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Décentralisation et mise en Å“uvre des stratégies de développement local: analyse du système de gouvernance territoriale du cas de Croix-des-Bouquets

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par Edy FILS-AIME
Université d'état d'Haà¯ti département des sciences du développement - Maitrise en sciences du développement 2012
  

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III.5- DYNAMIQUE DU SYSTEME DE GOUVERNANCE POUR LE DEVEVELOPPEMENT LOCAL

Etymologiquement, les deux mots « gouvernance » et « gouvernement » sortent du latin « gubernare » et du grec « kubernân », pour signifier « pilotage des navires ». « Gouvernance » est utilisé en Europe vers le 13ème siècle dans le sens de `'art ou manière de gouverner. Aujourd'hui, les deux termes ne recouvrent plus le même sens. Gouvernance est réutilisée au 18ème siècle par les philosophes des Lumières, pour évoquer l'ambition de l'association d'un type de gouvernement éclairé qui respecte les intérêts et les valeurs du peuple.

D'un autre coté, le terme anglais governance est utilisé au 14ème siècle pour évoquer le partage du pouvoir entre les différents corps constitutifs de la société anglaise. Depuis le terme governance tombe en désuétude avant d'être ressuscité par les économistes pour faire référence à l'ensemble des dispositifs mise en place par les entreprises pour mener des coordinations plus efficaces que le marché. Vers les années 80 dans le milieu anglo-saxon, corporate governance se traduit par gouvernement ou gouvernance d'entreprise, qui évoque la ferme volonté des actionnaires pour prendre part à la direction des entreprises. La notion de « gouvernance mondiale » ou global governance est employée dans le champ des relations internationales pour traduire l'ensemble des règles Communes mises en place pour parvenir à une régulation structurée de la planète.

Dans la foulée de la mondialisation et devant la nouvelle complexité économique, sociale et politique créée par l'émergence de nouveaux acteurs (secteur privé, société civile) et par l'interdépendance des différents niveaux de coordination (local, national, international), les formes traditionnelles de gouvernement se sont révélées incapables à coordonner les actions collectives. Ainsi et les États centraux et les Collectivités Territoriales sont remis en cause par rapport à leur gestion de la chose publique. C'est dans ce contexte et en réponse à cette nouvelle complexité croissante, que le terme gouvernance dans son acception à la fois économique et politique a émergé dès les années 80 pour symboliser la nouvelle manière par laquelle le pouvoir est exercé dans la gestion des ressources économiques et sociales d'un pays au service du développement.

La notion de gouvernance telle qu'il est comprise dans le discours des institutions internationales comprend l'État, le secteur privé et la société civile, comme nouveaux acteurs dans la conduite des actions publiques, même si d'aucuns ne distinguent pas le secteur privé de la société civile. Devant le constat de l'incapacité des États dépassés du Nord et des États affaissés ou remaniés du Sud à résoudre les problèmes de société de toutes sortes, les institutions internationales brandissent la société civile comme à la fois échappatoire et souffle de redressement aux pouvoirs publics. Dans ce cas, la société civile comme notion est généralement évoquée comme si elle référait à une réalité ou une compréhension homogène. Ainsi est t-il est courant de constater des groupes antagoniques se réclamer de la société civile. Parlent t-ils le même langage ? Partagent t-ils les mêmes valeurs? Ont-ils les mêmes intérêts?

En effet, des groupes se réclamant de la société civile poursuivent des objectifs apparemment inconciliables, et utilisent mêmes des méthodes autodestructrices pour la consolidation des intérêts propres.

De nos jours, les ambigüités que charrie la notion de société civile tendent à confondre sinon à décontenancer la notion de pouvoirs publics qu'on croyait pourtant précise. Les champs de responsabilité de la société civile et les pouvoirs publics ne sont plus précis ou définitivement arrêtés. Par une certaine montée ou résurgence de la société civile, celle-ci tente de concurrencer les pouvoirs publics, les édictent le comportement à suivre ou tout bonnement les remplacer. Pourtant les pouvoirs publics résistent en utilisant leurs forces et/ou leur légitimité pour consolider les acquis et/ou reconquérir leurs anciennes attributions. Ainsi la guerre est entre les deux camps est-elle froidement, mais sévèrement, lancée. Mais au-delà des rapports de tensions qu'ils connaissent, la société civile et les pouvoirs publics ont entretenu et entretiennent encore des relations inséparables qui ne datent pas d'aujourd'hui.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus