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Financement de navires verts : une rentabilite incertaine ?

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par Guillem Salles
Université Paris I Panthéon-Sorbonne - Master 2 Transports Internationaux 2011
  

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b) Carburants alternatifs et surcoûts

Face a la hausse des prix du pétrole, les armateurs ont également considéré l'utilisation de carburants alternatifs.

Le gaz naturel liquéfié (GNL) s'est progressivement imposé comme une alternative crédible au tout pétrole, et est considéré par les observateurs du secteur comme une solution d'avenir.

Son potentiel énergétique est considérable et il n'émet quasiment pas de NOX, SOX ni de PM. En outre, sa combustion rejette en moyenne 15% de Co2 en moins que le fioul conventionnel31. Dernier avantage, son prix est moins élevé que le fioul.

Toutefois, les navires a GNL restent aujourd'hui marginaux (10 navires en opération et 19 en commande en 200732) et leur rayon d'action est limité par l'inexistence d'un véritable réseau d'approvisionnement en GNL, condamnant ces navires à du cabotage, en mer du Nord et en mer Baltique principalement33.

Ainsi, même si quelques projets ont vu le jour en Norvège ou au Danemark, la technologie de propulsion au GNL est encore chère, et il n'est pas un de ces projets qui n'ait fait l'objet de subventions ou d'aides publiques34.

En parallèle, la possibilité d'utilisation d'un carburant nucléaire a tenté certains armateurs, et s'est progressivement affirmée comme une option plausible dans un contexte de réduction des émissions de Co2. Une étude menée par le Lloyd's Register35 concluait a la crédibilité d'une telle option a l'avenir, malgré des surcoûts non négligeables, notamment en matière de sécurité.

La catastrophe de Fukushima et les doutes qu'elle a contribué a jeter sur l'énergie nucléaire semble cependant avoir balayé une telle option.

31 Vilmar AEsoy, Per Magne Einang et Al., LNG-Fuelled Engines and Fuel Systems for Medium-Speed Engines in Maritime Applications, SAE Publications 2011.

32 AEA Energy and Environment, Greenhouse gas emissions from shipping: trends, projections and abatements, September 2008.

33 Patrick Rondeau, Responsable Qualité, Sécurité, Sûreté et Environnement au sein d'Armateurs de France.

34 In Crunch looming on low sulphur fuel, Lloyd's List 28 janvier 2011.

35 Citée dans le Financial Times du 06 décembre 2010, Fuel restrictions steer shipping groups towards nuclear options.

Enfin, l'utilisation de biocarburants revient souvent dans le débat. Techniquement, leur utilisation est envisageable, seuls ou en mélangés au fioul traditionnel36. Cela implique des coûts de maintenance accrus destinés à éviter l'encrassement des moteurs.

En outre, problème récurrent en matière de biocarburants, leur utilisation massive réduit d'autant la production de céréales destinées a l'alimentation, contribuant a augmenter les prix de la nourriture37 : pour parodier la célèbre formule, on peut dire à juste titre que désormais, manger ou naviguer, il faudra choisir.

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