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Réutilisation des eaux usées

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par Jean-Laurent Bungener
Ecole polytechnique fédérale de Lausanne - Thèse 1996
  

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3.1.2. Cultures irriguées.

Les cultures irriguées réclament généralement des investissements importants (construction de barrages etc...). Ces aménagements se sont beaucoup développés et permettent la diversification des cultures (agrumes et autres cultures fruitières, cannes à sucre, maraîchage, riziculture, horticulture).

Contrairement aux cultures auto-consommées, ces cultures de rente bénéficient fréquemment d'un système de crédit et d'un réseau commercial. Ces mesures incitent le cultivateur à effectuer des investissements qui lui permettront "à coup sur" d'améliorer ses revenus.Ces investissements sont importants pour le paysan mais lui permettront d'obtenir de l'argent liquide.

Ces investissements concernent l'équipement (seau et arrosoirs), l'achat de semences, l'achat de fertilisants (organiques et minéraux). Les marges du paysan sont importantes atteignant 300% (Naef, 1992). On observe dans le cas du barrage de Loumbila qui alimente la ville de Ouagadougou une augmentation préoccupante de l'eutrophisation liée semble-t-il aux fertilisants. L'irrigation et la pratique du maraîchage sont des techniques culturales qui favorisent l'assimilation des méthodes agronomiques de gestion de la fertilité. La diminution du risque climatique, la gestion rationnelle du foncier, et l'accès à l'argent liquide en sont les causes principales.

3.1.3. Irrigation par des eaux usées.

L'irrigation par des eaux usées est un cas particulier de culture irriguée. Aspect foncier.

Aucun aménagement des zones d'irrigation par les eaux usées n'est effectué au préalable. Ce sont les maraîchers qui construisent individuellement des ouvrages d'amenée d'eau ou de puisards selon leurs besoins. En conséquence, le mode de distribution des terres ne semble pas contrôlé par l'état et dépend de facteurs qui nous ont échappé jusqu'à maintenant. On constate cependant que l'insécurité foncière doit toucher les exploitants. On observe simplement un changement partiel des exploitants d'une année à l'autre. Aucune culture pérenne telle que celle d'arbres fruitiers (bananes, goyaves, papayes principalement), culture à fortes marges bénéficiaires, n'a été observée sur un site de réutilisation des eaux usées. Le problème foncier tel que présenté plus haut dans le cadre du terroir garde ici la même importance.

Le problème de la qualité de l'eau et de son incidence sur la production est un facteur différent que l'on ne rencontre pas dans les autres situations de culture. En zone urbaine, les avantages financiers qui peuvent être retirés de la pratique du maraîchage encouragent la mise à profit de toutes les ressources en eau (pour ne pas dire n'importe lesquelles!). Dans certains cas, la pollution des eaux est tellement élevée que les cultures en meurent (Haladou, 1991). Quant à l'aspect épidémiologique de la réutilisation des eaux usées, une étude est en cours qui permettra d'évaluer ce risque (Cissé G. com. pers.) Ce cas particulier est lié à la pollution par du chrome provenant d'effluents de tannerie.

Aspect technique.

La dimension des parcelles cultivées dépend des techniques disponibles pour l'irrigation.

Sur la plupart des sites observés, ces parcelles sont de petites dimensions (env 8 m/2 m), car elles sont irriguées manuellement (aspersion par un arrosoir). La fertilisation (organique et minérale) y est pratiquée comme l'ensemble des techniques utilisées pour le maraîchage. A l'arrivée des pluies, les cultures maraîchères sont abandonnées au profit de cultures céréalières. En l'absence de pollutions extrêmes ( effluents d'origine industrielle), la richesse potentielle des eaux usées devrait permettre de diminuer voire de supprimer les apports de fertilisants. C'est cet aspect qui nous intéresse en premier lieu.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille