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Contribution à  la mise en place d'un cadre de partenariat entre les communes et les organes GIRE dans le sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka au Niger

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par Abdou Rhamane AHMET
Centre régional Agrhymet de Niamey - Master en gestion concertée des ressources naturelles option eau et environnement 2011
  

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1-5-2 Gestion des ressources en eau

La gestion communautaire des ressources en eau dans les CLE de Madaoua et Bouza demeure encore traditionnelle. Elle peut être soit individuelle, soit participative.

+ Gestion traditionnelle individuelle

Dans ce type de gestion, c'est une seule personne qui a la responsabilité de gérer la ressource en eau et les infrastructures hydrauliques, généralement le chef du village ou le chef de canton. Ces derniers assurent ainsi la gestion d'éventuels conflits liés à la ressource. Mais ils ne peuvent être sur place pour s'assurer de l'application des règles d'accès à respecter.

C'est pourquoi dans la plupart des cas le chef responsabilise d'autres personnes pour assurer la gestion des points d'eau. Ces dernières étant beaucoup plus proches du point d'eau, elles ont le pouvoir de contrôler et de faire respecter les règles d'accès, la gestion des conflits étant toujours assurée par le chef. Les personnes responsabilisées rendent comptent au chef du village.

On observe également au niveau de certains forages ou puits cimentés publics, que la gestion est assurée par une seule personne quasiment toujours présente sur le point d'eau. Cette personne est généralement désignée par consensus par la population du village. La

personne choisie organise l'accès à l'eau, assure la salubrité au niveau du point d'eau avec l'aide des populations et, collecte les fonds (vente d'eau ou cotisation des habitants du village) pour la maintenance des ouvrages. Ce mode de gestion a été constaté sur les points d'eau à Karofane, dans le CLE de Bouza.

Par contre au niveau du lit de la vallée où presque chacun dispose d'un point d'eau dans sa concession et/ou dans son champ, la gestion est isolée. Chacun détermine librement les normes d'utilisation de la ressource à sa guise. Le chef de village n'intervient qu'en cas de conflit.

Au niveau des sites maraîchers à Madaoua, il a été constaté une forme particulièrement nouvelle de valorisation des ressources en eau. En effet, des particuliers ont creusé dans leurs champs des forages équipés de motopompes spécialement pour la vente d'eau sur place. Le bidon de 20 litres est vendu à 10 FCFA. Des quantités assez importantes d'eau pouvant aller à plus de 2 m3 par jour peuvent être vendues. Selon les producteurs, cette forme de vente d'eau a vu le jour récemment, suite à l'approfondissement croissant de la nappe à certains endroits. Il devient en effet plus économique pour certains producteurs, notamment ceux qui n'ont pas de motopompes, d'acheter l'eau pour l'arrosage que de la puiser.

+ Gestion traditionnelle participative

La gestion traditionnelle participative est le deuxième mode d'organisation et de gestion des ressources en eau dans les zones des CLE de Bouza et Madaoua. Ce mode de gestion revêt plusieurs formes.

A Guidan Bado dans le CLE de Bouza, les populations se sont organisées autour d'un site maraîcher pour gérer les ressources en eau. Une zone a ainsi été délimitée dans laquelle des normes d'utilisation de la ressource ont été définies. En effet, toute personne qui gaspille l'eau ou qui laisse divaguer des animaux dans cette zone est amendée. Les chefs des villages qui exploitent le site assurent le respect de l'application de ces mesures.

Autour des puits pastoraux, les éleveurs s'organisent également pour réglementer l'accès à l'eau. L'idée d'organiser l'accès aux puits pastoraux est née du fait de la forte pression qu'ils subissent. Cette pression est accentuée en période de transhumance et à cette période précisément, certains villageois refusent aux éleveurs d'accéder à leurs puits (Cas de Saidaoua).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry