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Problématique de la maà®trise de l'eau agricole dans la basse vallée de l'Ouémé à  Sô-Ava

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par Naboua KOUHOUNDJI
Université d'Abomey-Calavi, Bénin - Maà®trise en géographie 2010
  

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3.1.3. CONTRAINTES HYDROLOGIQUES

La couverture en eaux superficielles était la caractéristique la plus frappante de la Commune de Sô-Ava. Maints cours d?eau y sont observés (figure 5). Plus de 70 % de ces cours d?eau se déversaient dans des marécages après quelques mètres de parcours. Leur analyse fait ressortir deux contraintes majeures : la forte densité du réseau hydrographique et l?abondance des eaux superficielles. L?analyse de ces contraintes est présentée dans le tableau VII.

Tableau VII : Analyse des contraintes hydrologiques

Nature de la
contrainte

Origine et Cause

Effets produits

Conséquences
pratiques

- Forte densité du réseau

hydrographique

- Structure géomorphologique (découpage de la Sô en plusieurs bras

lobés)

- Submersion des terres cultivables

- certains écoulements sont endoréiques

- Non subsistance des plantes

- Difficultés

d?aménagement

- Abondance des eaux superficielles

- Proximité de la

nappe

phréatique (nappe

libre alimentant des sources qui se déversent dans les lits des cours d?eau)

- Submersion des terres cultivables

- Non subsistance des plantes

- Aménagement agricole complexe et coûteux

- Coût élevé du réseau d?irrigation

Les conséquences pratiques induites par les contraintes hydrologiques ont été pour la plupart liées aux difficultés d?alimentation de la plante et au coüt élevé des aménagements. Lorsque les terres cultivables sont submergées, les plantes qui y sont cultivées souffraient à deux niveaux : le niveau géotropisme et le niveau phototropisme. Au niveau géotropisme, le sol n?est plus aéré. Les vacuités sont occupées par l?eau et il s?ensuivait un engorgement. Ce qui fait que les poils absorbants du système racinaire n?arrivaient plus à tirer les minéraux du sol. Au niveau phototropisme, toute ou une partie du système foliaire est submergée. Cette partie ne recevait plus la lumière solaire : elle est absorbée par l?eau. La conséquence immédiate était que le phénomène de la photosynthèse ne se déroulait plus. La sève élaborée était absente dans l?appareil

 

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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

végétatif de la plante. Ces difficultés d?existence exigent que l?on mette en place des systèmes d?aménagements conséquents. Ces systèmes doivent permettre à l?eau pluviale de rejoindre les marécages par gravitation. Ils doivent prendre en compte les réalités socio-anthropologiques liées à l?eau. Ceci est d?autant plus vrai que Burton (2001) explique que la planification des ressources en eau inspirée seulement par le cycle hydrologique et la capacité des ingénieurs à le modifier est une inspiration dangereusement étroite. Totin et al. (2007) et Vissin (2008) parlent d?un modèle de gestion sociotechnique des ressources en eau.

Le réseau hydrographique de Sô-Ava est quelque peu influencé par l?habitat et le couvert végétal. En effet, l?habitat est groupé et s?installe le long de la rivière Sô et sur des terres exondées de Gbessou et de Gbégbomey. Les habitations longeant la rivière Sô sont le plus souvent localisées dans des lits des ruisseaux. Ce qui obstrue le passage naturel de l?eau de ruissellement et accentue le phénomène d?inondation des cultures en amont. La végétation, quant à elle, freine la vitesse de circulation de l?eau, et par ricochet, allonge le temps de séjour des eaux dans les champs. Elle se caractérise, selon le milieu de vie, par trois types d?espèces : aquatiques, semi-aquatiques et terrestres. C?est ce dernier type qui nous intéresse dans le présent travail.

Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

Photo 2 : Forêt sacrée à Kinto-Agué (à gauche) ; Forêt sacrée à Houédo-Aguékon (à droite)

(Clichés Kouhoundji, 2009)

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En effet, les espèces les plus rencontrées sur des terres exondées et des berges sont : Paspalum distichum, Paspalum vaginatum, Cyperus papyrus et Typha australis. Sur ces mêmes berges, les autochtones ont sauvegardé quelques îlots forestiers sacrés à HouédoAguékon, Dékanmey, Gbessou, Ahomey-Lokpo et Kinto-Agué (photo 2). On y rencontre également des arbres d?intérêt socio-économique comme Cocos nucifera (cocotier) et Elaeis guineensis (palmier à huile) qui complètent ce paysage.

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