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Femmes fonctionnaires et éducation des enfants a Cotonou

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par Geneviève Dagbégnon SAVI
Université d'Abomey- Calavi (Bénin) - Maitrise sociologie anthropologie 2009
  

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CHAPITRE V : IMPLICATIONS DU TRAVAIL SALARIE DE LA FEMME SUR L'EDUCATION DES ENFANTS

Le travail salarié de la femme présente à coup sûr des impacts sur l'éducation des enfants. Grâce à ce travail la femme a un apport financier dans le ménage. La femme ménagère ne saurait dire que l'éducation de son enfant est parfaite, quant à la femme salariée, son absence de la maison donne libre coup aux enfants de faire ce qu'ils veulent. Ces enfants développent des vices comme : la pagaille, le vol, le mensonge. Ils se consacrent plus à la télévision qu'aux devoirs d'école et de maison qui leur reviennent. Et n'ayant aucune notion sur la sexualité, ils profitent de l'absence des parents pour s'adonner à des pratiques pleines de conséquences.

V.1. Impacts de la conciliation sur la famille

La conciliation est l'expression du changement d'un mode de production qui a toujours reposé sur l'apport économique de l'homme. Ainsi, le modèle de l'homme « pourvoyeur » principal des ressources, caractérisé par la norme de l'inactivité professionnelle féminine est changé au profit du modèle de « deux pôles » selon lequel l'apport des ressources est fait par les deux conjoints et appelle donc l'activité professionnelle du couple. Aussi la conciliation remplit-elle une fonction économique du fait que pour tous les types de famille, elle permet de satisfaire les besoins économiques de la famille.

Toutes les femmes affirment que des changements sont intervenus dans leur vie de couple et ou de mère, depuis qu'elles concilient vie professionnelle et familiale. Ces impacts sont à la fois positifs et négatifs et se répercutent plus sur la famille que sur l'administration.

V.2. L'apport financier de la femme fonctionnaire dans les dépenses familiales

Dans la pratique quotidienne, le salaire de la femme ne sert pas seulement à renouveler sa garde robe, à s'entretenir comme le disent certains hommes.

Dans les sondages, les entretiens ont révélé que dans un premier cas, le salaire de la femme vient en complément à celui de l'homme dans certains foyers. Mais dans d'autres, il constitue parfois la seule source de revenu pour couvrir les dépenses du ménage. Ainsi toutes les femmes interrogées participent financièrement à l'épanouissement de leurs enfants et ceci de diverses manières. Quant à la question de savoir celui qui assure la scolarité des enfants, les femmes qui vivent avec leurs maris disent pour la plupart que toutes les dépenses scolaires sont laissées à la charge de ces derniers. Elles payent les répétiteurs à la maison et peut être quand l'enfant a besoin d'un cahier, d'un bic ou d'autres imprévus elles financent les achats. Les femmes reprochent l'insuffisance de l'argent de popote à leurs maris. Elles dépensent une bonne partie du salaire dans les besoins domestiques et dans l'entretien des enfants. Une femme confiait ceci « lorsqu'il s'agit des dépenses scolaires, je ne le fais pas. Je trouve toujours les moyens de les faire faire à mon époux. Cela ne veut pas dire que je n'ai pas le soucie de la formation de mon enfant. Mais je pense qu'en le faisant une fois, je risque de toujours continuer à le faire bien que cela revient à l'homme, il me le délèguera désormais ». Aussi quand l'homme donne l'argent de popote, le marché n'est-il pas le même tous les jours, pourtant il ne demande pas si ce qu'il a donné a suffi tout le mois. Les femmes des familles monoparentales assurent seules toutes les charges de leurs familles sauf quelques unes des divorcées qui sont aidées par leurs ex-maris pour le payement d'une partie de la scolarité des enfants. A ce propos une femme vivant seule avec ses deux enfants dit : « je dirai même qu'on ne me vient pas en aide étant donné qu'il me faut beaucoup parler avant d'avoir un peu. L'homme demande même si les enfants ne sont pas à moi aussi et que lui aussi a d'autres charges à assumer». 

Dans les familles polygames, les femmes salariées partagent le payement de la scolarité avec leurs maris qui ont la charge de plusieurs enfants. Parfois les femmes sont obligées de ne rien espérer pour que la formation des enfants ne reçoive un coup. Les femmes dont les enfants sont à l'internat participent aux dépenses des enfants pour aider leurs maris au regard des charges parfois élevées. Il découle en définitive de nos sondages que l'apport financier de la femme ne peut pas être évalué. L'entretien d'un enfant incombe plus à la mère qu'au père parce que si l'enfant à un besoin de quelque nature que ce soit, il fait premièrement recours à sa mère surtout que celle-ci est le premier parent à rentrer du service et à qui l'enfant confie ses besoins et difficultés de la journée. Ce n'est lorsqu'elle est à un poste de responsabilité où d'autres sont sous ses ordres qu'elle rentre tardivement. Les femmes sont donc devenues, depuis leur entrée sur le marché du travail, des travailleuses mères qui contribuent largement au budget familial.

La femme investit autant que l'homme dans la formation des enfants et même parfois plus que l'homme dans les dépenses du ménage. Sachant qu'elles ne sont pas à la maison avec les enfants, elles comptent sur des encadreurs qu'elles engagent ou qu'elles font engager par leurs maris. Mais cette quasi-absence fait penser aux femmes fonctionnaires que le travail rend difficile le suivi et l'éducation des enfants qui sont livrés à eux-mêmes pendant qu'elles sont occupées à répondre aux exigences de leur travail.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand