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La problématique de la fiscalisation du secteur informel en RDC; cas de la province du Sud Kivu

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par Lalo NTERANYA LWABIMBA
Université catholique de Bukavu (UCB) - Licencié en économie (gestion financière) 2008
  

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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Dans tous les pays du monde, la fiscalité constitue une des sources des recettes de l'Etat. Au demeurant, dans les Etats modernes, elle est la source principale et la plus saine du financement des dépenses de l'Etat, de même qu'elle est aussi un instrument de politique économique entre les mains des gouvernants, dans la mesure où elle permet des régulations de l'économie selon les nécessités du moment et suivant les aspirations du peuple.[INVI 97]

La République Démocratique du Congo ne peut vouloir échapper à cette réalité des temps modernes ; elle doit faire face à des défis majeurs de reconstruction et de développement, au sortir des conflits armés à plusieurs phases et aux effets dévastateurs.

En raison notamment de la crise économique qui a secoué le continent africain vers la décennie 80 en général et la République Démocratique du Congo en particulier où il convient d'ajouter à cela les guerres à répétition, l'économie informelle s'est développée au point de concurrencer à son avantage l'économie formelle.

La divisibilité des produits, et leur demande évolutive en raison de la faiblesse du pouvoir d'achat de la population, est un facteur qui renforce le couple vendeur/acheteur. Cette relation au-delà de sa fonction économique, favorise une convivialité absente dans le secteur formel ou les prix ne donnent pas lieu à des négociations.

La baisse sans cesse croissante du pouvoir d'achat des salariés exerçant dans le secteur moderne incite les ménages à rechercher des revenus complémentaires dans le secteur informel pour joindre les deux bouts du mois.

Cependant, l'absence d'une politique d'emploi, le non paiement ou la modicité des salaires dans la fonction publique et les pertes d'emplois dans le secteur privé ont renforcé les activités de subsistance, amplifiant ainsi la débrouillardise. L'informel devient ainsi l'amortisseur social dans la mesure où il permet de traverser la crise sans trop de secousses sociales.

En effet, du politicien à l'homme de la rue, de l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur,

soit bénéficiaire des biens et services fournis par ce secteur. L'informel agit ainsi à la fois comme soupape de sécurité et amortisseur des chocs sociaux.[INV 1997]

Il est donc clair que pour le moment, le secteur informel est devenu une source de régulation pour les travailleurs recyclés ou reconvertis en Afrique. L'on comprend donc que l'économie informelle repose sur un compromis social, un consensus muet de la tolérance du non respect de la loi.[CISL 2001]

C'est dans cet angle que le professeur NYABIRUNGU a parlé de la criminalisation de l'économie congolaise qui signifie que celle-ci ne fonctionne plus selon les normes contenues dans nos lois, et que c'est la violation de ces lois qui est devenue la norme régulatrice de la production de la circulation, de l'échange, de la répartition et de la consommation de richesses.[CEZ 1996]

Bien que la pratique de l'économie informelle procure des gains faciles, l'ampleur des conséquences est importante sur la société. L'évasion fiscale et la fraude fiscale généralisée en RDC pénalisent grandement l'Etat congolais dans la mobilisation effective des recettes fiscales.

Pourtant, pour son développement, la RDC a besoin des ressources financières nécessaires en vue de couvrir ces charges publiques.

L'organisation d'un pays en un Etat moderne entraîne des mutations dans les structures de la société et engendre des dépenses pour la collectivité nationale. Or, qui dit dépenses dit ressources nécessaires pour les couvrir. C'est à ce niveau qu'apparaît l'impôt en tant qu'expression de la solidarité nationale.[TDFZ 1993]

TROTABAS Louis renchérit en disant : « L'impôt apparaît alors comme nécessité absolue pour un Etat moderne, il est le moyen normal de répartition de la charge publique entre individus et recettes de l'Etat ».[DRF 1997]

Pour que ces ressources soient effectives, l'impôt doit atteindre tous le monde sans exception aucune.

Cette réalité est encore loin d'être vécue en RDC car l'évasion fiscale et le travail au noir pénalisent grandement les individus qui respectent les lois et doivent supporter un fardeau fiscal additionnel.

La fiscalisation du secteur informel apparaît comme inéluctable dans la mesure où l'Etat a grandement besoin des ressources pour financer son déséquilibre

budgétaire et considère le secteur informel comme un gisement fiscal hors de sa portée.[LFSI 95-96]

La prolifération du secteur informel nécessite une attention particulière de la part du pouvoir public en vue de sa formalisation au profit du trésor publique. Vu ce qui précède, les questions suivantes ont retenu notre particulière attention dans le présent travail :

- Qu'est ce qui est à la base de la prolifération du secteur informel en RD Congo?

- Quelles sont les difficultés liées à la fiscalisation du secteur informel dans la ville de Bukavu

- Quels mécanismes peut-on envisager pour fiscaliser le secteur informel ?

- Quel serait l'impact socio économique et fiscal de la fiscalisation du secteur informel sur le développement de la R D congo. ?

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