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par Mohamed Mzé Mdjimivou SALIM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master II de biologie animale 2011
  

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2. Généralités sur les Coléoptères Bruchidae et Curculionidae

2.1. Les Coléoptères Bruchidae

Les Bruchidae sont uniquement inféodées aux légumineuses qu'elles contaminent généralement en plein champ, cette famille compte environ 1300 espèces dont C. maculatus principal ravageur du niébé sous nos tropiques. Après 1a préinfestation au champ, les larves pénètrent dans les graines et sont transportées avec les récoltes dans les entrepôts. Durant le stockage, elles trouvent les conditions idéales pour compléter leur cycle et proliférer dans les stocks ou se disséminer dans la nature. Après l'éclosion, la larve néonate et la larve L4 (dernier stade) sont mobiles tandis que les larves L2 et L3 sont généralement apodes. Avant d'entrer en nymphose dans la graine, la L4 prépare un trou de sortie pour l'adulte. Ce trou est couvert d'une fine pellicule (opercule). La nymphose peut également se dérouler hors de la graine et parfois dans le sol (Camara, 1997).

Selon Delobel et Tran (1993), on distingue 3 groupes suivant l'écologie du développement :

1- les espèces qui pondent sur les fruits encore verts au champ. Le cycle de développement se déroule dans les graines en cours de formation avec une teneur en eau élevée.

2- les espèces dont la femelle pond dans les mêmes conditions que précédemment, mais le développement se poursuit et s'achève dans la graine sèche, éventuellement dans les stocks.

3- les espèces dont l'ensemble du développement se déroule sur les graines sèches, le développement larvaire se déroulant entièrement à l'intérieur de la graine. Les espèces Les plus nuisibles s'inscrivent à ce groupe.

La Bruche du niébé (Caiosobruchus maculatus Fabricius)

Le genre Callosobruchus est constitué d'un grand nombre d'espèces parmi lesquelles apparaissent des formes polyvoltines. Ces espèces se multiplient dans les graines sèches et causent beaucoup de dommage aux stocks (Camara, 1997). C. maculatus est l'espèce tropicale qui est la mieux adaptée aux systèmes de stockage grace à l'existence d'un polymorphisme imaginal (Anonyme, 2008). La forme non voilière est capable de se reproduire et de se développer dans les systèmes de stockage ; les différentes générations qui se succèdent causant des pertes importantes aux récoltes. La forme voilière apparait au cours du stockage ; elle est surtout constituée d'adultes diapausants qui survivent dans la nature (Anonyme, 2008).

a. Systématique et morphologie de Caiosobruchus maculatus

C.maculatus appartient à la famille des Bruchidae, sous famille des Bruchinae, genre Callosobruchus. A l'état adulte, il existe deux formes de C. maculatus que l'on distingue par la coloration des élytres et le pygidium, l'aptitude au vol et la fécondité :

1- la forme non voilière ou normale est caractérisée par un pygidium pigmenté chez la femelle et peu tacheté chez le mâle. Les individus ayant cette forme ont un muscle alaire atrophié et par conséquent, ils sont incapables de voler (Ouédraogo, 1991). Selon les études, la fécondité moyenne varie entre 100 ~ufs par femelle (Glitho et al.,1988), 60-90 ~ufs (Delobel & Tran, 1993) et 91,2 ~ufs par femelle (Akpovi, 1993). Les individus sont inféodés au stock de niébé et ont une longévité faible (6-8 jours à 30°C) (Delobel & Tran, 1993). Les adultes de cette forme sont toujours reproducteurs.

2- La forme voilière ou active a un pygidium clair chez la femelle et les élytres sont tachetés chez le mâle. Les individus de cette forme sont caractérisés par une faible fécondité (deux ~ufs en moyenne par femelle) ; leur descendance est constituée des individus non voiliers (Glitho et al.,1988). La longévité est d'environ un mois à 30°C (Delobel & Tran, 1993). La teneur en eau des graines, la température, l'humidité relative influencent l'apparition de cette forme en élevage de masse. L'apparition des voiliers est précédée par l'augmentation du nombre de larves par graine dont l'activité entraîne l'élévation de la température et de la teneur en eau des graines (Tchokossi, 1995 In Djossou, 2006).

Figure 3 : mâle de la forme active de C.maculatus avec ses élytres tachetés

Figure4 : Femelle de la forme normale de
C.maculatus avec son pygidium pigmenté

b. Biologie de Caiosobruchus maculatus

Le cycle de développement de C.maculatus est fonction de la température et l'humiditérelative du milieu. Les femelles sont réceptives dès l'émergence. Les ~ufs sont de forme

pigmeté.

ovoïde et sont déposés sur le péricarpe (Huignard et al., 1985 ; Delobel & Tran, 1993). Ils sont pondus et fixés par la femelle avec une substance gélatineuse à la surface des graines et des gousses. Lors de la ponte, une phéromone de marquage est déposée en même temps que l'uf (Delobel & Tran, 1993), elle permet à la femelle d'éviter les graines fortement infestées, et de réduire ainsi la compétition inter-larvaire. L'éclosion des ~ufs survient 5 à 7 jours après la ponte dans les conditions les plus favorables. Après éclosion, la larve qui n'a pas encore de pattes motrices, fore la paroi externe de l'enveloppe de la gousse ou du tégument de la graine

et rentre à l'intérieur (Lenting, 2000). A la différence de la graine où la larve peut accéder directement aux réserves nutritives avec plus de chance de survie ; au niveau des gousses, la jeune larve peut échouer dans le vide (espace inter-grain) ou déboucher, au cours de son transit trophique, sur un petit grain à faible réserve ne pouvant lui permettre d'atteindre le stade final de développement. Dans les derniers cas, la mort de la larve est inévitable. C. maculatus se nymphose à l'intérieur d'une seule graine après avoir construit une fenêtre au niveau du tégument (Southgate, 1979). La durée de la nymphose varie entre 7 à 28 jours. Au terme de la nymphose, l'adulte émerge de la graine pour commencer un nouveau cycle après avoir traversé la fenêtre de sortie préparée par la larve. Le pourcentage le plus élevé d'adultes s'obtient à partir des ~ufs pondus sur les graines. Avec les pontes sur graines vertes ou mûres, la mortalité élevée se produirait lors de la pénétration dans la gousse (Messina, 1984).La durée de développement ~uf-adulte est fonction des conditions atmosphériques. Dans les conditions optimales (30-35°C ; 70-90% HR), le développement complet varie de 22 -25 jours (Rees, 1996 In Djossou, 2006).

c. Dégâts de Caiosobruchus maculatus sur Le niébé.

C. maculatus exerce une pression permanente sur les légumineuses ; cette menace est due à sa grande polyphagie et sa faculté d'adaptation à des régions climatiques variées (Utida, 1954). L'adulte de C. maculatus ne cause pas directement de dégâts sur le niébé au champ ni en stock ; les individus mâles et femelles vivent des grains de pollen et de nectar (Alzouma, 1981 ; Messina, 1984). Ce sont les stades juvéniles qui causent les ravages sur stock en consommant, avant le stade pupe une partie importante des réserves nutritives des cotylédons de la graine du niébé. L'activité de consommation des réserves des graines par les larves provoque de la chaleur et de l'humidité qui engendrent le développement des champignons comme Aspergillus, Fusarium, Botrytis, conduisant à des pertes quantitatives et qualitatives. C. maculatus entraîne non seulement une réduction de poids sec, mais également une diminution de la qualité des graines et de la viabilité des semences compromettant leur consommation et leur semis (Singh, 1992). Lorsque les dégâts excèdent un trou d'émergence par graine, la valeur marchande du niébé s'en trouve substantiellement réduite (Murdock et al., 1997). Il existe une relation entre le nombre de trous d'émergence des bruches sur les graines et les pertes de poids (Tchamou, 1995 In Djossou, 2006).

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