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Environnement des affaires et relance économique post-crise en Côte d'Ivoire

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par Mathias Yao KOUADIO
Université d'Auvergne - CEFEB - Matser Economie et Développement Internation - Maà®trise d'Ouvrage Publique et Privée 2011
  

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II. REFORMES COMPLEMENTAIRES DE L'ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES

II.1. Réformer le secteur financier pour faciliter l'accès au capitaux
II.1.1. Parachever la réforme en cours du secteur financier

La réforme du secteur financier est apparue à l'analyse des contraintes à la croissance comme l'une des réformes prioritaires dans le cadre de la relance économique post-crise en Côte d'Ivoire. A ce titre, il est urgent pour le Gouvernement de procéder à la mise en oeuvre effective du programme d'activités du CODESFI afin de parachever la réforme en cours dudit secteur. En effet, au terme de l'atelier de réflexion des 7 et 8 septembre 2010, un consensus s'est dégagé sur cinq principales étapes décisives du plan d'actions du CODESFI restant à franchir. Ces étapes se déclinent comme suit :

- réalisation d'études sur des questions spécifiques identifiées lors de l'atelier des 7 et 8 septembre 2010 ;

- rédaction du document de stratégie du secteur financier par le CODESFI avec l'apport de personnes-ressources ;

- finalisation du document de stratégie en relation avec toutes les parties prenantes ; - transmission du document de stratégie finalisé au Gouvernement pour adoption ;

- démarrage de la mise en oeuvre de la stratégie du secteur financier ainsi adoptée.

Dans la réforme du secteur financier ivoirien, l'on ne doit pas perdre de vue que pour atteindre et soutenir l'objectif de croissance régulière du PIB par tête de 4% à l'horizon 2015, tel que ciblé par les autorités nationales dans le DSRP (2009), il faut nécessairement faire passer le ratio des Crédits au secteur privé/PIB de son niveau actuel de 15% à environ 30%, à la lumière des expériences dans les pays émergents. Cela suppose également un accroissement significatif du taux d'épargne nationale qui devrait également avoisiner 30% à la fin de l'année 2015, afin de garantir les conditions d'un financement endogène soutenu de l'économie ivoirienne. Dans cette optique, le Gouvernement doit concevoir des politiques incitatives pour canaliser et mobiliser l'épargne de la diaspora ivoirienne à l'étranger24.

En plus, il convient de parachever le processus de l'évaluation mutuelle du dispositif ivoirien de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Dans le contexte de pays post-conflit avec de nombreux crimes économiques et financiers avérés, cet exercice s'avère incontournable pour rassurer les bailleurs de fonds et les investisseurs notamment étrangers. En réalité, les diligences liées à cette évaluation ont été accomplies par le Comité National de Suivi des Activités du Groupe Intergouvernemental d'Actions contre le Blanchiment d'Argent et le financement du terrorisme en Afrique de l'Ouest (CNSA-GIABA) et la CENTIF Côte d'Ivoire, les deux organes nationaux spécialisés, en liaison avec les autorités compétentes du pays. Le questionnaire d'évaluation a été finalisé et il ne reste plus que la visite sur place des Experts Evaluateurs qui a fait maintes fois l'objet de report en raison du contexte des élections générales en Côte d'Ivoire.

24 Selon la Mutuelle des Ivoiriens de l'Etranger, environ deux millions d'ivoiriens vivent à l'étranger pour des raisons socio-économiques et politiques, et leur contribution dans la reconstruction post-crise de la Côte d'Ivoire est « une opportunité à saisir ».

De ce point de vue, la mise en oeuvre diligente des réformes visant à réduire considérablement les risques microéconomiques (problèmes de gouvernance économique et politique) trouve toute sa justification puisqu'elle est indispensable pour l'amélioration de la qualité des portefeuilles bancaires qui pourra conférer un élément de réalisme à la fixation d'un tel objectif de revenu par tête. Aussi, les pouvoirs publics sont-ils appelés à faciliter les conditions d'accès aux capitaux pour les entreprises nationales, notamment les PME/PMI et les entrepreneurs individuels.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote