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Gestion décentralisée des ressources forestières au Cameroun: cas de la forêt communale de Djoum

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par Yannick ZAMEDJO
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêt et chasses 2011
  

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3.1.3.2.2. La pèche

Contrairement aux autres activités des populations, la péche est pratiquée tant par les hommes que par les femmes.

La méthode plus utilisée par les femmes est la péche a barrage le long des petits cours d'eau autour des villages. Les produits sont destinés uniquement a l'autoconsommation.

Les hommes quant a eux péchent avec les cannes, les filets les barrages avec battues le long des grands cours d'eau de ce massif que sont Miete et Ayina et long desquels on rencontre des campements habités. On y rencontre une multitude d'espèces : les carpes, les tilapias, les silures, les crocodiles et les brochets. Les produits de cette péche sont destinés principalement a la consommation familiale. Mais, une partie est aussi vendue sous forme de paquets boucanés quand les prises ont été fructueuses. Cette péche reste artisanale et est plus pratiquée par les minorités Kaka (MEDINOF, 2008).

3.1.3.2.3. L'élevage

L'élevage traditionnel est pratiqué dans la localité. Les animaux sont laissés en divagation. Les principales espèces animales élevées sont : porc, mouton, chèvre, poule dont les prix de vente sont présentés dans le tableau 4.

Tableau 4: Prix de vente des animaux domestiques

Nom scientifique

Espèces élevées

Nom vernaculaire

Prix de vente en Fcfa

Gallus gallus

Poulets

Koup

3 000

Capra hircus

Chèvres

Ekala

15 000 - 20 000

Ovis aries

Moutons

Ntomba

20 000 - 25 000

Sus scrofa domesticus

Cochons

Ngoué

30 000 - 45 000

Anas platyrhynchos

Canards

Elolé

4 000 - 6 000

 

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008)

3.1.3.2.4. La chasse

La chasse est très répandue dans les us et coutumes locaux. Anciennement pratiquée a titre de subsistance, elle fait actuellement l'objet d'un grand trafic, brassant d'importantes

quantités de gibier et générant un considérable profit immédiat. Elle est surtout pratiquée par les hommes.

Les techniques de chasse utilisées sont : le fusil, de plus en plus répandu, le piège individuel ou le piège associé a la barrière. Cette dernière technique de chasse est le plus souvent utilisée pour protéger les cultures villageoises des prédateurs comme les rongeurs. Les barrières sont également placées en pleine brousse et peuvent compter en ligne de plus de cent pièges.

Les produits de cette chasse sont destinés soit a la consommation familiale, au petit commerce, aux offrandes, sacrifices, dot ou commerce a plus grande échelle, alimentant la ville de Djoum, Sangmélima et méme Yaoundé. Il faut noter que cette chasse n'est pas réglementée et demanderait qu'une étude plus approfondie soit menée pour évaluer la pression exercée sur la faune des environs (Parc Nationaux de Kom et Réserve de la Biosphère du Dja). Les chasseurs reconnus dans la zone sont en majorité autochtones mais il arrive que les militaires installés a Eleng, partent en forét pour poser quelques pièges (MEDINOF, 2008).

Les populations locales préfèrent en général, la viande fraIche a la viande fumée. Cela contribue donc a intensifier la pression sur les espèces chassées, étant donné qu'il n'existe pas de moyen pour conserver la viande a l'état frais. Le gibier est soit consommé localement, soit commercialisé (voit tableau 5). Comme nous l'avons souligné pour les produits vivriers, le développement industriel de la région avec les demandes grandissantes en protéines animales qui y sont liées, va également susciter une pression plus intense sur la faune de la forét communale (MEDINOF, 2008).

Tableau 5: Prix de vente des espèces animales tuées

Nom scientifique

Nom pilote

Statut CITES

Prix de vente Fcfa

Atherurus africanus

Athérure

 

2 500

Cephalophus Callipygus

Céphalophe de Peters

 

1 500 le gigot

Cephalophus dorsalis

C. a bande dorsale noire

 

1 500 le gigot

Cephalophus monticola

C. bleue

 

2 000

Cephalophus nigrifons

C. a front noir

 

2 000

Cephalophus sylvicultor

C. a dos jaune

Protégée

1 500 le gigot

Cercocerbus agilis

Cercocèbe agile

 

2 500

Cephalophus Callipygus

 
 

2 500

Cercopithecus cephus

Moustac

 

2 500

Cercopithecus neglectus

Singe de Brazza

 

2 500

Cercopithecus nictitans

Hocheur

 

2 500

Colobus guereza

Magistrat

Protégée

2 500

Gorilla gorilla

Gorille

Protégée

2 000 le gigot

Hyemoschus aquaticus

Chevrotain aquatique

Protégée

1 500 le gigot

Loxodonta africana cyclotis

Eléphant de forêt

Protégée

2 000 le gigot

Manis gigantea

Pangolin géant

Protégée

2 000 le gigot

Mandrilus sp.

Mandrill

Protégée

2 000 le gigot

Pan troglodytes

Chimpanzé

Protégée

3 500 le gigot

Panthera pardus

Panthère

Protégée

3 500 le gigot

Potamochoerus porcus

Potamochère

Protégée

2 000 le gigot

Tragelaphus spekei

Sitatunga

Protégée

1 500 le gigot

Varanus nilotica

Varan

Protégée

3 500 a 7 000

Bitis gabonica

Vipère

Protégée

3 000

Osteoleamus tetrapsis

Crocodile

Protégée

10 000 a 25 000

Viverra civetta

Civette

Protégée

1 500

Tryonomys swinderianus

Aulacode

 

2 500

Francolinus sp.

Perdrix

 

500

Kinixis sp.

Tortue

 

1 500

 

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum(2008)

Les résultats de l'enquête socio-économique, nous indiquent qu'actuellement, les populations riveraines sont obligées de parcourir des distances de plus en plus importantes pour trouver le grand gibier en forêt. En effet, les techniques de chasse utilisées ne sont pas durables. Une personne peut, a elle seule, poser une centaine de pièges a cable, sans même

pouvoir les relever et d'autres, partent a la chasse, accompagné d'une meute d'une bonne quinzaine de chiens qui ne laisse rien sur leur passage. Les chasseurs se dirigent donc vers les espaces plus abondants en gibiers tels que le Parc National de Kom, au Sud-Ouest de l'axe Djoum-Oveng ou encore l'UFA 09-004 A, au Sud-Est de la forét communale (MEDINOF, 2008).

Les lignes de pièges sont généralement disposées en périphérie des cultures de rente en forét pour protéger les récoltes des prédateurs. Etant donné que leurs champs sont un peu éloignés des habitations et que la fréquence des travaux agricoles n'est pas constante, les animaux piégés se décomposent sur place et ne seront donc pas consommés. Contrairement a la chasse au fusil qui est sélective, le piège a cable attrape méme des espèces animales qui, traditionnellement, ne sont pas consommées. De plus, les captures avec cette technique ne différencient pas les espèces ordinaires, des espèces protégées. Les chasseurs eux-mémes, ne maItrisent pas l'utilité d'épargner les animaux en voie de disparition (MEDINOF, 2008).

3.1.4. Exploitation et industries forestières

L'activité industrielle concerne essentiellement l'exploitation forestière et dans une moindre mesure l'extraction de sable. Il faut noter la présence des sociétés forestières qui exploitent les UFA de la localité:

- La SFID exploite les concessions 09-007 et 09-008 des Ets MPACKO, 09-004 a, 09- 005 b, 09-005 a et 09-003 des sociétés forestières SOCIB et LOREMA connues plus sous l'appellation du massif forestier Djoum-Mintom et se trouvant a la limite Est de la forét communale;

- la COFA concessionnaire de l'UFA 09 004 B se trouvant a la limite sud de cette forét communale ;

- la Société Forestière Fanga propriétaire de l'UFA 09.006 ;

- la Société Forestière de Bonjongo dans les UFA 09-009 et 09-010 ;

- la Société Forestière METO'O et Fils dans l'UFA 09-012 ;

- la société Forestière SIBM qui exploite l'UFA 09 011.

La SFID possède également une scierie d'une capacité annuelle de 60 000 m3 de grumes a Endengue sur la route Djoum - Sangmélima.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius