CONCLUSION
Cette étude a consisté à démontrer
que la non répression des actes de violence populaire contre les biens
privés immobiliers résulte de la faiblesse de l'Etat notamment la
justice pénale. Car, les OPJ n'ont ni enquêté sur les
crimes ni poursuivi leurs vrais auteurs. Ce problème demeure
crucialement un accroc à l'application de la loi pénale quoique
les policiers soient chargés d'appréhender tout délinquant
en cas de flagrance.
Pour cerner le problème, il nous a fallu remonter
à l'origine de notre société, en passant par la
période coloniale jusqu'à nos jours afin de découvrir les
traces de la violence populaire ainsi que ses facteurs et ses implications.
Nous avons procédé à une analyse de la législation
pénale haïtienne traitant des crimes contre les biens immobiliers
et une critique des structures de la chaîne pénale de la
juridiction des Cayes. Cette étude nous a permis finalement de formuler
quelques propositions afin de pouvoir freiner ce phénomène.
Les problèmes liés à la commission des
actes de violence populaire en Haïti sont nombreux. Ils sont politiques
car les dirigeants haïtiens ne se montrent pas de taille à corriger
les malentendus et à gouverner dans l'intérêt de la
collectivité. Nous déplorons la gabegie administrative publique
qui engendre la frustration de la majorité de la population qui croupit
dans la misère. En conséquence, cette mauvaise gérance
constitue la toile de fond de toutes ces représailles fatales à
l'économie nationale, à la sécurité des vies et des
biens et à la stabilité politique.
Ce travail se veut un cri d'alarme, une contribution, un appui
moral aux démarches citoyennes pour conscientiser tout Haïtien afin
de respecter scrupuleusement les droits de propriété et d'obliger
l'Etat haïtien à s'organiser, se structurer en vue de pouvoir
lutter contre l'impunité et réprimer les actes de violence
populaire à la satisfaction de tous. Notre voeu le plus cher, c'est
qu'un jour, la violence soit éradiquée sous toutes ses
formes et que les droits d'autrui soient effectivement respectés.
Le sens du patriotisme est absent chez une grande partie de
nos compatriotes haïtiens. A chaque période électorale,
défilent sur la scène des politiciens qui, pour la plupart n'ont
aucun programme de développement national, pourtant, ils ont mené
des propagandes et ont fait des promesses fallacieuses pour tromper la
vigilance de ce peuple crédule. Finalement ce peuple, naïvement les
vote. En conséquence, le pays demeure lamentablement dans cette
situation chaotique. Il n'y a jamais de conditions favorables aux
investissements et à la création d'emplois. La production
nationale agricole n'est pas encouragée pour combattre la famine et la
pauvreté qui poussent la plupart des adolescents à se prostituer
et à enfanter précocement. Qui pis est, aucune disposition n'est
envisagée pour limiter le taux de natalité afin d'éviter
la surpopulation.
Enfin, les conséquences issues de la
non-répression des actes de violence populaire s'avèrent
néfastes pour le pays. Par ce travail de recherche, nous voulons
participer au renforcement de la Justice pour la construction d'un Etat de
Droit en Haïti. Nous savons que nous n'avons pas traité le sujet de
façon exhaustive car non seulement tout ce qui est humain peut faire
l'objet de discussion, mais encore le manque de documents nous a fortement
gênés. Cependant, nous sommes convaincu du bien fondé de
notre recherche et nous souhaitons que ce travail soit approfondi par d'autres
chercheurs. Nous sommes disposé à toute critique qui vise
à l'avancement et à l'achèvement de cette recherche
scientifique.
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