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Environnement des affaires et relance économique post-crise en Côte d'Ivoire

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par Mathias Yao KOUADIO
Université d'Auvergne - CEFEB - Matser Economie et Développement Internation - Maà®trise d'Ouvrage Publique et Privée 2011
  

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I.2.2. Finances publiques

Les recettes publiques ont évolué de 1995 à 2009 au rythme de l'activité économique. Le taux de pression fiscale est resté stable autour de 15,5% (Graphique 2) et reste encore inférieur au seuil minimum de 17% requis au titre des critères de convergence dans l'UEMOA6.

Le montant des dons reçus, essentiellement pour des projets, reste insignifiant (moins de 1% du PIB par an sur la période allant de 1995 à 2007). Quant aux dépenses publiques, elles se sont considérablement amplifiées ces dernières années, impulsées par les dépenses courantes qui restent dominées par les salaires et traitements (43% des recettes fiscales en moyenne de 2000 à 2009 contre un ratio de 37% sur la période 1995-1999), la part des dépenses en capital ayant fortement baissé depuis le déclenchement de la crise militaropolitique.

6 Voir le détail des critères de convergence dans l'UEMOA en Annexe 8.

Graphique 2 : Evolution du taux de pression fiscale et du déficit budgétaire hors dons

20,0%

15,0%

10,0%

-5,0%

5,0%

0,0%

1925

1993

1S97

1993

Taux de pression fiscale (%)

Déficit base caisse hors dons (% du PIB)

1 S99

21:300

2031

20:2

21:03

21:304

2035

2033

2W7

2033

2039

Source : Nos calculs à partir des données de la DCPE

Le solde budgétaire base engagement est ressorti déficitaire sur toute la période à l'exception de 2001 et 2009 (voir TOFE en Annexe 5). L'examen du mode de financement des déficits publics révèle la prépondérance des financements exceptionnels sur la période. Ceux-ci portent dans une large mesure sur l'accumulation d'arriérés de paiement intérieurs et extérieurs, dans un contexte marqué par la suppression des avances statutaires de la BCEAO et la raréfaction des ressources extérieures depuis 2003. En effet, l'Etat a accumulé des arriérés de paiement intérieurs d'environ 500 milliards de FCFA de 1999 à 2005, alors que la tendance d'avant 1999 était à l'apurement progressif des arriérés antérieurs. Par ailleurs, les arriérés extérieurs se cumulent à environ 3 000 milliards de FCFA de 1995 à 2009 dont 1 700 milliards sur les amortissements d'emprunts, le service de la dette publique extérieure se situant annuellement à près de 500 milliards de FCFA.

I.2.3. Secteur extérieur

Le taux d'ouverture de l'économie ivoirienne était autour de 35% dans les années 1995. Il a constamment augmenté pour se situer à environ 45% depuis 2006. L'évolution du compte courant s'est traduite par un déficit de 125,6 milliards de 1995 à 2001 en moyenne annuelle, soit 1,8% du PIB. A partir de 2002, le solde courant a connu un retournement positif de tendance, en liaison avec une forte amélioration des excédents commerciaux. L'excédent du compte courant de 2002 à 2008 s'est situé à 1,3% du PIB en moyenne annuelle. Les excédents commerciaux enregistrés, en forte croissance depuis 2002, relèvent d'effets combinés d'évolutions favorables enregistrées au niveau des prix et des quantités des produits exportés. L'exemple des principaux produits d'exportation que sont le cacao et le café est édifiant. En dépit des évolutions contrastées de leur production respective, des hausses nominales ont été observées à cause des cours mondiaux qui ont favorablement évolué sur la période. Par ailleurs, d'importants revenus issus de l'exportation des produits pétroliers à partir de 2002 ont permis de consolider les excédents commerciaux.

Au niveau du compte financier, quoique l'on ait enregistré des flux entrants nets de capitaux sous forme d'investissements directs étrangers, ceux-ci sont restés insuffisants pour compenser les sorties nettes de devises occasionnées par les remboursements d'emprunts et le rapatriement des produits de la liquidation d'investissements de portefeuille (Annexe 6). D'après la Direction de la Dette Publique, le stock de la dette publique extérieure à fin septembre 2010 se chiffre à 5 389,6 milliards de FCFA, composés d'arriérés de 4,4 milliards et d'un encours de 5 385,2 milliards de FCFA. Le fardeau de la dette extérieure s'est visiblement alourdi au fil des années sur la Côte d'Ivoire.

Sur la période 2002-2008, le solde global de la balance des paiements est demeuré déficitaire. Le déficit global est ressorti à 215,8 milliards de FCFA en moyenne annuelle, soit 2,4% du PIB. La rupture des relations avec les bailleurs de fonds durant cette période a amplifié la fragilité des conditions de réalisation de l'équilibre extérieur et occasionné une impossibilité de financer la balance des paiements traduite par l'accumulation d'importants arriérés de paiement extérieurs depuis l'an 2000.

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