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Femmes fonctionnaires et éducation des enfants a Cotonou

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par Geneviève Dagbégnon SAVI
Université d'Abomey- Calavi (Bénin) - Maitrise sociologie anthropologie 2009
  

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III.5. La place de l'enfant dans les décisions professionnelles

Près de 75% des femmes interrogées affirment que les enfants occupent une place très importante dans leur vie et que toutes les décisions qu'elles prennent par rapport au travail tiennent compte d'eux. Elles font comprendre à l'enfant qu'il compte beaucoup pour elles. Quand il y a une décision au travail, elles en discutent avec les enfants et s'il a lieu de faire quelque chose, les idées viennent parfois des enfants. Elles sentent que cela renforce leur autorité et les enfants apprécient une telle attitude en lieu et place des mensonges.

Pour ne pas laisser les enfants seuls à la maison pendant plusieurs jours, elles évitent d'aller à certaines missions de travail. Dans certains cas d'obligation, elles s'assurent de la présence à la maison de leurs maris ou d'une personne âgée pour veiller sur les enfants. Le reste des femmes (environ 25%) trouvent qu'elles n'ont pas le choix que de sacrifier leurs enfants lorsqu'une activité spéciale leur apporte plus d'argent (mission de travail hors de leur lieu de service) sauf les moments où l'un des enfants présente un état de santé critique.

Dans le contexte actuel de promotion des renforcements de capacité des travailleurs, toutes les femmes interrogées affirment en général qu'il leur est difficile de poursuivre les études pour avoir plus de diplômes. De façon spécifique, la poursuite des études est plus compliquée pour celles qui disposent encore des enfants qui sont soit « au lait » ou qui sont encore dans le primaire. A titre d'exemple, une femme, mère de deux enfants confiait ceci « Après la maîtrise je suis allé à l'extérieur pour continuer. Chaque fois que j'appelle la famille qui est restée au pays, ma petite fille que j'ai laissé me dit : maman tu m'as abandonné, revient s'il te plait. Cela a fait qu'après le master je n'ai plus continué ».

Toutefois, malgré la fatigue et la tension qu'une forte proportion d'entre elles ressentent très souvent, la plupart des femmes interrogées ne manifestent nullement l'intention de choisir une sphère plutôt que l'autre. La question qui se pose alors est de savoir quel sera le prix à payer pour réussir sur tous les fronts. Mais, si indéniablement, les femmes valorisent leur statut de travailleuse et désirent maintenir leur participation au marché du travail, elles refusent, en principe, de faire ce choix aux dépens de leur rapport à la maternité et du projet familial. La majorité des femmes sont convaincues d'ailleurs qu'elles continuent de faire passer leurs enfants avant leur travail. Opinion consensuelle s'il en est une, presque toutes les femmes salariées considèrent également que réussir une carrière n'est pas une expérience plus enrichissante que celle d'élever des enfants. Elles voient même dans la maternité leur expérience de vie la plus importante. Ce n'est donc pas en terme d'opposition ou de porter un choix sur l'un ou l'autre, mais bel et bien de pouvoir faire l'un et l'autre sans trop de contradictions et de compromis.

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