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Environnement des affaires et relance économique post-crise en Côte d'Ivoire

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par Mathias Yao KOUADIO
Université d'Auvergne - CEFEB - Matser Economie et Développement Internation - Maà®trise d'Ouvrage Publique et Privée 2011
  

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II.2. Parachever la refonte du Code des investissements

Le cadre réglementaire d'encadrement et de promotion des investissements en Côte d'Ivoire régi par le Code des investissements de 1995 ne répond plus aux attentes du secteur privé et certainement pas aux exigences de sortie de crise. Ce code peut être perçu comme un élément d'appui au redressement de l'économie ivoirienne qui se projetait au lendemain de la dévaluation du FCFA en janvier 1994. A l'époque, conduire conjointement ces deux grandes mesures de politique économique, l'une dans la sphère monétaire et l'autre dans la sphère réelle, devrait aider le pays, au terme du deuxième millénaire, à sortir de l'impasse amorcée depuis le début des années 80.

Cependant, l'analyse critique du Code de 1995 a permis aux autorités compétentes de déceler des limites aussi bien en termes de retombées économiques et sociales que de lacunes au niveau de la gestion des dossiers de demande d'agrément. Ces limites résident dans l'absence ou l'insuffisance de dispositions précises du Code permettant de :

- promouvoir les PME/PMI garantes de l'emploi et du développement économique dans les pays en voie de développement ;

- promouvoir l'entreprenariat ivoirien et accélérer le rythme de création d'emplois nationaux ;

- développer les institutions financières, notamment les établissements bancaires dans le cadre de l'extension de leur réseau à l'intérieur du pays ;

- promouvoir les secteurs de l'hôtellerie, de la santé et de l'éducation ; - valoriser les ressources naturelles et les produits agricoles de base ;

- contribuer au développement économique régional.

En réalité, le montant minimum requis (500 millions de FCFA) pour l'éligibilité aux avantages de l'agrément à l'investissement (pendant l'investissement et l'exploitation) est jugé trop élevé par les opérateurs économiques. Ce montant serait ainsi restreint aux seules grandes entreprises en défavorisant les PME/PMI et surtout les investisseurs individuels nationaux dont la capacité financière reste beaucoup plus limitée. C'est pourquoi, beaucoup d'opérateurs privés ivoiriens ont été amenés à penser que le Code de 1995 a été conçu en direction des investisseurs étrangers, même si les dispositions du Code ne contiennent aucune discrimination.

Par ailleurs, la réduction du nombre de zones d'investissements à 2, contrairement au Code de 1984 qui en avait prévues 3, a considérablement défavorisé l'investissement à l'intérieur du pays et accentué le déséquilibre du développement régional (80% des investissements gérés par le Code de 1995 se sont situés dans la région d'Abidjan). Une autre limite et non des moindres, réside dans l'omission du suivi a priori des projets d'investissements, par la non exigence par le Code de 1995 d'une étude technique et une évaluation économique, sociale et environnementale des projets avant l'agrément final.

Au regard de ces insuffisances, le Gouvernement doit accélérer la refonte en cours du Code des investissements de 1995 et offrir ainsi à la Côte d'Ivoire un nouveau dispositif législatif d'encadrement et de promotion des investissements qui prend en compte les impératifs de sortie de crise et de relance de l'économie nationale, les attentes du secteur privé ainsi que les exigences internationales en matière de financement international de projets portant notamment sur les problématiques du développement durable.

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