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Femmes fonctionnaires et éducation des enfants a Cotonou

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par Geneviève Dagbégnon SAVI
Université d'Abomey- Calavi (Bénin) - Maitrise sociologie anthropologie 2009
  

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III.6. L'importance du travail salarié pour la femme

L'importance que la femme accorde au travail diffère selon qu'elle soit mariée ou non, qu'elle élève seule les enfants ou qu'elle soit aidée par son mari. Les femmes enquêtées ont différentes formes de familles dont les informations sont mises en relief à travers le tableau ci-dessous.

Tableau III : Répartition des différentes formes de familles

Formes

de familles

Monoparentale

Nucléaire

Polygame

Total

Effectif

des femmes

20

55

10

85

Pourcentage des femmes (%)

23,5

64,7

11,8

100

Source : données d'enquête (2009)

Environ 64,7% des femmes interrogées disent qu'elles ont fondé une famille nucléaire et que leurs maris participent beaucoup aux dépenses financières de leurs ménages même si ce n'est pas toujours suffisant. Elles disent que cela ne les empêche pas d'aller travailler. 23,5% des femmes représentent pères et mères en même temps. Ces femmes font partie alors d'une famille monoparentale et sont chefs de famille et chefs de ménages. Parmi celles-ci, il y a celles qui ont perdu leurs maris et celles qui sont abandonnées. Pour ces femmes, le travail est d'une grande importance et ceci parce qu'elles doivent travailler pour gagner leur vie afin de subvenir aux besoins des enfants qui ne doivent pas ressentir l'absence de leur père. 11,8% des femmes vivent avec un mari polygame, ce qui fait qu'elles disent que ce sont elles qui s'occupent dans la grande majorité des besoins de leurs enfants. Elles affirment alors que sans le travail elles ne peuvent pas se faire une place dans leur société. Comme le dit Fourn (2003), « le travail salarié de la femme n'en demeure pas moins rémunérateur car il permet à cette dernière d'être plus autonome, d'avoir un statut social élevé échappant du coup à certains conditionnements sociaux de famille ». Parfois la femme se retrouve seule face aux dépenses de la maison parce qu'elle est celle qui est le plus souvent à la maison avec les enfants malgré son agenda professionnel. Dans ce cas si elle n'a pas un travail rémunérateur, elle ne peut pas effectuer des dépenses même si elles sont supposées revenir à son mari. Grâce au travail, la femme donne un coup de main à son mari dans le foyer même si parfois certaines se mettent à l'idée que ce sont des prêts qu'elles font à l'homme, qui finiront par être remboursés. Une des enquêtées disait : « Malgré mes diplômes, je n'exerçais pas un métier parce que mon mari a refusé ; mais avec le temps, ce dernier n'arrivait plus à répondre à toutes mes requêtes qui étaient des ordres ». Elle réalisait aussi l'importance pour la femme de travailler, ou d'exercer un métier rémunérateur pour pouvoir subvenir à ses propres besoins. La femme ne doit pas toujours espérer tout de l'homme parce que l'amour aujourd'hui est trop matérialiste et si la femme n'apporte pas son ``grain de sel à la sauce'', elle est vite déçue par son mari. Une autre femme qui à le pouvoir économique devient la coépouse et est plus aimée. Le travail professionnel de femme lui procure un gain économique qui est la rémunération ou la contrepartie de son travail. Ce capital économique, lui confère des pouvoirs. En effet, en acceptant le prix de la conciliation, les femmes fonctionnaires veulent quitter la position inférieure qu'elles ont toujours occupée pour accéder à une position meilleure au sein de l'espace social. Elles utilisent donc le pouvoir économique qu'elles détiennent pour améliorer leur position dans la société. Ce pouvoir économique provient non seulement du capital économique mais aussi et surtout du capital culturel qu'elles acquièrent au cours de leur vie.

Toutes les femmes interrogées trouvent que le travail à l'extérieur de la maison accorde une certaine autonomie à la femme et lui permet de ne plus dépendre de son mari pour autant. Elles affirment aussi que le travail sort la femme de l'oisiveté, lui permet de participer au développement de son pays. Avec un pouvoir économique, les femmes participent aux prises de décision sans gêne et sans difficulté, méritent le respect et la considération des autres membres de la société que sont d'une part leurs homologues femmes, et de l'autre le sexe opposé, leurs propres enfants, la famille, la belle famille et tout acteur social. Et plus leur poste de responsabilité est important, leur statut social est rehaussé dans la famille, la belle famille qu'aux yeux de leur époux. Elles sont plus libres, indépendantes et n'attendent plus toujours leur époux avant de subvenir aux besoins de la famille. Elles servent de modèles aux jeunes générations ainsi qu'à leurs propres enfants qui sont responsabilisés pour la plupart dès l'école primaire. Les nouvelles connaissances et relations humaines qu'elles ont, facilitent l'insertion professionnelle de leurs enfants. Elles obtiennent donc un pouvoir social.

Aguillar (1976), atteste par contre que « certaines femmes répugnent à n'être que l'ornement du foyer et estiment qu'exercer une profession favorise l'épanouissement féminin et valorise la personnalité. Un travail lucratif élargit la sphère humaine dans laquelle nous évoluons et la femme qui travaille a conscience d'apporter sa pierre à l'édifice social. Elle ne veut plus travailler dans l'ombre, elle a besoin d'être reconnue comme membre à part entière du monde qui l'environne.»

Au regard de ce qui précède, il ressort que les femmes fonctionnaires consacrent plus de temps au travail salarié qu'à leurs enfants, ce qui ne dépend pas d'elles. Mais pour que les enfants ne soient complètement délaissés, elles les confient aux domestiques, soit aux voisins, soit aux parents ou aux grands parents. Ceci ne veut pas dire que ces femmes ne se soucient pas de leurs enfants. Bon nombre des enquêtées disent pour ce fait qu'elles travaillent pour l'épanouissement de leurs enfants.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore