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Gestion décentralisée des ressources forestières au Cameroun: cas de la forêt communale de Djoum

( Télécharger le fichier original )
par Yannick ZAMEDJO
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêt et chasses 2011
  

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3.1.3.2.1. Activités agricoles

Dans toute la région, le système de production est extensif. Il est caractérisé par l'absence de mécanisation, la petite taille des exploitations et une faible utilisation des intrants. Les activités agricoles reposent essentiellement sur les cultures vivrières et les cultures de rente (cacao, palmier a huile).

a) Les cultures vivrières

L'agriculture itinérante sur brülis est la seule technique utilisée pour les cultures vivrières. Il existe deux saisons de culture par an. Les populations riveraines cultivent essentiellement les féculents (manioc, macabo, plantain, igname, patates, etc.) le plus souvent retrouvés en cultures associées. L'arachide se cultive en association avec le mais, le gombo, le manioc, le macabo, et le plantain. Les cultures individuelles concernent plutôt le bananier plantain, l'igname et la pomme de terre. Les cultures fruitières (oranger, mandarinier, safoutier, manguier et avocatier) tiennent une place non négligeable et rentrent largement dans la gamme des produits vivriers commercialisés (voir tableau 2).

Tableau 2: Prix de vente des différents produits agricoles cultivés dans la zone d'étude

Non commun

Nom vernaculaire

Prix de vente en Fcfa

Arachide

Owondo

15 a 18 000 le sac

Mals

Fon

4 a 7 000 le sac

Manioc

Mbon

4 a 6 000 le sac

Concombre

Ngoan

15 a 20 000 le sac

Macabo

Ekabe

2 000 la carapace, 6 000 le filet

Igname

Engom

3 000 la carapace

Patate

Ndoua

2 000 la carapace

Banane douce

Adjoué

800 a 1 500

Banane plantain

Ekon

2 500 a 3 500

Avocatier

Fiot

3 000 le filet

Oranger

Ofoumbi

4 a 5 000 le filet

Safoutier

Sa

5 a 8 000 le filet

 

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008)

La transformation du manioc et du mals se fait par les femmes. Le manioc est transformé en baton et en couscous de manioc. Le mals sec est transformé en couscous de mals. Tous ces produits transformés sont vendus et consommés par les populations.

Le calendrier agricole dépend du type de culture et des campagnes agricoles (cultures vivrières ou de rente). En ce qui concerne les cultures de rente, il existe les périodes de récolte oü l'intensité du travail est maximum mais les activités d'entretien peuvent s'étendre sur toute l'année comme indiqué dans le tableau 3.

Tableau 3: Calendrier agricole de la région de Djoum

Activités annuelles

MOIS DE L'ANNEE

 

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Culture de rente (cacaoculture)

Défrichage

X

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Plantation/ Semis

 
 

X

X

X

 
 
 
 
 
 
 

Entretien

 
 

X

X

X

X

X

 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 

X

X

X

X

X

Culture vivrière (grande campagne)

Défrichage

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Abattage/Brulis/Nettoyage

 

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Plantation

 
 

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 

Entretien

 
 
 

X

X

 
 
 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 

X

X

 
 
 
 
 

Culture vivrière (petite campagne)

Défrichage

 
 
 
 
 

X

X

 
 
 
 
 

Abattage/Brulis/Nettoyage

 
 
 
 
 
 

X

X

 
 
 
 

Plantation

 
 
 
 
 
 
 
 

X

X

 
 

Entretien

 
 
 
 
 
 
 
 
 

X

X

 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

X

X

 

Source: Plan d'Aménagement de la FC de Djoum(2008)

b) Les cultures de rente

La culture du cacao est pratiquée dans tous les villages riverains de la forét communale. C'est une activité réservée aux hommes. Les surfaces cultivées varient de 1 a 20 ha en moyenne.

Le prix d'achat libéralisé depuis deux décennies varie de 500 a 1000 Fcfa par kg de fèves de cacao séchées. Les revenus annuels procurés aux familles productrices sont fonction des superficies plantées et vont de 300 000 a plus de 3 000 000 Fcfa.

Pendant la période de travail du cacao, les propriétaires de grandes plantations font le plus souvent appel a une main d'oeuvre temporaire non originaire de la région. Il s'agit de la colonie anglophone venue des provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils étaient au départ utilisés uniquement pour défricher les cacaoyères et étaient alors payés a la tache au moment des ventes. Le système a évolué au point qu'aujourd'hui, ils font tout le travail du défrichage a la récolte. Ils se partagent alors la production a part égale avec les propriétaires. D'autres prennent méme en location les plantations et la production leur revient entièrement pendant la durée de la location. Ce système d'affermage est très combattu par les autorités administratives de la région (MEDINOF, 2008).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault