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Etude de communautés de pratique et mécanismes de partage des connaissances via les réseaux numériques:le cas du Pnud

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par Félicien MAMBULU
Université Cheikh Anta Diop école des bibliothécaires archivistes et documentalistes (EBAD) - Diplome supérieur en sciences de l'information et de la communication (DSSIC) 2005
  

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ANNEXE

Annexe n°1 : Grille d'analyse p.184

Annexe n°2 : Index p.186

1. INTRODUCTION

La fin du 20ème siècle a été marquée par de nombreux bouleversements sociaux, culturels, économiques et technologiques. Elle a occasionné le passage des activités industrielles à des activités typiquement mentales ou intellectuelles qui s'accompagnent d'une certaine rénovation du travail. Celle-ci se caractérise par plus d'immatériel (processus d'innovation, biens intangibles, services rendus...), plus d'informations (première matière première quasiuniverselle), plus de complexité (multiplication des variables et incertitudes croissantes), plus d'acteurs en interactions (diversité de compétences, externalisation, mondialisation...) et plus de pertes d'acteurs porteurs de savoirs et savoir-faire (démographie, départ en retraite, mouvements sociologiques).

Aux yeux de Jean-François Marcotte (2001), ces transformations sociales, économiques, culturelles et technologiques ont engendré le développement de nombreux dispositifs de communication. Depuis l'avènement de l'ordinateur, certains supports techniques ont permis la communication à distance avec d'autres individus par l'intermédiaire des réseaux numériques. Dans ce courant, des pratiques socioculturelles et des mécanismes de partage des connaissances se sont développés au sein des environnements virtuels générés par l'interconnexion des ordinateurs.

Corollairement, des liens sociaux se sont formés entre les usagers des réseaux informatiques à travers le vaste mouvement social entourant l'émergence d'Internet, lequel ouvre à toute personne qui l'utilise une nouvelle dimension de l'espace.

Des milliers d'individus utilisent aujourd'hui Internet quotidiennement pour y développer des pratiques d'échanges interpersonnels. Sous l'influence de divers agents sociaux, des environnements de discussion en réseaux se sont développés: courriers électroniques, forums de discussion, bavardage

électronique et commerce en ligne... sont autant d'activités auxquelles s'adonnent les internautes dans les réseaux numériques.

Graduellement, des individus se sont approprié ces espaces virtuels de rencontre et participent à l'évolution d'un univers symbolique qui leur est propre. Des relations sociales se tissent entre eux et très souvent des groupes prennent vie pour se rencontrer sur cette base virtuelle en vue d'échanger, partager et construire de nouvelles connaissances. Ces nouvelles manières de communiquer qui transforment et influencent les rapports sociaux ont favorisé le développement d'une nouvelle forme de coopération, de collaboration et d'échange d'informations entre correspondants multiples éloignés géographiquement et organisés par centres d'intérêt thématiques.

C'est ce que l'on nomme " Communautés virtuelles ".

Emmanuelle Vaast (2001) soutient que la communauté virtuelle en tant que concept tend à incarner un espace privilégié mais non restreint permettant à des internautes à priori isolés à travers le monde de se réunir autour d'une thématique particulière et de créer une chaîne humaine reposant sur un support électronique. Elle s'organise autour d'un intérêt commun et du développement des compétences pour chaque individu qui y participe. Le but est de se rendre mutuellement service.

Selon Le TéléApprentissage Communautaire et Transformatif (TACT) de l'Université de Laval, le concept « communauté virtuelle » est une notion générique qui regroupe au sein d'un même creuset des formes variées de rassemblement ou de regroupement d'individus exerçant une activité quelconque dans le cyberespace. Selon les conjonctures, cette notion communautaire se voit attribuer différentes appellations: communauté d'intérêt, communauté d'apprentissage et communauté de pratique.

Les communautés d'intérêt se créent souvent autour d'un point d'ancrage
commun, de la communication et de l'échange d'informations sur des sujets

variés attenant à la vie ou au travail. Internet en abrite d'innombrables sous de multiples formes.

Les communautés d'apprentissage se rapportent aux actes d'enseigner et d'apprendre en ligne et en réseau. C'est le domaine de l'organisation, du scolaire, de la formation et / ou du perfectionnement.

Les communautés de pratique, quant à elles, s'insèrent dans le sillage des pratiques quotidiennes de l'apprentissage en milieu professionnel, du partage des connaissances et de la collaboration en réseaux au sein des entreprises ou des organisations, lesquelles permettent la consolidation des savoirs formels et informels par l'écriture.

C'est cette dernière forme qui fait l'objet de notre travail de mémoire. Cela étant, il nous a paru utile, sinon nécessaire, de nous pencher là-dessus.

La communauté de pratique s'inscrit dans des impératifs de l'économie du savoir et se positionne dans le champ de nouvelles visions de l'entreprise et d'une nouvelle forme de pratique managériale en fort développement : la gestion des connaissances ou le Knowledge Management.

Ce dernier est une démarche qui tente de gérer des informations aussi diverses que pensées, idées, intuitions, pratiques, expériences émises par des gens dans l'exercice de leur profession. Il s'agit d'un processus de création, d'enrichissement, de capitalisation et de diffusion des savoirs qui implique tous les acteurs de l'organisation en tant que consommateurs et producteurs.

Pour Gilles Beauchamp (2002), le Knowledge Management suppose que la connaissance soit capturée là où elle est créée, partagée par les hommes et finalement appliquée à un processus de l'entreprise pour innover.

En effet, la nouvelle dynamique de l'économie est considérée désormais comme reposant moins sur des investissements dans le capital physique mais de plus en plus sur l'apprentissage ou l'investissement dans la création de la connaissance. Avec l'avènement de la société de l'information, une quasi-

unanimité considère celle-ci comme le principal facteur de production et la pierre angulaire de l'organisation.

Sur cet angle, les entreprises et les organisations s'attachent prioritairement à produire et consommer de bonnes connaissances pour espérer survivre et se développer.

Dès lors, Il est de plus en plus admis selon la perception de Gilles Balmisse (2003) que dans une économie globalisée, accélérée et de plus en plus fondée sur l'immatériel, les nouveaux facteurs clés de succès sont : la veille et l'accès à l'information, la capacité d'innovation, la capitalisation et le partage des connaissances, la conduite du changement, la mutualisation d'expertise, la collaboration à distance au sein de l'organisation étendue (communautés métier, partenaires, clients...) et enfin le développement et la valorisation de l'intelligence collective ( savoir, savoir-faire, compétences et expériences).

L'exploitation des connaissances et savoir-faire constitue dans le contexte économique actuel l'un des leviers majeurs de rentabilité et d'innovation pour les entreprises et les organisations. De même, le travail en réseau au sein des communautés métiers appelées autrement communautés de pratique s'impose comme la forme d'organisation la plus efficace pour des entreprises et les organisations de plus en plus globalisées, multi-localisées et spécialisées. De ce fait, les communautés de pratique sont de plus en plus reconnues comme porteuses de valeur ajoutée.

Reposant sur le partage des connaissances, l'échange d'informations et d'expériences et la collaboration en réseau, ces communautés métiers ont pour finalité de favoriser l'innovation, la capitalisation et la réutilisation des savoirs et des savoir-faire au service de l'efficacité d'une entreprise ou d'une organisation. Elles se constituent souvent à partir de réseaux métiers interpersonnels existants dans l'organisation et se développent en fédérant un ou des réseaux élargis de membres autour d'un projet commun. Ces réseaux servent les intérêts individuels de chacun en organisant le partage ou la création des

ressources communes (expériences, connaissances, savoir-faire, outils...) et en structurant les processus de collaboration et d'échanges d'information.

Ainsi, l'organisation ou l'entreprise déjà détentrice de masses d'information trouve-t-elle dans les communautés de pratique un moyen de créer un lien dynamique entre la somme des connaissances qu'elle a acquise et son collectif humain.

Pour Schubert (2000), le rôle de la communauté de pratique consiste en premier lieu en la mise en commun et au partage des connaissances qui sont préalablement dispersées dans un groupe d'individus. Autant les organisations ont mis l'accent sur l'adaptation de leurs structures organisationnelles pour renforcer leurs processus d'affaires, leurs lignes de production, leurs services à la clientèle... autant l'élaboration des structures de partage des connaissances est devenue une nécessité impérieuse pour capter les multiples facettes des expériences, du savoir et du savoir-faire du capital humain et ainsi étendre les compétences de tous au sein de l'organisation. L'émergence d'une connaissance riche et la transformation en information commune des connaissances fragmentées et intangibles au fil du temps sont les points les plus déterminants d'une communauté de pratique.

Les communautés de pratique prennent appui sur les technologies du Knowledge Management qui permettent d'outiller le processus collaboratif (e-learning, workflow, gestion du contenu, GED, Groupware, Intranet... De plus amples explications sur ces notions sont fournies plus loin).

Les solutions du KM qui facilitent et automatisent les différentes étapes de processus d'échanges entre des experts ( qu'il aura fallu identifier) et toutes les personnes de l'organisation intéressées par leurs expertises ont comme support la base de connaissances de l'entreprise ou de l'organisation. Ces technologies donnent ainsi lieu à la création des forums, des portails, de nouvelles bases d'expertises.

La réussite des projets de communauté de pratique dépend certes de l'animation que les outils logiciels auront permis de réaliser.

Un autre facteur clé de réussite est la participation volontaire et assidue de chaque membre.

Dans les faits, ce sont véritablement les mentalités et les habitudes au sein des organisations qui évoluent et se perfectionnent dans une spirale ascendante de bonnes pratiques, développant un dynamisme de groupe et un retour sur investissement tant qualitatif que quantitatif en capitalisant sur les expériences et l'expertise des membres.

C'est sous cet angle que se situe ce travail de recherche. Celui-ci ambitionne d'esquisser les meilleures pratiques et d'identifier les différents dispositifs de partage des connaissances au sein des communautés de pratique, plus particulièrement celles mises en place par le Programme des Nations Unies pour le Développement ( PNUD).

Notre intérêt pour cette nouvelle thématique dont se font de plus en plus l'écho la presse spécialisée, les cabinets de conseils, les conférences et salons professionnels ainsi que la littérature académique est fondé sur le fait que le management des connaissances et le management de l'information font appel à des démarches proches et à des outils communs. En nous imprégnant au fil des lectures et recherches de ce domaine qui nous a paru au départ inconnu, il nous a semblé important de montrer en quoi les techniques et savoir-faire traditionnels des sciences de l'information et de la communication sont particulièrement adaptés et adaptables à ce sujet.

Le choix du PNUD trouve sa justification dans des liens d'attache que nous avons, étant donné que c'est notre environnement professionnel.

Pour poser le cadre conceptuel de cette étude, il nous a paru nécessaire de répartir notre travail en deux parties :

- Une revue des écrits pour mieux cerner la problématique et les concepts fondamentaux mis en jeu notamment les notions de communautés virtuelles et de pratique, de management des connaissances, de partage des connaissances et des réseaux

numériques au travers de différentes définitions et en présentant leurs caractéristiques et leurs aspects primordiaux. Cette étude documentaire s'est essentiellement basée sur quelques références bibliographiques et sur des documents disponibles sur le Web.

- L'application pratique du cas concret : le PNUD. Nous y avons d'abord décrit la cartographie des pratiques, l'organisation des communautés de pratique et les dispositifs de partage des connaissances. Une enquête auprès d'un échantillon a été réalisée au Bureau du PNUD-Angola au moyen d'une grille d'analyse. Celle-ci a permis de synthétiser les réponses et de dégager quelques résultats. L'objectif était de pouvoir comparer l'approche du PNUD par rapport à celle développée dans la revue de littérature et d'en dégager des synthèses et propositions.

Enfin, une conclusion générale achève cette étude.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"