WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Environnement des affaires et relance économique post-crise en Côte d'Ivoire

( Télécharger le fichier original )
par Mathias Yao KOUADIO
Université d'Auvergne - CEFEB - Matser Economie et Développement Internation - Maà®trise d'Ouvrage Publique et Privée 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2.1. Equilibre ressources-emplois en biens et services

L'ajustement monétaire du 12 janvier 1994 et le programme d'accompagnement mis en oeuvre par la Côte d'Ivoire, en accord avec les partenaires au développement, ont permis un retour à la croissance soutenue dès 1995, avec une augmentation du PIB en termes réels de 7%. Cette croissance s'est poursuivie à un rythme moindre jusqu'au coup d'Etat militaire de fin 1999 (Annexe 3). Sur la période 1995-1999, l'économie ivoirienne a ainsi enregistré une forte croissance de 5,3%. Le taux de croissance économique est devenu négatif (-2,3%) en 2000. Les efforts d'assainissement entrepris en 2001 avec l'appui des partenaires au développement ont permis de freiner la dégringolade au cours de cette année.

Toutefois, le déclenchement de la guerre en 2002 a conduit à la suspension des relations avec les bailleurs de fonds et occasionné une baisse du PIB réel qui s'est aggravée en 2003. Sur la période 2000-2003, l'économie ivoirienne a connu ainsi sa phase de récession la plus grave depuis la dévaluation du FCFA (Graphique 1).

Graphique 1 : Evolution de la croissance de l'économie ivoirienne de 1995 à 2009

-2,0%

-4,0%

4,0%

8,0%

6,0%

2,0%

0,0%

'WA

19E6

17

19Z6

19ZEI

2333

2D1

ZO2

ZCC

2:04

ZC6

216

2:07

218

ZO:1

Source : Direction de la Conjoncture et de la Prévision Economiques (DCPE)

Le retour à la croissance a été amorcé en 2004 à la faveur de l'atténuation du conflit armé. Il s'est poursuivi à un rythme assez faible jusqu'en 2008, avec des taux de croissance demeurés somme toute largement au-dessous de la croissance démographique (3,3%), dans un contexte de rupture des relations avec les bailleurs de fonds.

La reprise des relations avec la communauté financière internationale a été effective à partir de juin 2007 pour accompagner le processus de sortie de crise, renforcé par la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou (Burkina Faso) en mars 2007, et la relance des activités gouvernementales susceptibles de contribuer fortement à la réduction de la pauvreté et à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Cette reprise a été concrétisée en mars 2009 par l'éligibilité de la Côte d'Ivoire au point de décision de l'initiative PPTE, appuyée par un accord au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) avec le Fonds Monétaire International (FMI) et l'Association Internationale de Développement (AID) de la Banque Mondiale. Dans ce contexte et résistant aux effets de la crise économique et financière internationale, l'économie ivoirienne a enregistré un taux de croissance de 3,8% en 2009 qui a permis d'atteindre une croissance positive du PIB par tête pour la première fois depuis dix années consécutives. Le PIB par habitant est estimé à environ 530 000 FCFA en 2009.

Du point de vue de l'offre, tiré par l'agriculture, le secteur primaire demeure le moteur de la croissance en Côte d'Ivoire. Sa contribution sectorielle à la croissance, quoiqu'en baisse, est restée positive sur la période d'analyse. Le secteur tertiaire a toutefois joué un rôle primordial dans la forte croissance de 5,3% au cours de la période 1995-1999. Depuis le déclenchement de la crise, l'activité économique a régressé dans toutes ses composantes, en témoignent les contributions négatives à la création de richesse des secteurs secondaire et tertiaire qui restent les plus affectés par la crise (Tableau 1).

Tableau 1 : Evolution des contributions sectorielles à la croissance de 1995 à 2009

Secteurs d'activité

1995-1999

2000-2002

2003-2009

Croissance moyenne du PIB réel

5,3%

-1,3%

1,5%

· Secteur primaire

1,5%

0,9%

0,8%

· Secteur secondaire

1,0%

-1,7%

-0,1%

· Secteur tertiaire

2,3%

-0,8%

0,4%

· Secteur non marchand

0,5%

0,4%

0,5%

 

Source : Nos calculs à partir des données de la DCPE

Au niveau de la demande, le PIB a été tiré essentiellement par la demande intérieure guidée par la consommation, la part de la demande extérieure nette étant restée marginale autour de 8% (Annexe 4). La consommation représente environ 80% du PIB, dont près de 65% relève de la consommation privée. Par ailleurs, le taux brut d'investissement de l'ordre de 13% en moyenne de 1995 à 1999, a fortement chuté pour se situer à environ 10% en moyenne depuis l'entame de l'année 2000.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon