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Problématique de la maà®trise de l'eau agricole dans la basse vallée de l'Ouémé à  Sô-Ava

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par Naboua KOUHOUNDJI
Université d'Abomey-Calavi, Bénin - Maà®trise en géographie 2010
  

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3.1.4. CONTRAINTES CLIMATIQUES

Les principales caractéristiques du climat de la Commune de Sô-Ava sont basées sur les précipitations et les températures. L?ETP qui est déterminée à partir de la température est mise en jeu avec les précipitations. Nous avons un bilan climatique (Bc) représenté par la figure 9.

(mm)

350

300

250

200

150

100

50

0

Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Déc

PLUIE ETP ETP/2

Figure 9: Bilan climatique de 1970-2008

Le bilan climatique est un indicateur de disponibilité en eau du sol. Il traduit les apports et les pertes d?eau sur un espace donné. Il exprime la quantité d?eau de pluie pouvant véritablement atteindre le sol. Il peut être excédentaire, déficitaire ou même moyen. Lorsque la courbe des précipitations est au-dessus de celle de l?ETP sur une période donnée, alors Bc est excédentaire sur cette période. Dans le cas contraire, Bc est déficitaire. Sur la figure 9, le bilan climatique est déficitaire sur la période de Juillet à Avril. Ce déficit est plus prononcé sur la période de Novembre à Avril et sur celle de Juillet à Septembre. Ces deux périodes correspondent respectivement à la grande saison sèche et à la petite saison sèche. Le recours à l?irrigation s?avère nécessaire pendant cette période pour combler les déficits hydriques des plantes. Par contre, sur la période d?Avril à Juillet, on n?a pas besoin d?apporter d?eau aux plantes car le bilan climatique est excédentaire. Il faut plutôt se préparer à évacuer les surplus d?eau dans les champs.

La courbe de l?ETP/2 couplée avec celle des précipitations est analogue à la courbe
ombrothermique de Gaussen et Bagnouls. Elle permet de déterminer les saisons sèches et

 

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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

celles humides suivant qu?elle se trouve au-dessus ou en-dessous de la courbe des précipitations. Afin de voir les comportements des précipitations dans les années précédentes, nous avons construit la courbe des variations interannuelles des précipitations de 1970 à 2008 (figure 10).

Precipitations (mm)

2400

2200

2000

1800

1600

1400

1200

1000

800

600

Précipitations moyenne

limite supérieure de la normale limite inférieure de la normale

Années

Figure 10 : Variations interannuelles des précipitations de 1970 à 2008

La figure 10 montre les années excédentaires et les années déficitaires de part et d?autre de la normale. L?écart-type calculé est de 345 mm de précipitations. Ce qui veut dire que les précipitations annuelles enregistrées à Sô-Ava de la période de 1970 à 2008 sont de 345 mm en moins ou en plus de la moyenne annuelle. Ce qui nous amène à retrouver la normale (figure 10). Donc les précipitations annuelles se trouvant dans cet intervalle n?auront pas assez d?influences sur les cycles culturaux ; encore faudrait-il qu?elles soient bien réparties dans le temps et dans l?espace. L?intervalle de la normale est peu influencé par le coefficient de variation qui est de 27 %. En effet, lorsque la moyenne pluviométrique varie d?1 mm, l?écart-type varie de 0,27 mm. L?erreur-type de la moyenne, dont la valeur est de 55 mm, signale que la moyenne pluviométrique est vraie à quelque 55 mm près.

Sur la période 1970 à 2008, les années excédentaires sont 1979, 1987, 1988, 1993, et
1997. Les années déficitaires sont les années 1977, 1980, 1981, 1984, 1998, 2000, 2001
(figure 10). Ces années sont en dehors de la normale et influencent négativement sur les

 

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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

productions agricoles. C?est cette même remarque qu?a faite Hounsou (2004) à l?issue de son étude sur la variabilité climatique et le développement agricole dans la Commune de Tchaourou. Dans le sous-chapitre 3.4, les types d?aménagement et de systèmes d?irrigation susceptibles de contenir un tant soit peu ces influences climatiques seront examinés.

Depuis quelques années, l?on assiste à une variation des paramètres climatiques. Cette variation, selon le Groupe Intergouvernemental d?Experts sur les Changements Climatiques (GIEC), est due aux gaz à effets de serre (GES) issus des activités humaines. Elle comporte de nombreuses conséquences qui constituent des contraintes. L?analyse de ces contraintes est présentée dans le tableau VIII.

Tableau VIII : Analyse des contraintes climatiques

Nature de la
contrainte

Origine et cause

Effets produits

Conséquences
pratiques

Précocité des crues

Accroissement des GES / changements climatiques

- Inondation des cultures avant leur maturité

- Réduction des terres à mettre en valeur

- Faibles rendements des cultures

- Précocité de la période de soudure

Irrégularités des pluies

Accroissement des GES / changements climatiques

- Changement dans le déroulement de la saison agricole

- Inondation des cultures avant leur maturité

- Assèchement des tissus végétaux

- Non maîtrise des périodes de soudure

- Réduction des terres à mettre en valeur

- faibles rendements des cultures

Raccourcissement des saisons pluvieuses et concentration spatio- temporelle des pluies

Accroissement des GES / changements climatiques

- Réduction du

nombre de jours de pluie

- Inondation des cultures avant leur maturité

- Assèchement des tissus végétaux

- Abandon des

cultures à cycle long - Réduction des terres à mettre en valeur

- Faibles rendements des cultures

Augmentation de l?ETP

Accroissement des GES / changements climatiques

- Assèchement de certains cours d?eau

- Impossibilité de pratiquer des cultures de contre-saison

 

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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

Les effets induits par les contraintes climatiques sont des effets dont l?échéance est imprévisible. Ils peuvent survenir à tout moment ; en témoignent les variations interannuelles des précipitations présentées sur la figure 10.

Lorsque les cultures sont inondées avant même qu?elles ne soient matures, il y a une baisse des rendements escomptés. Dans le même temps, cette situation impose une certaine prudence dans la mise en valeur des terres inondables. D?où l?observation d?une réduction des emblavures. Le manque d?eau qui cause l?assèchement des tissus végétaux, et donc le flétrissement, induit aussi les mêmes conséquences. Ces résultats sont analogues à ceux obtenus par Ogouwalé (2004 et 2006) à partir des scénarios climatiques. Ces situations entraînent la précocité ou simplement la non maîtrise des périodes de soudure. Ceci fausse les mesures de planification au niveau des structures de protection civile.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams