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Impact de la crise financière internationale sur l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)

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par Habou ISSA
Université Sidi Mohamed Ben Abdallah Fès Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2009
  

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Conclusion du chapitre

De ce qui précède, on a décelé que la crise qui née dans un coin dans le monde peut s'éparpiller par divers mécanismes « effet papillon » aux autres parties. Les pratiques économiques et financières américaine animées par des volontés politiques ne sont pas sans faille. Le phénomène de tranquillité de H MINSKY a entraîné le système économique et financier international et américain en particulier dans un débâcle sans précèdent. Ces situations à l'origine des surchauffes, troubles sociales...ont amené les autorités politiques et économiques à prendre des mesures adéquates pour réduire voire freiner la gravité et reformuler le système dans sa globalité à travers le monde. Pour cela on note « le plan PAULSON qui a prévu 700 milliards de dollar » aux Etats-Unis pour réduire les créances douteuses. Il y a aussi les reformes intervenu au niveau de FMI suite à la demande de l'organisation mondiale du commerce (OMC) pour le financement des échanges. Les multiples décisions définies au niveau des réunions G20 ont pour effet le renforcement de transparence concernant les systèmes à l'origine de la crise.

Deuxième chapitre : les effets de la crise sur UEMOA

Introduction

L'UEMOA est une zone sous régionale dont le tissu économique est vulnérable aux chocs externes. Ceci est dû sans doute aux aléas climatiques mais aussi et surtout à la dépendance vis-à-vis de l'économie internationale. La survie et la croissance économique de ce groupe sont intimement liées aux facteurs énoncés ci-dessus. Ainsi la perturbation due à la crise de « subprime » a causé pas mal des désastres, mais les autorités se sont vite engagées pour la contrer et ont également défini des mécanismes préventifs. Nous verrons dans cette partie les impacts de cette crise ainsi que les politiques menées.

I.Effets externes et internes

1) Examen de la dépendance

a) Le système bancaire

Les pays africains en particulier de la zone CFA sont sous une dépendance à plusieurs niveaux. Ils ont toujours adoré la rhétorique des occidentaux qui s'énonce en ce terme « Ne le faîtes pas vous même, nous nous en chargeons pour vous ». Ainsi leurs réserves sont gérées par le Trésor français. Ils ne fixent pas eux-mêmes les objectifs de taux d'inflation, de base bancaire, ils se contentaient d`imiter les objectifs définis par la France et aujourd'hui par la zone euro. Ils ont toujours fait la course pour favoriser et intensifier les échanges avec la France qui les exploite sans merci. Aujourd'hui qu'ils ont constitué des zones économiques, ils miment les « critères de convergence » définis par la France et l'euro groupe au lieu de définir les leurs adaptés au milieu. Ils ne se dotent pas des moyens techniques pour fabriquer leur monnaie, mais se contentent de sous-traiter aux imprimeries de la Banque de France qu'ils payent cher. Les Etats africains délaissent la formation et l'encouragement de l'émergence d'une élite des compétents, capables de défendre les intérêts africains. Celle-là qui pourra promouvoir le point de vu africain et de le faire entendre dans le monde. Au prix que ces intellectuels viennent prendre leur

place,les Dirigeants africains pour s'éterniser au pouvoir s'en remettent aux « experts » Français, Américains ou à ceux des institutions internationales comme le FMI ou la Banque Mondiale qu'ils payent chers pour quiconque oeuvre. Selon Pr Nicolas AGBOHOU, ils rendent les questions monétaires comme un sujet tabou pour crainte d'une fâcheuse réaction française. Depuis les « indépendances », le pacte d'échange et les questions monétaires (franc CFA), constituent la prolongation de l'agression coloniale et raciale contre l'Afrique. La monnaie de cette zone sert le but pour lequel elle fut créé : être l'instrument de « l'appauvrissement automatique de l'Afrique et de l'enrichissement automatique de la France », dit René SEDILLOT. D'autres voies celles de nouvel ordre économique international (NOEI) entreprises après le mouvement de non alignés sont peut être une bonne alternative. Mais hélas, ce dernier même ne sert pas l'objectif pour lequel il a été introduit c'est juste un instrument d'enrichissement des riches et d'appauvrissement des pauvres d'après certains experts internationaux. Les outils et formes d'oppression envers l'Afrique ne tarissent jamais. Elles se manifestent aussi par les institutions financières internationales qui ne financent qu'en cas de respect du système d'avantage comparatif. Cachant ainsi la piège que les pays africains continueront à dépendre de la production et vente de matière première toujours en dépression sur la chaîne internationale au lieu de s'industrialiser. J STIGLITZ estime que la part de l'industrie africaine dans le PIB est tombée de 15,9% en 1965 à 14,9% en 2006. Aujourd'hui, bien qu'ils soient constitués des groupes et sous groupes régionaux, le paysage bancaire de ces pays globalement peu développé est composé de filiales d'institutions de crédit internationales qui détiennent généralement la majorité du capital social et, ou exercent le rôle de partenaire technique dans certains établissements de crédit. Ainsi, dans le cadre des transactions commerciales internationales, les banques de ces Pays sont amenées à constituer des dépôts chez les correspondants, qui sont soit européens, soit américains. Ces relations sont généralement encadrées, à la fois par un dispositif prudentiel, basé sur un certain nombre des principes, visant à prémunir les banques contre une dégradation de leurs actifs, et par une réglementation des changes qui, en ayant pour objectif de contrôler les sorties de capitaux, limite les opérations de placements et d'investissements à l'extérieur. Tout à coup, on voit qu'une persistance de la crise de liquidité et de solvabilité, notamment au niveau des banques européennes, comporte les risques ci-après selon la banque de France dans son rapport de 2008 pour la zone CFA:

§ des appels de fonds des maisons mères des banques installées dans les pays de la zone, à travers le remboursement anticipé de concours financiers antérieurement consentis, le tirage sur les comptes courants d'associés, le rapatriement de dividendes et des emprunts de trésorerie auprès des filiales ;

§ la rupture de certaines lignes de crédits mises en place ou la hausse des taux d'intérêt par les maisons mères et les correspondants basés en Europe et aux États-Unis ;

§ la recherche dans l'urgence de nouveaux correspondants par les banques des pays de l'UEMOA en relation avec des banques étrangères confrontées à un processus de restructuration.

