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Union douanière du COMESA et ses enjeux sur l'économie de la RDC: "une évaluation par un MEGC (modèle d'équilibre général calculable)

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par Alain Billy BAHATI MULUNGULA
Université de Kinshasa RDC - Licence économie mathématique 2011
  

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1.2. PRESENTATION DU COMESA

1.2.1 Marché commun de l'Afrique australe et orientale (COMESA)

Le marché commun de l'Afrique orientale et Australe aussi connu sous son acronyme anglais COMESA (Common Market Eastern and Southern Africa) est une organisation internationale a vocation régionale de l'Est africain dont l'objectif est de créer une union douanière entre ses dix-neuf pays membres. Le Marché Commun pour l'Afrique de l'Est et Australe a été créé en 1993, pour succéder à la Zone d'Echanges Préférentiels pour l'Afrique de l'Est et Australe (ZEP), qui avait été créée en 1981. Le COMESA a formellement succédé à la ZEP le 8 décembre 1994 après ratification du Traité. La mise en place du COMESA était l'aboutissement des dispositions du Traité de la ZEP, qui prévoyaient la

23 Etat de l'intégration en Afrique, troisième publication, commission de l'unité Africaine, juillet 2011

transformation de la ZEP en marché commun dix ans après l'entrée en vigueur du Traité portant création de la ZEP. Ce marché commun, est créer pour renforcer un accort de libre-échange en place depuis 1981, regroupe une population totale de 340 millions d'habitants et a un produit intérieur brut total de 170 millions USD en 2006. Le volume de transactions commerciales entre pays membres et le reste du monde atteint annuellement 52 a 60 milliards USD entre 1997 et 200224.

Lors du sommet des chefs d'Etats du COMESA, tenu a Nairobi le 22 et 23 Mai 2007, Mwai Kibaki a pris la présidence tournante de l'organisation et Robert Mugabe est devenu Vice-président, la COMESA est la plus importante organisation africaine en terme d'intégration des économies d'états souverains.

Les États membres du COMESA sont le Burundi, les Comores, la République Démocratique du Congo, Djibouti, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Rwanda, les Seychelles, le soudan, le Swaziland, l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. Le Traité portant création du COMESA, qui fixe son programme, couvre un grand nombre de secteurs et d'activités. Mais l'accomplissement du mandat complet du COMESA est considéré comme un objectif à long terme, et pour que la COMESA devienne efficace en tant qu'institution, elle a défini ses priorités à moyen terme à l'intérieur de son mandat, comme étant « la promotion de l'intégration régionale à travers le commerce et l'investissement ».

Au regard de ses articles 3, 4 et 5 présentant l'un des objectifs du COMESA et les autres engagements spécifiques et généraux des Etats membres, le Traité du COMESA a pour objet de promouvoir le développement économique des Etats membres par une intégration de leurs économies qui devra à terme aboutir à la réalisation d'un marché commun pouvant déboucher sur une communauté économique.

Par contre, le domaine d'intervention du COMESA est essentiellement celui de l'harmonisation des politiques économiques des Etats membres en vue d'un développement harmonieux.

24 Ce point s'inspire du Manuel « Union Douanière de la COMESA (2007) » et site officielle de la COMESA

Articles 3, 4 et 5 du Traité du COMESA Article 3 :

Les objectifs du Marché commun (COMESA) sont les suivants :

a) La réalisation d'une croissance et d'un développement durables des Etats membres en favorisant un développement plus équilibré et plus harmonieux de leurs structures de production et de commercialisation ;

b) La promotion d'un développement conjoint dans tous les domaines de l'activité économique et l'adoption conjointe de politiques et programmes macroéconomiques en vue de relever les niveaux de vie des populations et de favoriser des relations plus étroites entre les Etats membres ;

c) La création d'un environnement propice aux investissements étrangers, transfrontières et locaux, notamment la promotion conjointe de la recherche et l'adaptation de la science et de la technologie au développement ;

d) La promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité parmi les Etats membres afin d'accroître le développement économique dans la région ;

e) Le renforcement des relations entre le Marché commun et le reste du monde ainsi que l'adoption de positions communes dans les forums internationaux ;

f) La contribution à la mise en place, l'avancement et la réalisation des objectifs de la Communauté économique africaine.

Article 4 :

Engagements particuliers des Etats membres

En vue de promouvoir la réalisation des buts et des objectifs du Marché commun tels que définis dans l'article 3 du présent Traité, et conformément aux dispositions pertinentes du présent Traité, les Etats membres s'engagent dans les domaines de focalisation de l'intégration sont : le commerce des marchandises et des services ; l'intégration monétaire, y compris les arrangements de paiement et de règlements ; la promotion et la facilitation de

l'investissement ; le développement des infrastructures (aériennes, routières, ferroviaires, maritimes, transports terrestres, énergie) ; commerce électronique ; paix et sécurité.

1. Dans le domaine de la libéralisation des échanges et de la coopération douanière :

a) créer une union douanière, abolir toutes les barrières non tarifaires aux échanges commerciaux entre eux, instituer un tarif extérieur commun, coopérer dans les procédures et les activités douanières ;

b) adopter un système commun de caution de garantie douanière ;

c) simplifier et harmoniser leurs documents et procédures de commerce ;

d) définir les conditions réglementant la réexportation de biens en provenance des pays tiers au sein du Marché commun ;

e) établir les règles d'origine pour les produits provenant des Etats membres ; et

f) reconnaître la situation exceptionnelle du Lesotho, de la Namibie et du Swaziland dans le contexte du Marché commun, et accorder des exemptions temporaires au Lesotho, à la Namibie et au Swaziland de la pleine application de dispositions spécifiques du présent Traité.

2. Dans le domaine des transports et des communications :

a) Favoriser la coopération entre eux dans le but de faciliter la production et l'échange de biens et de services ainsi que le mouvement des personnes ;

b) Instituer des réglementations facilitant le commerce de transit au sein du Marché commun ;

c) Adopter un régime d'assurance automobile responsabilité civile.

3. Dans le domaine de l'industrie et de l'énergie :

a) Eliminer les rigidités des structures de production et de fabrication afin de fournir des biens et des services de haute qualité et d'un niveau compétitif au sein du Marché commun ;

b) Créer un environnement favorable à la participation du secteur privé dans le développement économique et la coopération au sein du Marché commun ;

c) Coopérer dans le domaine du développement industriel ;

d) Adopter des normes, des systèmes de mesures et des pratiques d'assurance de la qualité communs pour les biens produits et commercialisés au sein du Marché commun ;

e) Assurer un climat propice, stable et sûr pour l'investissement.

4. Dans le domaine des affaires monétaires et financières :

a) Coopérer dans les domaines monétaire et financier et mettre progressivement en place une convertibilité de leurs monnaies et une union de paiements en tant que base de l'institution en fin de compte d'une union monétaire ;

b) Harmoniser leurs politiques macro-économiques ;

c) Supprimer tous les obstacles à la libre circulation des personnes et des capitaux au sein du Marché commun ; et

d) Reconnaître la situation exceptionnelle du Lesotho, de la Namibie et du Swaziland dans le contexte du Marché commun, et accorder des exemptions temporaires au Lesotho, à la Namibie et au Swaziland de la pleine application de dispositions spécifiques du présent Traité.

5. Dans le domaine de l'agriculture :

a) Coopérer dans le domaine du développement agricole ;

b) Adopter une politique agricole commune ;

c) Accroître la sécurité alimentaire au niveau régional ;

d) Coopérer dans l'exportation des produits agricoles ;

e) Coordonner leurs politiques relatives à la création des agro-industries ;

f) Coopérer dans le domaine de la recherche et de la vulgarisation agricoles ; et

g) Renforcer le développement rural.

6. Dans le domaine du développement économique et social :

a) Harmoniser la méthodologie de collecte, de traitement et d'analyse des données nécessaires à la réalisation des objectifs du Marché commun ;

b) Harmoniser ou rapprocher leurs législations au niveau requis en vue du bon fonctionnement du Marché commun ;

c) Promouvoir le développement accéléré des pays les moins avancés et des régions économiques défavorisés, à travers la mise en oeuvre de programmes et de projets spéciaux dans les divers domaines du développement économique ;

d) Adopter une politique régionale qui examinera tous les problèmes économiques possibles que les pays membres pourraient rencontrer pendant la mise en oeuvre du présent Traité et proposer des voies et moyens pour résoudre ces problèmes en tenant compte des conditions d'équité et de développement du Marché commun ;

e)

Supprimer les obstacles à la libre circulation des personnes, de la maind'oeuvre et des services, au droit d'établissement des investisseurs et au droit de résidence au sein du Marché commun ;

f) Promouvoir la coopération dans les affaires sociales et culturelles ;

g) Coopérer dans le développement du tourisme et dans la mise en valeur et la gestion de la faune sauvage ;

h) Coopérer dans la mise en valeur et la gestion des ressources naturelles, de l'énergie et de l'environnement ; et

i) Prendre collectivement toutes autres mesures de nature à faciliter la réalisation des objectifs du Marché commun.

Article 5 :

Engagements généraux

1. Les Etats membres mettent tout en oeuvre afin de planifier et d'orienter leurs politiques de développement de manière à créer des conditions favorables à la réalisation des objectifs du Marché commun et la mise en oeuvre des dispositions du présent Traité, et ils s'abstiennent de toute mesure susceptible de compromettre la réalisation des objectifs du Marché commun ou la mise en application des dispositions du présent Traité.

2. Chaque Etat membre prend toutes les mesures nécessaires pour garantir la promulgation et le maintien de toutes les lois nécessaires pour la mise en oeuvre du présent Traité, et plus particulièrement :

a) Conférer au Marché commun la capacité et la personnalité juridiques requises pour l'accomplissement de ses fonctions ; et Donner la force de loi aux réglementations du conseil et l'application nécessaire sur son territoire.

3. chaque Etat membre :

a) désigne un ministère avec lequel le Secrétaire général communique en rapport avec toute question relative à l'exécution et à la mise en application des dispositions du Traité, et il notifie le Secrétaire général ;

b) transmet au Secrétaire des copies de tous les textes législatifs pertinents existants et futurs et de ses journaux officiels ; et

c) lorsque les dispositions du présent Traité l'exigent, fournit et échange des informations avec un autre Etat membre, et envoie des copies de cette information au Secrétariat.

4. Les Etats membres s'engagent à accorder au Marché commun et à ses fonctionnaires les privilèges et immunités accordés aux autres organisations internationales similaires sur leurs territoires respectifs, conformément au Protocole sur les privilèges et immunités.

Les États membres du COMESA se sont également mis d'accord sur la nécessité de créer et d'entretenir les dispositifs suivants :

a) Une zone de libre échange garantissant la liberté de circulation des marchandises et des services produits à l'intérieur du COMESA et le retrait de toutes les barrières tarifaires et non tarifaires ;

b) Une union douanière dans laquelle les marchandises et les services importés des pays non membres du COMESA seront soumis à un tarif unique dans tous les pays membres du COMESA ;

c) La libre circulation des capitaux et des investissements soutenue par l'adoption d'une zone d'investissement, de manière à créer un meilleur climat pour les investissements dans la région du COMESA ;

d) La mise en place graduelle d'une union de paiement sur base de la chambre de compensation du COMESA et mise en place éventuelle d'une union monétaire avec une monnaie commune ; et

e) L'adoption d'arrangements communautaires en ce qui concerne les visas, y compris le droit d'etablissement, conduisant éventuellement à la libre circulation de personnes authentiques25.

25 Etat de l'intégration en Afrique, troisième publication, commission de l'unité Africaine, juillet 2011

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