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Les systèmes fourragers des zones montagneuses: contraintes et intérêts des fabacées dans la fixation des sols et l'accroissement des ressources herbagères des petites exploitations

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par Slim Slim
Institut national agronomique de Tunisie - Docteur en sciences agronomiques 2012
  

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6.3. Faucheuses-conditionneuses

Selon Suttie (2004) les premières machines de conditionnement n'étaient pas combinées aux faucheuses. Elles comportaient des rouleaux métalliques, plus ou moins agressifs, entre lesquels passait le fourrage ; elles effectuaient un travail très énergique et brutal, avec pertes de feuilles et de jus. Leur utilisation séparée augmente la durée des chantiers et elles ont été rapidement abandonnées au profit de conditionneuses associées aux faucheuses.

Vers 1962 sont apparues des faucheuses conditionneuses andaineuses à barre de coupe alternative et à système de conditionnement à doigts ou à rouleaux. Ces machines ont sensiblement simplifié les chantiers en permettant d'effectuer en un seul passage coupe, conditionnement et andainage ; la seule limite étant le fonctionnement des barres de coupe alternatives, peu aptes aux vitesses élevées et aux fourrages denses. Depuis 1975, les faucheuses-conditionneuses à systèmes de coupe rotatifs (disques ou tambours) se sont développées et ont supplanté les autres types.

Le conditionnement peut être obtenu par:

- Laminage: le fourrage est laminé sur toute la longueur de la tige entre deux

rouleaux lisses appliqués plus ou moins fortement l'un contre l'autre;

- Ecrasement: les tiges sont écrasées et pliées en certains points, entre des rouleaux

cannelés;

- Laminage et écrasement: association d'un rouleau cannelé assurant le pliage et d'un rouleau lisse réalisant l'aplatissement; et

- Hachage: la matière est lacérée par des fléaux.

- Systèmes de conditionnement à rouleaux

Ce mode de conditionnement est réalisé par deux rouleaux parallèles horizontaux tournant en sens inverse et placés derrière les organes de coupe. Le fourrage coupé est happé par ces rouleaux qui laminent les tiges, les plient et les éclatent plus ou moins selon les profils utilisés. Le conditionnement à rouleaux a une action efficace sur les tiges et noeuds des légumineuses et des graminées à grosses tiges (dactyle,...) ; moins agressif que les systèmes à doigts ou fléaux, il est plutôt conseillé pour la récolte des légumineuses car son action provoque moins d'effeuillage. Leur écartement et leur pression sur le fourrage sont réglables par des paliers mobiles à ressorts. Selon les cas, on rencontre des conditionneurs à rouleaux lisses ou à rouleaux crénelés.

- Conditionneurs à rouleaux lisses

Les rouleaux totalement lisses ne sont pratiquement plus utilisés en raison de leur faible capacité d'absorption. Ils sont constitués de deux cylindres d'acier ou de fonte qui entraînent le fourrage par adhérence. La capacité d'absorption et l'adhérence peuvent être améliorées en utilisant des surfaces gaufrées ou striées. Le plus souvent, le diamètre des rouleaux et leur vitesse sont identiques, mais certaines machines peuvent présenter des rouleaux de diamètres différents ou des rouleaux ayant des vitesses circonférentielles différentes.

- Conditionneurs à rouleaux crénelés

Fréquemment utilisés pour les légumineuses, ces conditionneurs comportent deux rouleaux synchrones munis de nervures ou de barrettes qui augmentent le pouvoir d'absorption et conditionnent les tiges et les feuilles par pression, laminage et pliage.

Figure 4. Différents principe de conditionneurs à rouleaux (Suttie, 2004)

Les systèmes conditionneurs à rouleaux sont surtout utilisés pour les légumineuses et les jeunes graminées ; leur action agit préférentiellement sur les parties présentant une certaine épaisseur : tiges, noeuds. Quel que soit le type de rouleau retenu, le conditionnement n'est efficace que si le système est alimenté régulièrement et sur toute la largeur de la machine ; dans le cas contraire, le fourrage passe par paquets et il est conditionné irrégulièrement.

- Systèmes conditionneurs à doigts

Ce système de conditionnement connaît un développement important, car il permet de traiter correctement pratiquement tous les types de fourrages (davantage les graminées que les légumineuses, plus sensibles à l'effeuillage). Les conditionneurs à doigts comportent généralement un seul rotor horizontal placé au- dessus ou juste derrière les organes de coupe. Le conditionnement s'effectue de manière non sélective par percussion, frottement et lacération. Il résulte de l'action conjointe des doigts (vitesse, comportement élastique ou vibratoire), et du frottement du fourrage contre les parois du carter du conditionneur.

- Systèmes conditionneurs à brosses

Après la coupe, la récolte passe entre deux rotors synchrones, parallèles, horizontaux et tournants en sens inverse l'un de l'autre. Ces rotors peuvent être comparés à des conditionneurs à doigts, dont les lamelles seraient remplacées par des groupes de fils radiaux en matière plastique. Disposés sur deux, quatre ou six rangées, les groupes de fils, retenus radialement par des brides boulonnées, se comportent comme des éléments de brosses rotatives. Au travail, la rotation de ces brosses et le recouvrement de leurs « poils » entraînent le fourrage et le conditionnent en le soumettant à de nombreuses micro-percussions et à un effet de brossage intense. Les micro-percussions tendent à froisser les tiges et feuilles, tandis que l'effet de brossage tend à rayer la cuticule cireuse imperméable qui recouvre les tiges. Ce mode de conditionnement, sans effet de fléau et de compression, limite les pertes de limbes et de jus lors de la récolte d'herbe jeune; ce système ne convient pas, en principe, aux légumineuses.

- Systèmes conditionneurs à fléaux

Contrairement aux doigts qui ne possèdent pas d'articulation, les fléaux des systèmes conditionneurs sont constitués par des pièces d'attaque articulées au rotor horizontal qui les entraîne, à l'image des fléaux jadis utilisés pour battre les épis des céréales. Soumis à la force centrifuge, Ils peuvent s'incliner plus ou moins selon la résistance du produit, ou s'effacer en cas de choc. Ils agissent par chocs, lacération et frottement. Trop agressifs pour les légumineuses, ils sont bien adaptés aux fourrages des prairies naturelles ou des graminées à grosses tiges, surtout destinés à être ensilés et préfanés. L'intensité du conditionnement est obtenue par le réglage de la position d'un écran pivotant situé à l'arrière du carter.

- Systèmes conditionneurs à doigts articulés et peignes

Ils comprennent un rotor garni de doigts mobiles (fléaux tubulaires), lesquels passent entre les dents d'un peigne. L'intensité du conditionnement est déterminée par l'interpénétration des doigts du rotor et des dents du peigne. Le peigne de conditionnement est réversible et son angle d'attaque par rapport à l'axe du rotor est réglable il comporte d'un côté des dents à profil large et arrondi pour le traitement des fourrages délicats ; de l'autre côté, les dents présentent un arrondi plus aigu pour un conditionnement plus énergique. Si un corps étranger pénètre dans la machine, les doigts s'escamotent et le peigne peut s'effacer et reprendre automatiquement sa place sous l'action d'un ressort de rappel.

- Système «Mat»

Le terme «Mat» (qui signifie «tapis» en anglais) s'applique à une technique de conditionnement très violente et agressive qui désagrège la structure des plantes et forme au sol une sorte de tapis végétal de faible épaisseur appelé «Mat». Cette action aboutit à une dessiccation beaucoup plus rapide du fourrage en éliminant les barrières ou les protections naturelles qui freinent l'évaporation de l'eau de constitution des cellules des plantes. Alors que l'action des systèmes de conditionnement classiques est volontairement limitée pour éviter la perte de jus, l'action du système «Mat» permet de dépasser largement ce stade en essorant par pression le fourrage écrasé et en le réimprégnant des jus extraits. A sa sortie du système de coupe à fléaux, le flux de fourrage est écrasé par un conditionneur essoreur à rouleaux. A la sortie de ce conditionneur, le fourrage est repris par un système de laminoir à rouleaux qui le plaque au sol (tel un tapis) tout en lui restituant les jus.

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