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Analyse de la logique et de la portée de l'intervention de l'Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR) auprès des organisations de producteurs dans la communauté rurale de Gandon:l'exemple de l'ANCAR de Saint-Louis en partenariat avec le foyer de Sanar

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par Mamadou DIAKHO
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Master 2 2009
  

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SIGLES ET ABREVIATIONS

AG : Assemblée générale

ANCAR : Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural CA : Conseil d'Administration

CAR : Conseil Agricole et Rural

CLCOP : Cadre Local de Concertation des Organisations de Producteurs CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole

CNCAS : Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal

CNCR : Comité National de Concertation et de coopération des Ruraux CR : Communauté Rurale

CRAD : Centres Régionaux pour l'Assistance au Développement DOS : Document d'Orientation Stratégique

DSRP : Documents de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

DSODR : Document de Stratégie Opérationnelle du Développement Rural

GIE : Groupements d'Intérêt Economique

ISRA : Institut Sénégalaise de Recherche Agronomique

LPDIA : Lettre Politique du Développement Institutionnel Agricole LPDR : Lettre de Politique de Développement Rural ou Décentralisé NPA : Nouvelle Politique Agricole

OCA : Office de Commercialisation Agricole

ONCAD : Office National de Coopération et d'Assistance au Développement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OPF : Organisations Fédératives Paysannes

OP : Organisations de Producteurs

PNDA : Plan National de Développement Agricole PNDE : Plan National de Développement Economique PAS : Politiques d'Ajustement Structurel

PASA ; Programme d'Ajustement Structurel du Secteur Agricole PISA : Programme d'investissement du secteur agricole

PSAOP : Programme des Services Agricoles et d'appui aux Organisations de Producteurs SAC : Stratégie de Croissance Accélérée

SAED : Société d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta

SDR : Société de Développement Rural

SIP : Sociétés Indigènes de Prévoyance

SODEFITEX : Société de Développement des Fibres Textiles SODEVA : Société de Développement et de Vulgarisation Agricole SOMIVAC : Société de Mise en Valeur de la Casamance

SRDR : Société Régionale de Développement Rural

STN : Société des Terres Neuves

UGB : Université Gaston Berger de Saint-Louis

UFR : Unité de Formation et de Recherche

INTRODUCTION

L'objet de ce travail de recherche est d'analyser la logique d'intervention des récentes structures étatiques telles que l'ANCAR, mises en place dans le cadre de l'accompagnement des producteurs agricoles. Il s'agit non seulement de déterminer si l'intervention de l'ANCAR s'inscrit dans une logique d'appui, ou bien elle se trouve, comme c'était le cas des anciens organismes, dans la logique d'encadrement, mais aussi d'apprécier la portée de cette intervention au niveau de Organisations de Producteurs (OP). Autrement dit, ce qui sous-tend ce travail, c'est de déterminer puis d'analyser les facteurs bloquant l'instauration de relations partenariales équilibrées et appropriées garantissant une implication réelle des OP dans la promotion du développement rural.

En effet, le Sénégal possède une riche expérience dans la vulgarisation et l'approche du développement agricole. Elle remonte jusqu'à la période coloniale, mais c'est avec les indépendances que le pays s'est inscrit dans unes vraie mise en oeuvre des différents politiques et programmes agricoles. Ce qui revient à dire qu'au Sénégal, la question de l'agriculture a sans doute toujours été une préoccupation dans la politique de l'État, c'est-àdire que ce dernier mise sur le secteur agricole pour bâtir son développement. C'est ainsi que de nombreuses structures étatiques ont été mises sur pied pour assurer l'encadrement des paysans. Mais la pédagogie des échecs nous enseigne que beaucoup d'efforts ont été consentis pour des résultats mitigés.

A la fin des années 70, l'échec des diverses politiques du pays, caractérisées non seulement par leurs coûts élevés, leur logique centralisée, populiste, techniciste et dirigiste, mais aussi par leurs visées productivistes, va favoriser le processus de désengagement de l'État et celui de la responsabilisation des producteurs. Dès lors, la formule de l'encadrement était remise en cause, et sous la pression des bailleurs de fonds, certaines pratiques gouvernementales comme la subvention en intrants, l'installation de plusieurs sociétés d'encadrement, le développement des coopératives agricoles étaient considérés comme des obstacles au développement.

En effet, avec la Nouvelle Politique Agricole (NPA) de 1984, des réformes furent adoptées au niveau de l'administration (la dissolution de l'Office National de Coopération et d'Assistance au Développement( ONCAD), et au niveau du monde rural (érection de certaines régions en zones à vocation agricole comme le bassin arachidier et la Vallée du fleuve Sénégal). Mais la nouvelle formule qui est adoptée dans cette ère de réforme administrative sous le sceau de la décentralisation, reste encore à l'état de définition des

projets de sociétés sans amélioration concrète de la situation de la grande masse. C'est justement pourquoi, le problème de recherche qui fonde ce travail est le fait que : les politiques de développement agricole, malgré les acquis, ont dans leur majorité produit des effets pervers. Le passage d'une logique interventionniste de l'État à une logique de désengagement n'a pas abouti à réformer structurellement la politique agricole. De méme la transition d'une logique d'encadrement vers une logique d'appui aux producteurs tarde aussi à montrer ses résultats. Néanmoins, certaines des sociétés d'Etat continuent toujours à manifester leur ancrage dans la logique d'appui.

Donc, en lieu et place des organismes étatiques qui intervenaient au niveau des organisations de producteurs par ce qu'on appelle la « logique d'encadrement », vont émerger d'autres types de structures qui interviennent non plus par la logique d'encadrement, mais plutôt par la « logique d'appui ». Autrement dit, les réalisations sont désormais plus axées sur la mise en place d'une nouvelle génération d'agence de développement que le jargon administratif actuel appel structures d'appui conseil qui se spécialisent plus dans le renforcement des capacités que dans la politique de partenariat avec les acteurs locaux. Lieu d'émergence d'une profession agricole organisée et de capitalisation d'une bonne dynamique associative, ces organismes de développement, mieux que ceux qui les avaient précédé, et à moindre coût se proposent de réaliser de grandes performances avec la participation effective des producteurs basés sur l'initiative de ces derniers.

Ce désengagement de l'État s'est donc accompagné d'une floraison de nouvelles politiques agricoles dont l'un des intéréts est le transfert aux producteurs de diverses fonctions exercées jusque là par l'État. C'est surtout le modèle de l'autopromotion où les producteurs affirment des pratiquent autonomes de développement par une maîtrise de leur propre environnement, que vont apparaître de nouvelles formes d'Organisations de Producteurs. Ainsi, vu la multiplicité des diverse types d'OP, une nouvelle structure étatique a été créée pour contourner les erreurs des anciennes sociétés d'encadrement du monde rural dans lequel les institutions et services publics, à partir de politiques productivistes et d'approches descentes, dictaient aux paysans les techniques qu'ils devaient appliquer pour atteindre les objectifs de production décidés par l'État.

En fait, la mise sur pied du Conseil Agricole et Rural (CAR) intervient dans le cadre d'approches variées dont le soubassement demeure la promotion d'une agriculture durable et diversifiée pour la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des producteurs. Les besoins en appui des producteurs, ne pouvant plus être traités isolément selon les préoccupations des intervenants, il faut désormais une approche

globale qui place les producteurs au centre de décisions. L'approche CAR cherche surtout à intégrer dans sa démarche, le savoir et le savoir-faire des producteurs comme des éléments indispensables à la participation pleine et entière des populations. Ainsi, pour concilier les préoccupations actuelles du monde rural et les approches et stratégies des intervenants, le CAR se place au carrefour des activités rurales en amont et en aval de la production.

Le sociologue et en particulier celui du développement, dont l'objet d'étude se trouve être les changements induits par les opérations de transformation des milieux sociaux entreprises par les acteurs ou les institutions, doit analyser la contribution des intervenants dans la construction du développement local. En effet, l'intervention qui est de nos jours érigée en méthode standard dans la construction du développement économique, doit faire l'objet de recherche afin de déceler les promesses qu'elle véhicule et les effets pervers qu'elle peut engendrer. Ceci étant, l'objectif principal de cette étude est d'analyser les diverses actions accomplies par l'ANCAR au niveau des OP et la manière dont elles sont effectuées afin de déterminer la nature de la logique d'intervention de cette structure. En d'autres termes, il s'agit d'analyser la nature et le rôle de l'intervention de l'ANCAR dans le développement agricole des OP de la communauté rurale de Gandon. Cet objet sera analysé à partir d'une étude de terrain portant non seulement sur l'ANCAR de Saint-Louis mais aussi sur une Organisation de producteurs partenaire de l'agence et se déployant dans la communauté rurale de Gandon, le Foyer de Sanar. Enfin, la démarche méthodologique adoptée pour sa réalisation relève entièrement du qualitatif. Ainsi cette étude qui concerne l'analyse de la nature de l'intervention de l'ANCAR au niveau des OP telles que le Foyer de Sanar constitue une contribution à l'étude des stratégies de développement déployées en milieu rural. Pour cette recherche, le plan de travail adopté se décline comme suit :

La première partie correspond à ce qu'on appelle en sociologie la construction sociologique de l'objet à travers la contextualisation sociohistorique consacrée à l'historique de la politique de développement agricole du Sénégal et l'élaboration du cadre théorique qui concerne les courants théoriques sur les rapports entre l'État et les paysans.

La deuxième partie est consacrée à la problématique de recherche et au cadre méthodologique que nous avons adopté pour effectuer notre recherche.

Et enfin, la troisième et dernière partie se compose de la présentation, de l'exploitation ou de l'analyse des résultats de la pré-enquête.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery