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Les effets du système de protection sociale sur la réalisation des Objectifs du Millénaire de Développement(OMD):le cas de la Tunisie

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par Ezzeddine MBAREK
Université deTunis - Master 2010
  

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3. Vue d'ensemble du progrès vers la réalisation des objectifs du millénaire de développement (OMD)

La tendance temporelle des différents indicateurs démographiques et socioéconomiques ci-dessous mentionnés donnent un certain profil pour le pays objet de notre étude en matière de développent humain et fournissent des hypothèses concernant l'impact des politiques économiques et sociales sur le bien être social de la population qui se traduit en termes d'élévation du revenu par habitant, d'une réduction de la pauvreté, d'une décroissance de l'analphabétisme, d'une amélioration des conditions de vie, d'une longévité plus longue de l'espérance de vie à la naissance, etc.

Pour le cas de la Tunisie, il est clair que la quasi totalité des paramètres sus indiqués sont convenables et attestent sans aucun doute de la bonne gouvernance en matière du développement économique et social eu égard aux ressources limitées dont dispose le pays.

Certains paramètres comme l'espérance de vie à la naissance et la contribution de la femme dans la vie active, la mortalité infantile et la scolarité des jeunes enfants s'approchent même des pays développés.

Il va sans dire que la quasi totalité des objectifs du millénaire de développement sont réalisés avant terme de l'horizon 2015 et ce grâce aux différents programmes entrepris dans les domaines économique et social.

En effet, une croissance économique soutenue dépassant en moyenne 5% pour les quatre dernières années se veut génératrice de surplus et de revenu pour ceux en activité.

Une grande partie du budget de l'Etat est réservée aux secteurs sociaux tels que l'éducation, la santé, l'environnement et l'aide aux familles nécessiteuses, les âgées sans ressources et les handicapés dont ils ne peuvent pas exercer une activité rémunérée.

La couverture sociale contre le vieillissement, la maladie et le décès sont de nature à soutenir cette politique sociale en fournissant un revenu décent à un grand nombre de bénéficiaires et en contribuant au maintien du revenu pour les âgés et des soins pour tous les assurés sociaux et leurs ayants droit.

La solidarité nationale se manifeste aussi par la création d'institutions de collecte de l'épargne auprès des particuliers et des entreprises comme le cas de la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) et la collecte des biens, des fonds, des médicaments et des produits scolaires par l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale (UTSS).

Ces différents programmes viennent corriger les aléas de la répartition puisque c'est à travers une activité économique comme le travail chacun peut bénéficier de la croissance économique alors que les inactifs sans soutien familial se trouvent sans ressources et tombent dans la marginalisation, la misère et la pauvreté.

En Tunisie, il n'y a pas une caisse de chômage jusqu'à maintenant pour indemniser les demandeurs d'emploi sans y parvenir malgré les revendications syndicales incessantes et un taux de chômage est assez élevé (14,2% en 2008).

Les indicateurs de l'économie tunisienne connaissent dans l'ensemble comme l'atteste les données chiffrées des tableaux ci-dessus, une progression positive améliorant ainsi le bien être social de la population y compris les catégories pauvres et vulnérables.

On observe globalement :

-une croissance économique supérieure en moyenne ces dernières années à 5% ce qui pourrait soutenir un développement économique et social favorable aux pauvres malgré une conjoncture internationale difficile.

-Malgré cette croissance, l'économie tunisienne ne dégage pas assez de nouveaux emplois (environ 80 0000 postes par an) pour résorber les demandeurs et surtout les diplômes de l'enseignement supérieur. Le taux de chômage est actuellement de l'ordre de 14% alors il est de 19% pour les diplômes du supérieur. Cette situation est de nature à augmenter le risque de vulnérabilité et de pauvreté pour un grand nombre de jeunes sans emploi et de créer des tensions supplémentaires sur les transferts sociaux, les programmes de soutien à l'emploi et l'assistance sociale.

-une dette extérieure qui diminue d'importance passant de 54,6% du RNDB en 2005 à 39,2% en 2008. Mais, elle reste tout de même pesante sur les ressources du pays.

-la Tunisie est toujours un pays ouvert sur l'extérieur et le niveau des exportations (61,6% du PIB), des importations (64,4% du PIB) et des IDE qui sont accrus annuellement de 48,9% durant la période 2005-2008.

-la Tunisie consacre environ 20% de son budget (5% de son PIB) à l'éducation ce qui se matérialise par un taux de scolarité à l'âge de 6 ans de 99,2% (garçons et filles). Le taux d'analphabétisme recule mais il reste élevé surtout pour les personnes âgées de sexe féminin se trouvant principalement dans le monde rural. Il est de  22,3% pour l'ensemble de la population d'âge 15 ans et plus en 2008 (ce taux est de 30,8 pour les femmes) alors que dans le milieu rural on enregistre un taux de 32,2%. L'analphabétisme constitue en effet un handicap majeur pour l'intégration sociale et la lutte contre la pauvreté puisqu'on général ne peuvent pas assimiler les nouvelles techniques et les connaissances.

-les dépenses de santé accaparent environ 7% du budget de l'Etat (environ 2% du PIB) ce qui démontre une nette amélioration de l'état de santé de la population avec une espérance de vie à la naissance s'approchant de plus en plus des pays développés (74,3 ans) pour l'ensemble de la population. Le taux de mortalité se stabilise ces dernières années pour atteindre 5,8%o en 2008 alors que la mortalité infantile a connu une régression importance passant de 37,3%o en 1990 à 18,4%o en 2008. La mortalité des enfants de moins de cinq ans a enregistré une chute notable de 49,6%o à 21,1%o.

-les transferts sociaux en matière de dépenses de santé, d'éducation, de formation, d'environnement, etc., forment une enveloppe de près de 61% du budget de l'Etat et 19% du PIB ce qui atteste la nature sociale des orientations du pays.

-la couverture sociale a atteint actuellement sa pleine maturité avec un taux de 93,3% et un nombre d'assurés sociaux dépassant les trois millions de personnes avec une batterie de prestations servies au profit des salariés et ses ayants droit.

-les indicateurs d'infrastructure et de conditions de vie sont nettement améliorés pour l'ensemble de la population grâce notamment à la croissance économique d'une part et les programmes d'aide et d'assistance d'autre part. Le branchement à l'eau potable atteint 85,5 % des ménages en 2008, le réseau d'assainissement couvrent 82,4% de la population alors que le courant électrique arrive à 99,4% des locaux. De même, 21,3% sont propriétaires d'une voiture ; 27,4% ont un téléphone fixe et 95,4% ont une télévision. Logements rudimentaires ne représentent actuellement que 0,8% selon les résultats du dernier recensement de 2004.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus