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Décentralisation et mise en Å“uvre des stratégies de développement local: analyse du système de gouvernance territoriale du cas de Croix-des-Bouquets

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par Edy FILS-AIME
Université d'état d'Haà¯ti département des sciences du développement - Maitrise en sciences du développement 2012
  

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CHAPITRE V

DIAGNOSTIC DES TENDANCES LOURDES DE LA
DECENTRALISATION ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL

CHAPITRE V DIAGNOSTIC DES TENDANCES LOURDES DE LA DECENTRALISATION ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL

Ont été diagnostiquées les tendances de la décentralisation et du développement local suivant un rapport trimestriel juillet-septembre 2010 des Nations Unies sur la gouvernance locale en Haïti. Ce rapport traite de la Gestion administrative et du fonctionnement du Conseil Municipal, de la gestion financière, des services d'urbanisme, et du développement local avant de dresser une classification générale des Communes et de refléter les caractéristiques par Département.

Gestion administrative et fonctionnement du Conseil Municipal

Au niveau de la gestion administrative des municipalités, l'un des problèmes des plus récurrents est l'absentéisme. 77% Communes 138 fonctionnent soit sans aucun un système d'enregistrement des présences, ou avec un système d'enregistrement des présences jamais appliqué. Ces 106 Mairies fonctionnent avec environs 50% de leurs ressources humaines. Parmi les 138 Communes étudiées, environs 15% souffrent de l'absence chronique des maires. Le reste des Communes peut compter sur la présence d'au moins un des maires au cours de la semaine. Le niveau de dysfonctionnement des administrations municipales se manifeste par le fait que seulement 41 sur 138 des Conseils Municipaux, soit 29%, se réunissent au moins une fois par mois et produisent un procès verbal de réunion. Généralement se sont des dysfonctionnements internes aux cartels qui expliquent cette situation, car souvent les maires titulaires ne se sentent pas obligés d'agir de concert avec ses assesseurs et prennent donc des décisions de manière informelle et unilatérale. En vertu de la corrélation directe entre le bon fonctionnement des Conseils Municipaux et la performance des Mairies : 10 sur 11 mairies les mieux gérés sont les mieux performantes.

Le rapport concerne seulement 138 communes sur 140 vue l'impossibilité de collecter des données pour les mairies de Cornillon et Delmas dans l'Ouest.

La tendance à gérer la chose publique dans l'informel est confirmée, car seulement 31 sur 138, soit 22% des Mairies, adoptent des arrêtés selon les normes prévues par la loi. Une corrélation positive entre les maires qui adoptent des arrêtés municipaux et leur performance semblerait aussi être établie en positif. 21 sur 31 mairies adoptant des arrêtés figurent parmi celles qui performent le mieux.

Gestion financière et les finances locales

Des importantes remarques ont été enregistrées au niveau de la tenue des livres et des documents comptables, et dans la soumission des rapports financiers: 76 mairies (soit 55%) maintiennent leur documentation comptable en ordre, pendant que 82 mairies (59%) présentent leurs rapports financiers à temps au MICTDN ou avec un délai ne dépassant pas un mois.

Un manque de dynamisme émerge des indicateurs sur le recensement des propriétés bâties et le recouvrement de la CFPB avec des conséquences entrainant d'affaiblissement des recettes locales et donc de la capacité des mairies à gérer un budget au delà des simples allocations du MICTDN.

La majorité des mairies attend une initiative du MICTDN pour procéder au recensement et à la réévaluation des propriétés bâties. Seulement 35 mairies ont pris l'initiative avec leurs propres moyens, ou ceux de partenaires externes, de recenser et de réévaluer les propriétés bâties dans les centres urbains. La corrélation positive entre ces activités et la performance des mairies est confirmée par l'amélioration dans le recouvrement de la CFPB et donc par l'augmentation des recettes locales. Cependant, la majorité des mairies ne sont ni en mesure, ni intéressés, à faire un suivi sur les listes des contribuables et des redevances attendues. En effet, 23 mairies ne disposent même pas d'agents fiscaux, et 47 autres embauchent des agents fiscaux qui ne sont pas opérationnel. Seulement dans 5 mairies sur le 138, les agents fiscaux travaillent avec la DGI pour assurer le suivi du paiement de la CFPB et des contribuables récalcitrants.

Les services liés au génie municipal et l'urbanisme

Au niveau de la gestion des marchés, le rapport a révélé 41% des mairies n'ont aucun contrôle des marchés et 38% es mairies qui contrôlent entièrement les recettes de leurs marchés et qui, dans plusieurs cas, fournissent des services pour l'assainissement des marchés.

L'analyse des services fournis par les mairies à travers leurs services de génie municipale ou d'urbanisme est tout à fait négative. Selon les données collectées 84 mairies ( soit 60%) ne disposent pas d'un service de génie municipal opérationnel et seulement 2 sur 138 maries (Cabaret et Kenskoff) disposeraient d'un service actif dans la gestion des cimetières, des terrains communaux, et dans la livraison des permis de construire. Selon le rapport, ce type de dysfonctionnement relativement uniforme à travers le pays, est particulièrement marqué dans la Grand Anse, l'Artibonite et le Nord Est.

La situation de l'entretien des routes, faisant partie des responsabilités de la mairie, est mieux dans le cas de 34% mairies qui arrivent à entretenir les routes (au moins dans les centres urbains) contre 42% autres qui n'ont pas la capacité de le faire. C'est surtout dans les Nippes et la Grand Anse que l'entretien des routes serait le plus efficace pendant que la situation serait tout à fait catastrophique dans l'Artibonite et encore pire dans le Sud.

Les mairies performent un peu mieux dans le service d'assainissement (souvent dans les limites du centre ville). 54% des mairies sont en mesure de ramasser et disposer des ordures et de faire le curage des caniveaux, contre 21% restent passive et incapables de fournir même le service minimal. Encore une fois, certaines différentiations géographiques sembleraient émerger avec 91% des Communes dans la Grand Anse qui fournissent un service d'assainissement de base, 84% dans le Nord-est et 83% dans le Sud. Sur le versant négatif se distingueraient le Nord, avec 57% des mairies incapables de fournir un service d'assainissement, et le Plateau Central, avec 46%.

Dans l'ensemble, il ressort clairement la difficulté systématique de la majorité des mairies de fournir des services de base à la population. Il est à remarquer le manque de moyens (matériels et financiers), mais la question demeure sur la volonté des mairies à publier des arrêtés qui leur permettraient de collecter des redevances pour le ramassage des ordures. Cette passivité semble caractériser un bon nombre d'administrations municipales qui pourraient être bien plus efficaces si seulement elles oseraient utiliser les pouvoirs que la loi met à leur disposition.

La Mairie, institution maitre d'ouvrage de la gouvernance locale et de la coordination des activités de protection civile, est appelée à jouer des rôles de médiation et de coordination pour lesquels elle n'est pas préparée et équipée. Moins de 50% des mairies organisent des réunions avec leurs partenaires institutionnels afin de renforcer la coordination et de discuter des sujets d'intérêt commun. Cette faiblesse ne semble pas occulter une situation de conflits institutionnels et politiques, et d'un manque d'engagement des autorités locales. En effet, environs 15% des mairies s'abstiennent d'entretenir des relations formelles avec les autres institutions présentes dans la Commune.

Le développement local

Les indicateurs sur le développement local et l'approche participative traduisent les plus grandes faiblesses. En effet, seulement 15 sur 138 (soit 11%) des Communes ont adopté un Plan de Développement Communale (PDC), souvent sur impulsion des partenaires externes comme le FENU, le PDLH, et seulement 21 sur 138 des Communes (soit 15%) ont défini les priorités de la Commune à travers une approche participative. Sur le 15 PDC qui existeraient, 5 ont été développés dans le Nord-est, 3 dans le Nord-ouest et 3 autres dans le Nord. La majorité des Communes (soit 56%) ne disposent d'aucun instrument de planification.

forces vives de la Commune. Seulement 40 mairies (soit 29%) ont travaillé avec la société civile, et d'autres acteurs locaux, à fin de développer une stratégie pour le développement local. Il faut aussi noter que la plupart des ces rencontres ont été facilité par des partenaires externes dans le cadre de la validation du PDC, même si cette approche n'est pas généralisée à Mirebalais et à l'Azile les PDC ont été adoptés sans presqu'aucune consultation.

Pourtant, la nécessité d'adopter une approche participative serait confirmée par la corrélation positive entre cet indicateur et la performance de la mairie : En effet, sur les 17 mairies qui ont adopté une approche participative, 13 rentrent dans la catégorie des mairies à performance moyenne ou élevé, pendant que sur les 22 mairies qui n'ont entretenu aucun dialogue avec leurs communautés se sont retrouvés 18 mairies entre `' non opérationnel et à performance minime»

La classification générale

Sur les 138 Communes considérées seulement celle de Jean Rabel dans le Nord-ouest, démontrerait un bon niveau de performance, suivi par 56 Communes (donc le 40.5%) qui auraient une performance moyenne. Ce dernier groupe représente la majorité relative de l'ensemble des Communes. Mais en sachant que 35.5% des mairies sont classifiés comme à peine opérationnelles 18% des mairies comme dysfonctionnelles et (5%) comme virtuellement non opérationnelles. La majorité des mairies sont donc dans une situation d'extrême difficulté. Pour mieux apprécier certaines des caractéristiques des Communes, une classification par département s'avère nécessaire:

Principales tendances par département Les Nippes

non opérationnelles et 2 autres seraient dysfonctionnelles. Seulement 3, soit 27% des mairies, performeraient à un niveau acceptable. Dans l'ensemble les Nippes se placent en dessous de la moyenne nationale et en dessous de la moyenne arithmétique avec de rares exceptions positives comme pour la ponctualité dans la soumission des rapports financiers ou le respect de l'équilibre des opérations budgétaires. Les Nippes se distingueraient aussi dans le domaine du développement local avec 3 mairies ayant adopté un PDC à travers une approche participative.

C'est surtout dans la gestion administrative que les Nippes accusent des difficultés. Ce département enregistre le taux moyen plus bas en termes de fonctionnement des Conseils Municipaux ainsi que dans la tenue des documents et archives. C'est le seul département où la tenue des documents et archives, les livres comptables se révèle aussi problématique avec environs 8 Communes ne tiennent aucune documentation selon des principes de bonne administration.

Au niveau des finances locales, le département des Nippes enregistrent le taux de recensement de CFPB le plus bas avec, bien évidement, un impact négatif sur le taux de recouvrement des recettes locales qui est parmi les plus bas du pays.

Face à cette sombre image il est surprenant de constater que le département des Nippes offrirait en moyenne un niveau de service supérieur ou proche à la moyenne nationale pour l'entretien des routes et l'assainissement.

Le Sud-est

Tout en restant un des départements avec des taux de performance parmi les moins élevés du pays, aucune des mairies du Sud-est ne serait non-opérationnelle. Cependant, 4 mairies sont catégorisées comme dysfonctionnelles, 4 autres comme des mairies à performance minimale et seulement 2 autres comme des mairies à performance acceptable.

Les principales faiblesses du département se situent au niveau du développement local. En plus de l'absence d'un PDC, il n'y a aucune structure participative. Très peu de mairies du Sud-est ont un service de génie municipal et d'urbanisme capables de desservir la population. La présence des maires et le fonctionnement des Conseils Municipaux est au dessous de la moyenne nationale, sont aussi au dessous de la moyenne nationale le taux de recouvrement de la CFPB, et le taux des recettes locales en générale. Par Contre, la tenue des documents et des archives, comme celle des documents comptables, rentrent dans la moyenne et contribuent aux bons indicateurs en matière de soumission des rapports financiers. Les constats ont révélé des problèmes fréquents entre les mairies et la DGI comme un des éléments qui affectent négativement les finances locales dans le Sud-est.

Le Sud

Dans le Département du Sud, les indicateurs sont particulièrement positifs dans le domaine de la gestion administrative. Le niveau de gestion des finances locales est acceptable. Les Communes du Sud cumulent parmi les résultats les plus décourageants dans le domaine du développement local et des services rendus par le génie et l'urbanisme.

Dans le Sud, 44% des mairies rentrent dans la catégorie à performance moyenne et 8 autres dans la catégorie à performance minimale, et seulement 2 (Port Salut et Tiburon) sont classifiés comme dysfonctionnelles. Paradoxalement, le Sud compte la moyenne la plus élevé du pays en termes de bon fonctionnement des Conseils Municipaux, mais cela ne semble pas aboutir à des décisions qui se traduiraient en arrêtés municipaux, car le Sud enregistre à ce niveau la moyenne la plus basse.

La Grand Anse

moyenne, 4 autres dans la catégorie à performance minimale, seulement 2 mairies sont classées comme dysfonctionnelles.

Ce succès serait basé plutôt sur une bonne gestion financière, et non administrative. Car les défaillances administratives sont nombreuses surtout en termes de mauvaise répartition des taches et d'absentéisme chronique des maires. Ceci résulte en un mauvais fonctionnement des Conseils Municipaux et en un faible nombre d'arrêtés publiés.

Mais au niveau du taux de recouvrement de la CFPB et des recettes locales en générale, la Grand Anse se place parmi les départements les plus performants, même si cela ne se traduit pas dans une production précise et ponctuelle des rapports financiers.

Si d'un coté le génie municipal et l'urbanisme seraient parmi les services les plus dysfonctionnels du pays, cela n'empêcherait pas que la Grand Anse de faire partie des plus performants dans le domaine de l'entretien des rues et d'assainissement. Les faiblesses enregistrées au niveau des relations interinstitutionnelles, surtout de nature politique, se reflètent d'une faiblesse de l'approche participative aux questions du développement local où la Grand Anse enregistre l'indicateur moyen le plus bas du pays.

L'Ouest

Les indicateurs moyens pour le Département de l'Ouest se situent dans la moyenne nationale, chose qui est assez surprenante en considérant la destruction et les pertes subies par plusieurs de ses mairies lors du tremblement du 12 janvier 2010. A l'exception des mairies de Cornillons et de Delmas, pour lesquelles il n'a pas été possible d'obtenir les informations, aucune mairie est rentrée dans la catégorie des municipalités non-opérationnelles et seulement 5 sur 20 seraient dysfonctionnelles. Ce n'est pas surprenant de trouver parmi celles-ci les mairies de Gressier, Petite Goave et Grande Goave dans la région des Palmes ainsi que Cité Soleil et

Anse à Galets sur l'Ile de la Gonâve. Neuf sur 20 mairies rentrent dans la catégorie de celles à performance moyenne et sont retrouvés ici presque toutes les mairies de la zone métropolitaine à l'exception de la mairie de Port-au-Prince qui est classifié comme mairie à performance minimale.

Les mairies de l'Ouest enregistrent des problèmes dans la gestion administrative particulièrement au niveau du Payroll, de l'absentéisme des employés ainsi que dans la sous performance des Conseils Municipaux. Ce qui ne corresponde pas pourtant à un absentéisme des maires, au moins un maire est présent au cours de la semaine dans 13 sur 19 mairies.

Au niveau de la gestion financière et comptable, les résultats sont moins positifs surtout en termes d'exécution des opérations budgétaires où les mairies de l'Ouest cumulent les indicateurs les plus bas du pays. Le recouvrement de la CFPB, et donc les revenus locaux, est aussi faible dans l`ensemble des mairies, mais cela s'explique en large partie à partir des conséquences du tremblement de terre. La plupart des indicateurs liés aux services fournis par le génie et l'urbanisme se classent dans la moyenne nationale, à l'exception de l'assainissement qui serait en dessous. Situation similaire au niveau du développement local où les indicateurs se conforment à la moyenne nationale.

Centre

Le Centre, sur la base des indicateurs, présente un niveau moyen dans la gestion administrative, avec des valeurs qui se situent au-dessous de la moyenne nationale sauf dans le cas de la tenue des archives. La situation est essentiellement positive dans le cadre de la gestion financière même si des faiblesses sont manifestes au niveau du recouvrement de la CFPB et des recettes en générale.

Si le niveau des services fournis par le génie municipal et l'urbanisme se classent dans les moyennes nationales, au niveau de l'assainissement la majorité des mairies accusent une défaillance : 6 mairies ne disposent d'aucun service d'assainissement opérationnel et 3 sur 12 mairies fournissent seulement un service sporadique et dysfonctionnel. Dans l'ensemble, le Centre compte 4 mairies dans la catégorie à performance moyenne et 7 à performance minime et seulement la mairie de Cerca-la-Source est classifiée comme dysfonctionnelle.

L'Artibonite

La performance moyenne des administrations municipales dans l'Artibonite est pénalisée par la situation d'une mairie classée comme non-opérationnelles (Grande Saline) et 3 classées comme dysfonctionnelles. Cinq (5) mairies sont classées à performance moyenne. Dans le cadre de la situation générale de l'Artibonite, le dysfonctionnement des Conseils Municipaux et l'absentéisme des employés émergent comme des caractéristiques dominantes. La situation est compensée partiellement par une présence plus ou moins assidue des maires et une bonne tenue des documents et des archives.

Le recouvrement des recettes locales, et de la CFPB représentent le point faible dans la gestion financière. Le département est en-dessous de la moyenne nationale, même si la tenue des livres comptables et la soumission des rapports financières serait au-dessous des moyens nationales. Comme d'autres départements, l'Artibonite semble fournir seulement des services minimes dans le champ de l'urbanisme et du génie. Pour l'assainissement, l'indicateur de mesure rentre dans la moyenne nationale, avec 6 mairies en mesure d'assainir le centre ville et 8 autres offrant un service sporadique. Malgré l'indicateur négatif pour ce qui concerne les PDC, et des résultats médiocres dans l'approche participative, l'Artibonite se distingue positivement pour avoir des TCC établies dans toutes les Communes, même si seulement 6 sont considérés comme opérationnelles.

Le Nord

Sur la base des indicateurs collectés le Nord se classifie comme le moins performant juste après les Nippes : 1 Commune non opérationnelle (Plaine du Nord), 7 autres qui sont dysfonctionnelles et une majorité (9 sur 19), qui rentrent dans la catégorie des performances minimes. Seulement deux mairies, Acul du Nord et Limbe, se classifient comme mairies à performance moyenne.

Les valeurs moyennes des indicateurs du département du Nord sont entre les plus faibles du pays pour ce qui est de la présence des employés dans les mairies et du fonctionnement des Conseils Municipaux et de la publication des arrêtés. Paradoxalement l'indicateur moyen relatif à la présence des maires est parmi le plus élevés de tout le pays, mais cette présence ne semble apporter aucun bénéfice à leurs administrations.

La majorité des administrations municipales dans le Nord n'ont aucun contrôle sur la gestion des marchés et semblent être encore moins efficace dans la provision du service d'assainissement. 7 sur 19 mairies ne disposent aucun service pour le ramassage des ordures et 4 autres ne disposent d'un service seulement de nom. Seulement 3 mairies (Borgne, Limbe, Quartier Morin et Pilate) fournissent un service de ce type. L'absence de plans de développement où d'une approche participative s'ajoute aux difficultés des mairies du Nord (avec l'exception notables d'Acul du Nord, Limbe et Bas-Limbe qui ont toutes adopté un PDC).

Le Nord-ouest

Le Nord-Ouest est le seul département à compter une municipalité, Jean Rabel, classée à performance élevée. A l'opposé, la mairie de Baie de Henne se classifie comme nonopérationnelle. A coté des deux, il y a 5 mairies à performance moyenne et 3 à performance minime.

Au niveau de la gestion administrative, le Nord-ouest ne présente pas de problèmes particuliers si ce n'est pas pour le Payroll et l'absentéisme des employés. Mais c'est au niveau de la gestion financière et comptable que les mairies du Nord-ouest semblent particulièrement briller. Elles enregistrent des indicateurs moyens les plus élevés du pays en termes de soumission de rapports financiers, de recensement et de recouvrement de la CFPB. Les indicateurs relatifs aux services fournis par le génie et l'urbanisme sont aussi très positifs dans leur ensemble.

Le Nord-est

Le département du Nord-est se présente comme celui qui compte le nombre le plus élevé de municipalités performantes. A la différence du Nord-ouest, ces données ne cachent pas de différences radicales, mais se basent plutôt sur une réalité apparemment extrêmement homogène, avec 12 sur 13 mairies qui se classifient à une performance moyenne et seulement (1) une, Caracol, qui est à une performance minime. Il y a dans le département de bon niveau des indicateurs de gestion administrative, particulièrement pour ce qui concerne la présence des maires et le fonctionnement des Conseils Municipaux, ainsi que le bon niveau des services fournis par le génie municipal et l'urbanisme. Ce qui par contre soulève quelques appréhensions concerne la gestion financière des mairies qui totalisent ici les moyennes les plus basses du pays pour les indicateurs qui concernent le recouvrement de la CFPB et les recettes locales.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault