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Les effets du système de protection sociale sur la réalisation des Objectifs du Millénaire de Développement(OMD):le cas de la Tunisie

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par Ezzeddine MBAREK
Université deTunis - Master 2010
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Depuis l'adoption du plan d'ajustement structurel en 1986, la Tunisie connaît un développement économique et social de bon augure se concrétisant par les différents indicateurs et paramètres enregistrés et confirmés par les données statistiques disponibles.

La libéralisation économique dans l'ère de la mondialisation a montré son efficacité sur le plan de la réactivité des potentialités internes et l'ouverture sur l'extérieure avec une meilleure intégration dans le marché mondial (les accords du GATT en 1990, l'accord avec l'Union Européenne en 1995 et la création des zones de libre échange).

Malgré cette avancée dans le domaine économique et la croissance de revenu, les régions internes de l'ouest connaissent un retard de développement par rapport aux régions côtières de l'Est au même titre que les zones rurales sont plus démunies de ressources et tous les paramètres attestent cette observation.

Le constat sans équivoque est la persistance des inégalités régionales que les résultats globaux les cachent et de ce fait, la régionalisation des objectifs du millénaire de développement est plus que nécessaire pour le cas tunisien.

En effet, globalement la Tunisie selon les données internes et externes est entrain de réaliser la totalité des objectifs du millénaire de développement, la plupart des objectifs sont déjà concrétisés avant l'horizon 2015, les autres le seront pour bientôt.

Les défis qui restent à surmonter sont :

1- Le chômage : le taux de chômage des jeunes et surtout les diplômés de l'enseignement supérieur reste, malgré tous les programmes d'assistance et de soutien à l'emploi consentis par le gouvernement, élevé pour une économie qui progresse convenablement.

Les déséquilibres structuraux entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi persistent encore pour atteindre une croissance génératrice d'emploi. Il va sans dire que l'emploi est le moyen le plus efficace comme le suggère les théories du bien être social pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité des populations.

En effet, les aides sociales sont préconisées seulement pour ceux qui ne peuvent pas exercer un travail pour cause essentiellement d'handicap, d'invalidité et du vieillissement. Si elles vont aussi aux autres pauvres et sans ressources, l'incitation à la pauvreté serait grande et le ciblage deviendrait une opération difficile et coûteuse.

Mais, il parait que les programmes de soutien indirect à l'emploi comme les SIVP sont plus au moins efficaces car les entreprises qui ne sont pas obligées d'embaucher les stagiaires bénéficient plutôt des avantages sans contrepartie.

Les micro-crédits constituent une solution économique importante mais la réussite des projets créés par des personnes sans expériences pour la plupart d'entre elles et ne disposant pas de garanties suffisantes, se trouvent à un moment ou un autre devant d'énormes difficultés allant jusqu'à la cessation d'activité.

La question de l'indemnisation du chômage involontaire reste une question posée dans une telle situation devant les pouvoirs publics.

2. Les inégalités régionales: la répartition inégalitaire des ressources de base accentuée par le système colonial et le développent de grandes villes au détriment de la campagne laissée pour longtemps sans infrastructure et investissements, a comme résultat un retard de développement que les statistiques le mettent en relief.

La scolarisation massive après l'indépendance n'a pas tenu compte des spécificités du monde rural (en particulier le secteur agricole) pour former un main d'oeuvre qualifiée et suffisante pour travailler et rester dans les campagnes alors que les investissements dans ses régions sont presque inexistants (routes, pistes, écoles, etc.). De ce fait l'exode des nouveaux instruits vers les villes qui se développent très vite, bat son plein marquant une rupture entre la campagne et sa jeunesse.

Le monde rural se trouve alors appauvrit de ses compétences et les villes seront de plus en plus encombrées et c'est que tardivement que la Tunisie adopte une politique inversive en donnant plus d'importance au secteur agricole et du monde rural pour atténuer une recherche d'un équilibre régional dans le pays.

Dans les années à venir, la Tunisie doit se pencher particulièrement à réduire au minimum les inégalités régionales par des orientations ciblées des investissements économiques en faveur des zones défavorisées (projets créateurs d'emplois intégrant les caractéristiques de la région) pour bien réaliser les Objectifs du Millénaire de Développement (OMD) dans tous les coins du pays.

3. L'assurance sociale des chômeurs: la couverture sociale atteint à l'heure actuelle environ 95% des actifs occupés mais à part les personnes qui entrent dans le cadre du Programme National des Familles Nécessiteuses (PNFN) et les bénéficiaires d'une gratuité totale (AMG I) ou partielle (AMG II) de soins de santé dans les hôpitaux publics, les sans emploi ne peuvent pas accéder aux prestations de la sécurité sociale qui exigent une contribution et l'exercice d'un emploi.

De ce fait, les exclus de la couverture sociale ne peuvent même pas bénéficier des soins nécessaires par manque de revenu surtout s'ils sont sans soutien familial.

Alors, une assurance sociale propre pour cette catégorie est de nature à prévenir la vulnérabilité et la pauvreté. Une couverture maladie est plus que nécessaire pour cette frange de la société qui se trouve marginalisée avant d'en trouver un poste d'emploi ou le cas échéant la création d'une caisse de chômage.

Le chômage est en effet un risque économique important de notre époque qui peut être assuré comme les autres aléas de la vie et il reste seulement de trouver les mécanismes adéquats de financement. Le coût serait en définitive moins important que les maux engendrés par une jeunesse sans ressources dont leur capital en connaissance acquises seraient perdues progressivement.

4. Analphabétisme élevé chez les adultes : malgré un taux de scolarisation actuel des enfants de 6-11 ans de l'ordre de 99%, le taux global d'analphabétisme est encore élevé (22,3% en 2008 pour les personnes âgées de 15 ans et plus). En effet, ce niveau est du principalement aux taux très élevés relatifs aux personnes adultes âgées plus de 40 ans (le taux d'analphabétisme est de 82,6% pour la tranche d'âge 70 ans et plus).

Il est alors essentiel de promouvoir davantage le programme de l'éducation des adultes lancé en 2000 pour diminuer l'analphabétisme global qui constitue une source de non intégration sociale et de pauvreté au sens de la nouvelle vision qui fait référence aux capacités et caractéristiques individuelles.

5. La mortalité maternelle : malgré l'effort des instances sanitaires et les différents programmes visant à améliorer la santé de l'enfant et de la mère, le décès maternel reste assez élevé eu égard aux pays développés surtout dans le monde rural où l'accouchement se fait encore selon les règles traditionnelles et sans l'assistance de sage femme ou la présence d'un médecin.

6. Croissance économique pro-pauvre : la croissance économique ne peut toute seule éradiquer la pauvreté du dernier noyau dur et prévenir la pauvreté potentielle des vulnérables dans un environnement de chômage chronique et structurel même avec un taux supérieur à 5% l'an sans l'accompagnement de plusieurs mécanismes tant conjoncturel que stratégique à travers une répartition égalitaire entre les régions de la richesse c'est-à-dire une politique économique pro-pauvre.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard