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Union douanière du COMESA et ses enjeux sur l'économie de la RDC: "une évaluation par un MEGC (modèle d'équilibre général calculable)

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par Alain Billy BAHATI MULUNGULA
Université de Kinshasa RDC - Licence économie mathématique 2011
  

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II.1.2. MCS-RD005 ET COHERENCE INTERNE

La cohérence interne d'une matrice de comptabilité sociale est garantie par le fait que, pour chaque compte, le total de la ligne correspond au total de la colonne, c'est-à-dire les recettes totales sont identiques aux dépenses totales. En effet, les recettes sont enregistrées en ligne (indice i) et les dépenses en colonne (indice j), l'élément général d'une matrice étant i j, défini comme la dépense du compte j (i = 1,2,3, ,n) qui constitue la recette du compte i (i = 1,2,3,....,n). Ainsi, la cohérence interne d'une matrice peut se résumer, dans le cas du compte p, par :

n

~ tpj

j=1

Total des

Recettes du

compte p

n

= ~ ~~~

~~~

Total des

Dépenses du

compte p

La MCS détaillée de l'économie congolaise pour l'année 2005 est donnée au tableau 1 en annexe A. Cependant, pour réaliser le test de cohérence interne, nous allons nous appuyer sur sa forme réduite42 présentée au tableau 5. Ainsi partant de ce dernier, on y trouve dix comptes numérotés de 1 à 10.

La lecture de cette matrice commence par le compte 7 des branches d'activités de production, source de revenus au sein de l'économie. En colonne, les branches d'activités de production de l'économie congolaise ont réalisé une production totale de 8.105.406 millions de Francs congolais courants de 2005 (Mfc). Elles achètent, pour ce faire, 2.838.480 Mfc d'intrants intermédiaires; du reste, ils distribuent 969.487 et 4.252.265 Mfc sous forme de revenus de facteurs travail et capital respectivement. Elles paient 45.174 Mfc à titre d'impôts indirects sur la production à l'Etat. En ligne, les produits issus du processus de production sont vendus au prix de base ou encore mieux sont versés au compte de produits; les rentrées tirées de ces ventes constituent les recettes de ces branches soit 8.105.406 Mfc. Le compte 8 de produits fait ressortir, en colonne, les ressources totales (9.644.477 Mfc), c'est-à-dire l'offre

42 Cette agrégation a été réalisée, partant du tableau 1 (en annexe A), au niveau des comptes de `Taxes et subvention', de ` Branches d'activités' et de `Produits' d'où le tableau 5.

globale en biens et services; une partie de ces produits (8.105.406 Mfc) provient du système productif national alors que l'autre partie (1.335.889 Mfc) est importée du reste du monde; il convient d'ajouter à ces deux composantes les taxes sur les produits (45.174 Mfc) ainsi que les marges commerciales et de transport. En ligne, ces ressources disponibles sont ensuite affectées à la consommation finale de l'Etat et des ménages (respectivement 4.641.404 et 240.245 Mfc), à la consommation intermédiaire (2.838.480 Mfc), à l'investissement (681.418 Mfc) et enfin à l'exportation (1.242.930 Mfc).

Le compte d'accumulation (compte 9) tire l'essentiel de ses recettes (ligne 9) des épargnes collectées auprès de ménages (182.108 Mfc), des entreprises (203.058 Mfc), de l'Etat (278.280 Mfc) et du Reste du Monde (17972 Mfc), constituant ainsi une source de financement de l'investissement de la Nation (colonne 9).

Les recettes du reste du monde (compte 10, ligne 10) s'élèvent à 1.558.100 Mfc; le gros de ces recettes provient des importations de produits (1.335.889 Mfc); une bonne partie est aussi versée par les ménages (9.137 Mfc), l'Etat (67.915 Mfc) et les entreprises (129.849 Mfc) comme paiement de transferts courants. Le solde est constitué de revenus de facteurs (15.310 Mfc) payés par l'économie nationale sur les investissements des étrangers dans le pays. Les dépenses courantes du reste du monde (colonne 10) sont ventilées de la manière suivante : exportations, soit 1.242.930 Mfc, transferts courants aux ménages, aux entreprises et à l'Etat à concurrence de 32.173 Mfc, 41.228 Mfc et 219.578 Mfc respectivement et revenus de facteurs (4.219 Mfc) versés à l'économie congolaise; sur ce compte apparaît un agrégat important dont le montant est égal à 17.972 Mfc; il est connu sous le nom d'épargne étrangère et est égal, au signe près, au solde du compte courant de la balance des paiements extérieurs. Il est parfois aussi appelé, dans l'hypothèse de déficit, importation nette de capital étranger dans la mesure où le déficit courant extérieur est identique à la somme des importations de capitaux (investissements directs, prêts et subventions de capital) nettes des exportations de capitaux (dont le remboursement du principal de la dette extérieure) et de la diminution des avoirs extérieurs monétaires; auquel cas, l'épargne étrangère est positive. Par contre, sous l'hypothèse contraire, il

s'agirait d'une exportation nette de capital et l'épargne étrangère serait affectée de signe négatif.

Les recettes totales des entreprises (compte 4, ligne 4) sont de deux natures : les revenus factoriels (1.094.631 Mfc) et les transferts courants. Ces derniers sont versés par les ménages et le reste du monde pour des valeurs égales à 12796 Mfc, et 41228 Mfc respectivement. Ces recettes servent à couvrir les dépenses de transfert courant des entreprises et le reste, soit 203.058 Mfc, est épargné; quant aux transferts versés par les entreprises, 632733 Mfc vont aux ménages, 25136 Mfc et 157879 Mfc viennent gonfler les recettes de l'Etat respectivement à titre de taxes et de transferts courants, alors que le reste du monde en bénéficie 129849 Mfc.

La même lecture peut être faite pour les deux autres institutions (les Ménages, compte 3 et l'Etat, compte 6) tout en mentionnant, néanmoins, leurs dépenses de consommation finale (voir tableau 6).

Terminons la lecture de notre matrice par le compte des facteurs de production qui comprend deux sous comptes : les facteurs travail et capital. Le compte capital (compte 2) est constitué à la deuxième ligne de la valeur ajoutée versée au facteur capital sous forme d'excédent brut d'exploitation (4.252.265 Mfc). Cette valeur ajoutée est versée directement en colonne et en partie aux ménages (pour le capital des entreprises individuelles, soit 3.094.378 Mfc) puis au compte des entreprises (pour le capital détenu par les sociétés, soit 1.094.631 Mfc) et enfin au compte de l'Etat (pour le capital détenu par l'Etat, soit 63.256 Mfc). Par contre, le compte facteur travail (compte 1), est constitué, à la première ligne d'une part, de la valeur ajoutée versée sous forme de salaires bruts (969.487 Mfc), et d'autre part des revenus de facteurs (4.219 Mfc) versés à l'économie congolaise par le reste du monde. Alors que la première colonne correspond au paiement versé aux ménages qui détiennent le facteur travail (958.396 Mfc) et au reste du monde (15.310 Mfc). De la lecture de la MCS-RD005, il en découle qu'elle possède une structure comptable cohérente. Autrement dit, la somme des recettes pour chaque ligne i est égale à la somme des dépenses de la colonne j correspondante (voir tableaux 4 et 6).

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