plantations, au déficit de la pluviométrie et à l'absence d'une réelle politique de développement de cette culture. (Bani Gaye N. et Zime Monra Bio, 2004)

En ce qui concerne les exportations en quantité des produits du coton, ils ont occupé le deuxième rang des exportations agricoles sur les sous-périodes 1975-1979 et 1980-1984. A partir de 1985, les produits du coton ont détrôné les produits du palmier à huile et sont les principaux produits agricoles exportés sur tout le reste des sous-périodes. Ils constituent aujourd'hui les seuls produits d'exportation dont l'importance économique n'est plus à démontrer. Bien que le Bénin ait un avantage comparatif dans la production de cette spéculation, il s'agit d'une activité dont l'équilibre financier est très vulnérable. Notons que les exportations des produits du coton ont régulièrement augmenté sur les différentes sous-périodes de la période 1975-2008 sauf les sous périodes 1990-1997 et 2005-2008 au cours desquelles elles ont connu une baisse. Ces résultats seraient dus à une réforme du commerce béninois et plus précisément du secteur cotonnier qui est le principal pourvoyeur de devises pour l'économie du Bénin depuis 1990 jusqu'à nos jours. La chute observée pendant la dernière période (2005-2008) est peut être la preuve que ce secteur se trouve aujourd'hui confronter à des difficultés consécutives à une libéralisation mal maîtrisée.

Pour ce qui concerne les noix de cajou, ils ont commencé par faire objet d'exportation à partir de la sous période 1985-1989. Ils ont occupé des rangs alternatifs depuis 1994. En effet, les noix de cajou ont occupé le quatrième, le troisième et le deuxième rang respectivement entre 1990-1994, entre 1995-1999 puis entre 2000-2008 dans les exportations agricoles béninoises. Cette bonne place qu'occupent les noix de cajou dans les exportations agricoles en quantité ces dernières années serait due à la politique de plantation d'anacardiers initiée depuis la fin des années 70.

S'agissant du karité, il a occupé le troisième rang au cours des sous périodes 1975-1984, 1990-1994 et 2000-2008. En effet, on constate que depuis 1999 où on a enregistré sa plus grande participation aux exportations agricoles, cette dernière a progressivement chuté jusqu'à nos jours. Cette situation peut être due à la faible production de ce produit ou à la mauvaise organisation de la filière.

Quant aux tubercules, on note une baisse progressive de leur part dans les exportations agricoles depuis 1989 où sa part a été de 10,98% des exportations agricoles. Cette situation pourrait s'expliquer par l'absence d'une politique claire et réelle pour leur production. Il s'agit de produits avant tout destinés à la consommation intérieure.

Les produits comme le tabac, l'arachide et l'ananas ont occupé alternativement presque la dernière position sur toute la période d'analyse des exportations agricoles du Bénin. On note une baisse progressive de la part d'exportation du tabac de 1975 à 1989. De 1990 à 1999, on note une légère augmentation de cette part mais elle sera suivie par une baisse progressive jusqu'à nos jours. Quant à l'ananas, on note une augmentation progressive de leur part d'exportation de 1975 à 1994 suivie d'une baisse au cours de la sous période 1995-1999. Mais on note une augmentation de cette dernière au cours des sous périodes 2000-2004 et 2005-2008

Somme toute, au vu du tableau ci-dessous, le produit qui domine les exportations agricoles béninoises de 1975 à 2008 est le coton et ses dérivés. Ainsi, l'analyse faite sur les performances commerciales et la compétitivité, montre que le Bénin possède des avantages comparatifs révélés à l'exportation pour très peu de produits. Elle indique par conséquent la nécessité de diversifier la base exportable et de développer d'autres atouts.

Tableau N°2-1 : Structure des exportations agricoles de 1975 à 2008 en pourcentage (%)

Produits

Périodes

Palmier à huile

Coton et ses dérivés

Noix de cajou

Karité

Tabac

Tubercule et ses dérivés

Arachides

Ananas

Autres

Total

1975 - 1979

73,33

15,98

0,00

3,56

0,96

0,00

1,93

0,00

4,24

100

1980- 1984

49,94

31,44

0,00

6,14

0,11

0,00

0,03

0,01

12,33

100

1985 - 1989

17,11

57,62

0,19

2,07

0,0002

10,98

3,8

0,02

8,21

100

1990 - 1994

27,70

51,22

1,76

2,36

0,008

1,09

0,002

0,81

15,05

100

1995 - 1999

0,60

63,85

4,87

25,34

1,06

2,10

0,00005

0,07

2,11

100

2000 - 2004

0,90

80,14

11,85

3,84

0,81

0,06

0,009

0,17

2,221

100

2005 - 2008

1,74

51,87

10,49

2,27

0,40

0,02

0,00007

0,33

32,88

100

Source : Compilation des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE, 2009

Graphique N°2-4 : Structure des exportations agricoles suivant les sous-périodes du tableau précédent.

Graphique N°2-4-1 : Structure des exportations agricoles sur la sous-période

1975 -1979

Source : Compilations des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE

Graphique N°2-4-2 : Structure des exportations agricoles sur la sous période

1980 -1984

Source : Compilations des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE

Graphique N°2-4-3 : Structure des exportations agricoles sur la sous période

1985 -1989

Source : Compilations des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE

Graphique N°2-4-4 : Structure des exportations agricoles sur la sous période

1990 -1994

Source : Compilations des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE

Graphique N°2-4-5 : Structure des exportations agricoles sur la sous période

1995 -1999

Source : Compilations des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE

Graphique N°2-4-6 : Structure des exportations agricoles sur la sous période

2000 -2004

Source : Compilations des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE

Graphique N°2-4-7 : Structure des exportations agricoles sur la sous période

2005 -2008

Source : Compilations des auteurs à partir des statistiques de l'INSAE

2-3-5 Evolution de la part des produits agricoles dans les

exportations totales

Ici, il s'agit d'analyser l'évolution de la part des produits agricoles dans les exportations totales du Bénin de 1975 à 2008.

Le graphique N°2-5  montre l'évolution de la part des produits agricoles dans les exportations totales.

Graphique N°2-5 : Evolution de la part des produits agricoles dans les exportations

totales de 1975 à 2008

Source : Compilation des auteurs à partir des données de l'INSAE

Les exportations des produits agricoles du Bénin ont connu une évolution en dent de scie durant la période d'étude. En effet, de 1975 à 1986 on note une faible participation des produits agricoles aux exportations du Bénin. Au cours de cette sous-période la participation la plus élevée des produits agricoles aux exportations totales du Bénin a été enregistrée en 1984, soit 26,11% des exportations totales et celle la plus faible a été enregistrée en 1978, soit 1,53% des exportations totales (voir tableau N°1 Annexe). Mais à partir de 1987 à 1996, on note une participation de plus en plus importante des produits agricoles dans les exportations totales du Bénin mise à part les chutes observées en 1988 et en 1991 où les taux de participation ont été respectivement de 16,14% et 8,01%. C'est au cours de cette sous période qu'on constate le taux le plus élevé de la participation des produits agricoles aux exportations du pays, soit 80,88% des exportations totales du pays en 1996. Cette situation peut être due à une grande production du coton et du beurre de karité au cours de cette sous-période.

La baisse des cours mondiaux du coton entraînant une baisse de la production pourrait être à la base de la chute de la part des produits agricoles dans les exportations totales du Bénin en 1997 où la baisse enregistrée a été de -49,72% par rapport à 1996. De 1998 à 2008, la part des produits agricoles dans les exportations totales du Bénin tourne en moyenne autour de 53,34% des exportations totales du Bénin. Cela explique la dominance des exportations du Bénin par les produits agricoles.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King