Ces faits ne peuvent alors qu'aggraver la situation de la pauvreté de l'Union et accroître sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur. En effet ils vont entraîner un cercle vicieux de sous développement. Au premier plan cette incidence agirait sur l'économie par réduction voir arrêt de financement de quelques petites activités génératrices de revenu. En second lieu la rupture des crédits consentis remettra en cause les projets entrepris par les Gouvernements et les entreprises privés. Quand à elle, la hausse de taux d'intérêt aurait un impact négatif sur les empreints antérieurs et futurs.

Faible épargne

Faiblesse de la production

Faibles revenus

Faible investissement

Faiblesse d'emploi

Hausse de taux d'intérêt

Cercle vicieux de la pauvreté

b) Vulnérabilité face à la mondialisation

La mondialisation est un phénomène économique récent né à partir des années 1990. Dans le dictionnaire d'économie, « c'est l'intégration mondiale qui va au delà de l'internationalisation des échanges de marchandises, des services ou des capitaux et qui se caractérise par une mobilité parfaite des capitaux et par une concurrence accrue entre les firmes et les nations ». L'internationalisation à son tour est un processus caractérisant le développement des relations économiques entre les nations. Cette intégration ne va pas sans conséquence sur les Nations non ou mal préparées. Elle ne concerne pas uniquement les facteurs économiques mais fait intervenir aussi un ensemble des changements dans les structures sociales et culturelles. Avec la mondialisation, il est question d'une culture unifiée, brassée... dès lors on voit la disparition des spécificités propres à chaque culture reconnues comme valeurs ultimes sur lesquelles on doit se baser pour construire le développement. A l'image de la culture occidentale qu'on considère comme universelle et que tout le monde doit passer à travers pour arriver, nous pensons que cela ne peut qu'accroître la dépendance voir y instaurer une situation chaotique.

Du point de vue commercial, l'unification et la globalisation des échanges est surtout l'oeuvre des firmes multinationales. Elles ont conduit avec les concours des organismes internationaux (GATT, OMC...) à la réduction de tarif douanier qui est une source de revenu pour beaucoup de Pays. En effet, ils ont libéralisé les échanges ce qui a permit aux supranationales de concurrencer les entreprises locales et les industries naissantes. Cet état de fait a conduit les gouvernements des Etats sous développés à privilégier les secteurs modernes au détriment des secteurs locaux. Donc les secteurs adaptés au système de vie des populations ont été négligés sans étude de faisabilité. Cette situation a donné naissance à un dualisme du système productif des économies en développement. Ce qui est dramatique de cette mondialisation est que les moins compétitifs (les pays pauvres) sont éliminés. Le système d'échange ne fait qu'accroître une nouvelle forme qui est « intra-branche ». Dans les échanges intra-branche, les économies s'échangent des produits similaires mais pas identiques. Cela est au claire une élimination des Pays pauvres (dont les technologies sont moins avancées) dans le commerce mondial. Les pays pauvre en particulier de l'UEMOA sont des exportateurs des produits miniers et matières premières qui ne valent presque rien de nos jours sur la chaîne internationale. On les incite à faire naître l'écart en les imposant des politiques de développement qui ne prennent pas en compte les caractéristiques et besoins des populations. Pire les consommateurs de la sous région sont détournés, assimilés. Ils adoptent un comportement d'appartenance anticipée les poussant à délaisser les produits locaux au profit des importations. Cela continu à détériorer la balance de paiement africaine car exporte des produits à faibles valeurs et importent des produits sophistiqués.

C'est pourquoi alors un dualisme s'instaure. En effet, la production locale étant rejeter pour celle étrangère, les projets et entreprises vont se jeter vite et sans préparation suffisante dans les modernisations des outils de production laissant sans soutient le secteur traditionnelle. Or d'après la théorie de croissance équilibrée, les deux secteurs doivent évoluer simultanément. Les conséquences de cet état de fait sont : -la négligence du secteur traditionnel, la production locale (matière premier peu ou pas transformée) majoritairement insuffisante est destinée à l'exportation d'où dépendance alimentaire ; -l'envolée de prix du pétrole fait que les coûts de transactions (pour les importations) sont trop lourds d'où l'inflation. Globalement la dépendance et l'inflation donneront naissance à l'endettement qui à son tour engendre la pauvre et donc le sous développement.

Schéma explicatif

Mauvaise spécialisation

Choix de technologies avancées

Analyse des effets de dépendance

Pénétration du capital étranger

Héritage colonial

Exportation de produits primaires

Importation de produits élaborés

Commerce captif des firmes multinationales

Fortes fluctuations des recettes

Solutions très capitalistes

Terme de l'échange défavorable

Croissance instable crises transmises du Nord au Sud

Coûts en devises élevés

Développe le dualisme

Formation d'une élite interne qui favorise la pénétration étrangère

Frein à la croissance autocentrée et cercle vicieux du sous développement

Fuite de surplus à l'étranger

Consommations dispendieuses des élites

Source : cours d'économie du développement Mme Bouchra Debbagh

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault