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Problématique de la maà®trise de l'eau agricole dans la basse vallée de l'Ouémé à  Sô-Ava

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par Naboua KOUHOUNDJI
Université d'Abomey-Calavi, Bénin - Maà®trise en géographie 2010
  

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3.2. IMPACTS DE LA NON MAÎTRISE DE L'EAU SUR L'AGRICULTURE

Parler des impacts de la non maîtrise des eaux sur l?agriculture, c?est d?abord parler des potentialités agronomiques du secteur d?étude, ensuite parler des réalisations actuelles, et enfin dégager l?écart entre les deux.

Les différents facteurs physiques du milieu conditionnant les rendements agricoles, de par leurs caractéristiques, devraient permettre le rayonnement agricole de Sô-Ava, s?il n?existe pas les deux extrêmes hydriques : abondance extrême et déficit extrême. La combinaison de tous les facteurs du milieu, en l?occurrence le sol et climat, permet de déterminer quelques potentialités agronomiques du secteur d?étude, toutes choses étant égales par ailleurs (figure 11):

( les cultures maraîchères, en l?occurrence la tomate et le piment, qui sont déjàpratiquées, donneront les meilleurs rendements sur les sols hydromorphes à

pseudo-gley sur matériau alluvial limoneux à limono-argileux ;

( le palmier à huile est possible sur les sols hydromorphes à pseudo-gley, notamment dans les arrondissements d?Ahomey-Lokpo, de Houédo-Aguékon et de

 

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Dékanmey. En effet, la présence d?une nappe à des profondeurs accessibles aux systèmes racinaires compense largement les déficits pluviométriques observés ;

( les cultures vivrières (maïs, niébé, arachide, etc.) et les légumes divers pourraient mieux donner sur les mêmes unités pédologiques, sauf quelques espaces restrictifs dans l?arrondissement de Dékanmey ;

( le riz, et surtout le riz de bas-fonds, donnera de bons rendements surtout dans les arrondissements de Sô-Ava et d?Ahomey-Lokpo. Le riz pluvial se portera mieux à Dékanmey ;

( La patate douce et le manioc donneront des rendements meilleurs surtout dans la
plaine d?inondation de la Sô (arrondissements de Sô-Ava et d?Ahomey-Lokpo).

OAz EYACrALrs

Figure 11: Potentialités agronomiques du secteur d?étude

 

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Faute d?une maîtrise de l?eau, les potentialités agronomiques et climatiques ne sont pas exploitées à l?optimum pour atteindre les productions idéales. En effet, la situation des cultures pratiquées à Sô-Ava ainsi que leurs emblavures sont décrites à travers les figures 12, 13 et 14.

8 000

6 000

Superficies en ha

4 000

12 000

10 000

2 000

0

Superficies potentielles Superficies emblavées 2009

Figure 12 : Emblavures des cultures à so-ava

Rendements potentiels Rendements 2009

Rendements (Kg/ha)

45 000

40 000

35 000

30 000

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000

0

Figure 13 : Rendements des cultures

 

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30 000

25 000

20 000

Productions en tonnes

40 000

35 000

productions potentielles Productions, 2009

15 000

10 000

5 000

0

Figure 14 : Productions des cultures à Sô-ava

Les superficies potentielles constituent les superficies disponibles et cultivables. Elles sont estimées à 14 206 ha. C?est la somme de toutes les superficies que devraient occuper les cultures présentées dans la figure 12. Sur ce total, seulement 1 031 ha ont été emblavées en 2009, soit sept virgule vingt cinq pour cent (7,25 %) (figure 12). Ces emblavures concernent les cultures principales comme les produits vivriers (maïs amélioré et local, niébé, arachide), les légumes divers (tomate, piment, gombo, amarantes, célosies, autres légumes feuilles), le manioc et la patate douce (figure 12) avec des rendements qui laissent à désirer (figure 13).

En effet, hormis le fait que les superficies exploitées par les cultures sont nettement inférieures à la disponibilité en terre cultivable (figure 12), les rendements obtenus sont médiocres (figure 13). Les cultures vivrières, par exemple, subissent à chaque saison une perte de rendement de l?ordre de 44 %. Les légumes divers, quant à eux, subissent chaque année une perte de rendement de 82 % ! (figure 13). Certaines cultures répondant aux caractéristiques agro-climatologiques du milieu ne se sont même pas produites du fait

 

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soit de leur inondation avant maturité soit des déficits en eau au cours de leurs cycles végétatifs. C?est le cas du riz et du palmier à huile (figure 14). Signalons cependant que des palmeraies naturelles existent à Dékamney. Actuellement un projet dirigé par l?Association Suisse de Normalisation (SNV) est en train d?envisager la gestion durable de cette ressource naturelle et de mettre en place des plantations de plants sélectionnés.

Au regard des diverses pertes dues aux contraintes de maîtrise de l?eau agricole succinctement analysées plus haut, les producteurs agricoles ont développé des stratégies d?adaptation dont certaines ne comblent pas toujours les attentes. Aussi, faut-il les analyser pour en déduire les faiblesses et les forces, tout en ayant une vue sur les menaces et les opportunités, afin de proposer d?autres nouvelles stratégies plus adéquates.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore