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Les effets du système de protection sociale sur la réalisation des Objectifs du Millénaire de Développement(OMD):le cas de la Tunisie

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par Ezzeddine MBAREK
Université deTunis - Master 2010
  

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7. La protection sociale et la lutte contre le SIDA et les autres maladies graves

La prévalence du VIH est encore faible inférieur à 0,1% et les soins sont actuellement pris en charge par l'Etat. La sécurité transfusionnelle est effective depuis décembre 1997. La trithérapie est généralisée et gratuite depuis décembre 2000. La qualité et l'espérance de vie des malades se sont beaucoup améliorées. La Caisse de compensation maintient le prix des préservatifs à un niveau bas et les ONG actives dans le domaine sont subventionnées par l'État.

En Tunisie, les premiers cas de sida ont été découverts en 1985. Depuis, 1 299 cas d'infection ont été enregistrés : 863 personnes ont développé la maladie et 436 en sont mortes. En l'absence d'un dépistage anonyme et gratuit, ces chiffres sont probablement inférieurs à la réalité.

Pour avoir une estimation plus réaliste, les experts les multiplient par trois. Il y aurait donc, selon eux, entre 2 500 et 3 000 cas. La population à risque est située dans la tranche d'âge 25-40 ans. Quant aux modes de transmission, ils sont, par ordre décroissant, les relations sexuelles (41 %, dont 36 % hétérosexuelles et 5 % homosexuelles), l'utilisation de drogues injectables (29 %), la transfusion sanguine (9 %), la transmission de la mère à l'enfant (5 %) et 16 % des cas sont dus à des facteurs inconnus.

Bien qu'éliminé depuis 1979, le paludisme reste d'actualité en Tunisie à cause de la persistance de l'anophélisme et la coexistence d'un réservoir potentiel de plasmodies importés. De 1999 à 2006, 98 cas importés de paludisme ont été diagnostiqués à l'Institut Pasteur de Tunis avec 24,5% de tunisiens et 75,5% d'étrangers d'origine principalement africaine sub-saharienne dans 96,5% des cas.

Tableau 62 : Incidence de tuberculose (pour 100 000 habitants) :

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

24,01

22,50

21,44

22,00

22,00

22,63

22,89

24,18

23,85

Source : Banque mondiale

Selon les données de la Banque Mondiale ci-dessus, il reste encore des cas de tuberculose dont l'incidence est faible (24 cas par année sur une population de 100 000 habitants) ce qui montre une maîtrise de cette maladie par les autorités sanitaires du pays.

8. La protection sociale et l'environnement durable

Le développement économique et social est toujours accompagné par des nuisances au niveau de la dégradation de l'environnement résultant de l'activité industrielle, de l'eau usée, des déchets solides et de la pollution ce qui a un impact négatif sur la santé de la population et les conditions de vie en général.

La Tunisie consciente de ce problème depuis longtemps, a mis en place tout un système de protection de l'environnement performant axé sur la prévention, la participation et le volontariat afin de réaliser en parallèle une croissance économique soutenue et un environnement durable.

Cette politique est développée autours d'axes d'interventions dont notamment :

-l'amélioration de la qualité de vie :

* Programme national des Parcs Urbains (PNPU) avec la création de 100 parcs mis en place et lancé depuis 1986.

*Programme de création et d'évaluation des espaces verts

Tableau 63 : Ratio d'espace verte par habitant

 

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Ratio m2/hab.

5,3

6,2

7,0

7,4

8,1

9

9,9

10,5

11,5

12 ,3

Source : Ministère de l'environnement et du développement durable.

* Assainissement

* dépollution industrielle

- la préservation des ressources naturelles :

* lutte contre la désertification

* etc.

Le développement durable a été introduite à travers l'encouragement des approches sectorielles d'intégration de dans le développement ont été introduits dans le cadre du programme d'action national de l'environnement et du développement (Agenda 21 National) élaboré depuis 1996. Une partie des actions proposées par ce programme est inscrite et mise en oeuvre dans le cadre du 9ième plan de développement économique et social (1997-2001).Le 10ième plan ( 2002-2006) avait consacré son chapitre V au développement durable visant :

-une meilleure cohésion entre les besoins du développement et l'aménagement du territoire ;

- une protection effective des ressources naturelles et une lutte efficace contre la désertification ;

-une lutte ciblée contre les pollutions pour améliorer la qualité de la vie ;

- une meilleure participation du domaine de l'environnement au développement économique et social au niveau national et local (d'après www.environnement.nat.tn).

Le taux de branchement de l'eau potable à l'échelle nationale a passé de 70,1% en 1994, il est en 2008 de 85,1%. Le milieu urbain bénéfice plus d'attention avec un taux de 98,7% alors que le milieu rural est à un peu plus de 50% vu la dispersion des logements.

Tableau 64 : Evolution du taux de branchement des ménages en eau potable par milieu en %

Milieu

1994

2004

2006

2007

2008

Urbain

95,3

97,9

98,4

98,6

98,7

Rural

25,1

52,0

53,4

53,8

54,5

Ensemble

70,1

83,3

84,4

84,7

85,1

Source : Rapport annuel sur les indicateurs d'infrastructure, INS, 2008.

Graphique 27 : taux de branchement en eau potable par milieu en %

Le taux de branchement s'est amélioré en passant de 78,3% en 2004 à 82,4% en 2008. Le monde rural ne dispose pas de cette prestation malgré qu'il existe des agglomérations dans beaucoup de régions.

Tableau 65 : Evolution du taux de branchement des ménages au réseau d'assainissement en %

1994

2004

2006

2007

2008

59,9

78,3

80,9

81,6

82,4

Source : Rapport annuel sur les indicateurs d'infrastructure, INS, 2008.

Le taux de branchement au courant électrique a atteint presque 100% ans les deux milieux et c'est une avancée spectaculaire surtout dans le monde rural où le taux passait de 66,3% en 1994 à 99,4% en 2008.

Tableau 66 : Evolution du taux de branchement des ménages en courant électrique selon le milieu en %

milieu

1994

2004

2006

2007

2008

Urbain

98,3

99,7

99,7

99,7

99,7

Rural

66,3

97,3

98,5

98,6

98,8

Ensemble

86,6

99,0

99,4

99,4

99,4

Source : Rapport annuel sur les indicateurs d'infrastructure, INS, 2008.

Graphique 28 : taux de branchement en électricité par milieu en %

De même, l'infrastructure de base comme les routes, les pistes, les équipements collectifs, etc. ont un impact positif sur la réduction de la pauvreté. ALI, I. et PERNIA, M. (2003) montre que les infrastructures sont bien à l'avant-garde de la lutte contre la pauvreté, en particulier en milieu rural.

En effet, l'infrastructure peut avoir un impact indirect sur la pauvreté de plusieurs manières :

-étendre les marchés locaux et nationaux à un grand nombre de personnes ;

-élargissement du spectre des opportunités économiques et par conséquent la création des sources de revenus ;

-réduction de la vulnérabilité des populations aux crises par la possibilité d'accès aux différentes prestations et services de base ;

-amélioration significative de la productivité agricole.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein