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Etude de communautés de pratique et mécanismes de partage des connaissances via les réseaux numériques:le cas du Pnud

( Télécharger le fichier original )
par Félicien MAMBULU
Université Cheikh Anta Diop école des bibliothécaires archivistes et documentalistes (EBAD) - Diplome supérieur en sciences de l'information et de la communication (DSSIC) 2005
  

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6.3.2 Synthèse au niveau du Bureau du PNUD-Angola

Les résultats de notre enquête ont montré que les relations d'entraide et de confiance réciproques entre collègues pour l'échange d'information et la résolution des problèmes sont très fréquentes. Les échanges se construisent à partir des pratiques professionnelles quotidiennes. La majorité des répondants font appel à leurs collègues immédiats lorsqu'ils sont confrontés à des problèmes professionnels. Ils sont aussi nombreux ceux qui ont le temps pour s'échanger d'information et sont satisfaits des mécanismes de partage des connaissances mis en place.

La coopération dans le travail paraît nécessaire et habituelle. Le travail en équipe est une forme de travail très répandue au Bureau du PNUD-Angola selon la perception des répondants. La majorité d'entre eux ont compris les bénéfices du développement d'une culture de travail en collaboration et de partage d'informations et des connaissances en contexte des réseaux

numériques, parmi lesquels des apprentissages professionnels, l'expression d'idées, le partage d'information, la collaboration, le débat et la résolution de problèmes. Bref, La culture du partage permet la construction collective de connaissances, favorise le développement de connaissances et l'acquisition des compétences individuelles et collectives. Cependant, il ressort de nos analyses que les travaux de groupe ne sont pas capitalisés faute d'outils informatiques adéquats.

La majorité des répondants reconnaissent aussi le bien-fondé du centre de documentation qui constitue une des sources principales d'information pour faire face à leurs besoins en information. Néanmoins, le centre n'est pas bien intégré dans les structures de l'organisme pour lui permettre de jouer pleinement son rôle. L'organigramme du Bureau du PNUD-Angola montre clairement une marginalisation de la fonction information-documentation.

Ils sont nombreux les répondants qui ont perçu l'intérêt de la participation aux réseaux des pratiques et des connaissances mis en place. Ces derniers leur permettent le développement des connaissances, une plus grande efficacité dans le travail, l'apprentissage, la créativité, l'innovation ainsi que de nouvelles approches de résolutions de problèmes.

Propositions

Le défi de la collecte et du transfert des connaissances réside dans ce qui doit être compris ou dans ce que les employés ont besoin de savoir pour obtenir des résultas. La socialisation entre membres devrait viser à mettre l'expertise en commun, à créer une synergie, à identifier et partager les meilleures pratiques, à discuter et analyser les leçons apprises et à identifier des problèmes. Etant donné que les répondants préfèrent se fier à leurs collègues pour obtenir informations et assistance, il serait judicieux de bâtir une archéologie de la connaissance en établissant une base des connaissances de l'organisation. Celle-ci pourrait se présenter sous la forme d'un système d'aide à la tâche. Au nombre des bases de données qu'elle pourrait comporter, nous citons :

- un annuaire des membres permettant l'identification des différents membres en fonction de leurs activités, de leur responsabilité ;

- un répertoire de la connaissance dans lequel on pourrait décrire l'expertise des spécialistes et les expériences significatives des membres ( parcours professionnels, participation à des projets) afin de permettre ainsi de retrouver les membres expérimentés sur un domaine et, de servir d'outil de référence pour les nouveaux employés. Ce répertoire pourrait associer chaque membre à des compétences et à certains domaines de connaissance. On peut ainsi faciliter les contacts entre des membres ;

- la base de données de meilleures pratiques qui déterminerait l'accession à la connaissance et sa réutilisabilité, de même qu'à identifier les spécialistes. Elle rassemblerait les savoir-faire acquis dans ou hors de l'organisme au cours de différentes étapes rencontrées dans certains domaines.

C'est ici où l'expertise et les compétences du spécialiste de l'information documentaire pourraient être sollicitées. Celui-ci pourrait travailler avec les experts en technologies et en informatique.

La collaboration est un exercice difficile. Les réseaux numériques peuvent être un puissant appui à ceux qui veulent bien collaborer. Des individus et des équipes de travail s'en servent afin d'ajouter de la rapidité à leurs communications et ainsi, mieux collaborer.

A cet effet, eu égard à l'importance du travail collaboratif entre les membres du personnel, nos résultats ont montré que les hypothèses retenues sont suffisantes pour susciter la mise sur pied d'un espace de travail virtuel commun qui pourrait permettre aux membres d'accéder rapidement à l'information pertinente et de communiquer facilement avec les autres collègues. Cet espace virtuel qui servirait de mémoire de l'organisation prendrait la forme d'un portail documentaire accessible à tous les membres du personnel. L'avantage d'un tel outil est d'obtenir dans une cohérence systémique une efficacité accrue dans la gestion de l'information (moins de temps passé à chercher, gérer, transférer l'information), un accès facilité des employés au savoir-faire de l'organisation

(plus de réutilisation de documents et de savoir-faire), un partage des ressources, des connaissances et des expériences permettant de collaborer, de mutualiser et d'échanger.

On trouverait sur cet outil, des agendas et des dossiers partagés, un forum de discussion, des bases collectives, des documents de travail tels que des notes de services, des circulaires, des comptes rendus de réunions, des synthèses et rapports de missions, des rapports d'activités, des études, des articles, des documents liés aux projets... Ce portail pourrait également capturer les FAQ, les événements à venir, les articles intéressants, les dernières nouvelles, les outils et les liens utiles, etc. Ce serait un véritable centre de ressources virtuel qui pourrait être basé sur l'utilisation d'un logiciel qui répond à des fonctions essentielles de capitalisation des connaissances et de socialisation de l'expertise. La mise en place et la gestion de cet outil pourraient être confiées au spécialiste de l'information documentaire dans ses nouveaux rôles et responsabilités.

Dans le même ordre d'idée, il serait utile au Bureau du PNUD-Angola d'utiliser des outils de technologies d'information et de communication du travail collaboratif comme le groupware et le workflow tel que le logiciel Lotus Domino Notes. Il a cet avantage d'être adapté aux principes d'un management dynamique en gérant des tâches, des calendriers partagés, des agendas et en permettant le partage des fichiers ; car, pour l'heure, il n' y a que la messagerie qui est plus utilisée et qui demeure le seul outil informatique en réseau.

Aussi, nous a-t-il semblé au regard de données que beaucoup de répondants ne perçoivent pas le bien-fondé de se lancer dans la mutualisation des ressources. Pour ce faire, le responsable de la formation (Learning manager) pourrait organiser régulièrement des séances de travail communes dans le but d'expliquer aux membres du personnel par des cas concrets l'intérêt d'une participation aux communautés de pratique et les bénéfices que l'on en tirerait en y adhérant. Ceci montrerait que participer à ces activités n'est pas une perte de temps ou une surcharge ; car, les communautés de pratique facilitent la transmission des savoirs tacites, basés sur l'expérience (une part majeure de

l'avoir d'une organisation) dans l'action et les savoirs explicites acquis. La circulation de cette information crée effectivement un savoir collectif qui peut servir de base au perfectionnement professionnel et à la résolution des problèmes communs. On leur expliquerait surtout les 3 caractéristiques des communautés de pratique telles que décrit par Wenger (1998) :

- L'engagement mutuel (comment, quand et avec qui s'engager dans l'activité d'échanger sur un problème rattaché à l'exercice d'une pratique ?).

- L'entreprise conjointe (qui sommes-nous en tant que groupe et quels sont les types de problèmes de la pratique que nous abordons ensemble ?).

- Le répertoire partagé de ressources (quel langage partageons-nous ?

quels codes et procédures de la pratique exploitons-nous ? Quelles

références pratiques utilisons-nous pour énoncer ou faire partager une

opinion ou encore solutionner un problème issu de la pratique ?). Comme le PNUD se veut une organisation intelligente qui met l'accent sur des activités basées sur les connaissances, le travail du documentaliste au Bureau du PNUD-Angola devrait être plus que jamais valorisé. Cette fonction s'avère importante pour maximiser la valeur de l'information dans l'organisation et devrait être totalement intégrée dans les structures de l'organisme au lieu de la pousser vers la sortie. Pour ce faire, les autorités hiérarchiques devraient tout faire pour mettre en exergue les compétences et l'expertise du documentaliste en le faisant quitter l'arrière scène de l'organigramme dans laquelle il se trouve actuellement avec des attributions qui ne sont pas clairement définies pour le placer au centre des structures d'action et de décision afin de tenir les rênes de la gestion de l'information et du partage des connaissances avec tous les membres du personnel. A ce niveau, il ne serait plus un simple documentaliste retranché au centre de documentation et plus tourné vers la satisfaction du public externe mais un spécialiste de l'information documentaire (Information Management Specialist ou Information Manager) avec de nouveaux rôles et de nouvelles responsabilités tels que : fournir aux membres du personnel l'ensemble des services informationnels, documentaires, collaboratifs et décisionnels qui peuvent améliorer leur efficience individuelle et collective.

Nous avons évoqué ci-haut ces services sous forme des systèmes d'aide à la tâche :

- la mise en place et la gestion d'un portail documentaire qui servirait de mémoire d'organisation et permettrait aux membres d'accéder rapidement à l'information pertinente et de communiquer facilement avec les autres collègues ;

- la mise à disposition des référentiels métiers à travers l'annuaire des compétences : il s'agirait d'établir une cartographie des connaissances dans l'organisation suivant les fonctions, les projets en se basant sur le principe qui fait quoi ; Cet annuaire permettrait la localisation des expertises au plan local ;

- l'identification de meilleures pratiques qui devraient être officiellement reconnues et normalisées pour servir aux successeurs. D'où la création d'une base de données des meilleures pratiques ;

- la mise en place et l'animation d'une cellule de veille informationnelle qui servirait à collecter sur Internet et à diffuser des informations utiles au profit de tous les membres du personnel suivant le profil d'intérêt de chacun ;

- la mise en forme des savoir-faire recueillis dans des livres des connaissances basée sur : les succès et échecs précédents des problèmes qui n'ont pas été bien résolus, l'historique qui a conduit à l'instauration des processus... ;

- la mise en place et la gestion des bases des connaissances : références des projets, documentation...) ;

- la conception et la gestion d'un répertoire de l'entrepôt des connaissances qui prendrait la forme d'un Intranet local.

Bref, le spécialiste de l'information documentaire jouerait un rôle-clé de conseiller technique dans la définition et la mise en oeuvre d'une politique de l'information documentaire claire et cohérente au Bureau du PNUD-Angola et serait présent et médiateur là où s'établissent les noeuds de la communication, de la décision, et de l'action ainsi que là où se croisent les idées, les valeurs, les personnes et les projets.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld