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Impact de la crise financière internationale sur l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)

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par Habou ISSA
Université Sidi Mohamed Ben Abdallah Fès Maroc - Licence en sciences économiques et gestion 2009
  

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2)Situation économique de l'union pendant la crise

a) Généralité et perspectives de la croissance

Dans un contexte international défavorable les objectifs que suit la zone UEMOA à savoir ceux de la croissance économique, de la maîtrise de l'inflation et de l'équilibre budgétaire n'ont pas été directement affectés. Certaines théories laissent entendre d'une faiblesse du degré de développement du secteur financier de la zone mais d'après DACOURY TABLEY P.H le Gouverneur de la BCEAO c'est plutôt une faible exposition du secteur bancaire aux produits à l'origine de la crise qui a épargné les pays du groupe de l'implication directe. Selon D TABLEY les raisons envisageables sont :

· Le cadre rigoureux de la gestion monétaire et de la régulation financière au sein de l'union

· Prudence de l'institut d'émission dans la gestion des réserves de change de la zone permettant ainsi de les préserver et de les consolider

· Suivi régulier de l'activité du secteur bancaire et de ses transactions avec l'extérieur s'appuyant sur des textes communautaire et mondiaux

· L'ouverture contrôlée du compte de capital afin de limiter les opérations de placement et d'investissement à l'extérieur

Cette incidence sur l'économie de la zone est donc salutaire. Cependant, au moment ou les pays industriels et émergent souffraient de crise financière, l'économie de l'UEMOA était en proie de la crise énergétique et alimentaire. Ces crises sont dues à la conjonction des chocs des prix du pétrole et des denrées alimentaires importées ainsi que les effets indirects de la crise financière qui ont réduit la demande extérieure des matières premières dont la baisse s'est accentuée et que les pays du groupe sont tributaires. Pour le continent, un déficit de l'ordre de 251 milliards de $US est annoncé pour 2009, en matière de recettes d'exportation. Ce déficit pourrait atteindre 277 milliards de $US en 2010.Cette situation avait engendrée des tensions sociales dans la zone

Source BCEAO

Il est à noter que la crise financière internationale s'est traduite en une crise économique dans la zone UEMOA. Ceci est en liaison direct avec la lourde régression des échanges mondiaux dont la baisse était au voisinage de 12% en 2009 alors qu'ils n' ont pas cessé de croître depuis plus de 60 ans. L'incidence des prix de matières premières a baissé de plus de 40% en fin septembre 2009. La légère hausse de l'indice global des prix est principalement due à une injection de liquidité dans l'économie ainsi qu'au plan de relance démarré par les pays industriels.

Source : BCEAO

Les conséquences de cette chute des prix ajoutée des baisses des investissements directs étrangers d'environs 20% en 2009 et de la baisse d'aide publique au développement ont conduit à des graves répercutions dans la sphère réelle de l'économie de la zone. On illustre une croissance économique en baisse (3.8% en 2008 ; 3% en 2009)

Les branches les plus touchées sont notamment bâtiment travaux publics, tourisme, secteur tournés vers l'exportation des produits miniers, agricole et forestiers. Un ralentissement des entrées de recettes au titre des échanges extérieures est en claire remarquable. Ainsi, exportation des biens 1.6% en 2009 contre environ 7.1 les cinq dernières années et baisse de réception de fond des émigrés d'environ 1.3% du PIB. En tout cela la bourse régionale de valeur mobilière (BRVM) n'était pas écartée. Du fait que la crise a progressivement touché le secteur financier de l'union, on dénote un ralentissement de l'indice composite de la BRVM du à la perte de confiance sur le marché. Les conséquences furent le retrait de fond des investisseurs étrangers, l'indice général s'est alors replié en un an à plus de 35% en septembre 2009

Pour 2010, il est attendu un taux de croissance de 4,8% et une amélioration de la croissance dans tous les Etats membres. Toutefois, ces performances dépendront en partie de l'issue des élections présidentielles prévues en 2009 et 2010 dans certains Etats membres de l'Union. Cependant l'évolution critique qui sévit au Niger avec le Coût d'Etat et crise alimentaire ; en Cote d'Ivoire avec la reprise de la crise politique et sociale ; au Togo et Guinée Bissau avec le conflit électoral ramèneront ce taux de croissance à la baisse pour toute l'Union.

Une baisse de l'inflation est attendue en 2010, en liaison avec le recul du prix de l'énergie et le ralentissement des prix des produits alimentaires. Les résultats obtenus au cours des dix premiers mois de l'année 2009 avec un taux d'inflation de 1,6% contre 7,3% pour la même période en 2008, attestent d`un repli notable de l'inflation. Pour l'ensemble de l'année, le taux d'inflation est attendu à 1,1% contre 7,4% en 2008

Au plan des finances publiques, l'année 2009 s'est révélée difficile. Le déficit du solde budgétaire hors dons et le déficit du solde global se sont dégradés en s'établissant à 7,2% et 3,3%, respectivement contre 5,0% et 2,2% en 2008. Cette situation serait liée à la progression des dépenses totales et prêts nets qui représentent prés de 24,8% du PIB en 2009 contre 22,8% en 2008. Parallèlement, les recettes budgétaires représenteraient 17,4% du PIB contre 17,6% en 2008. On estime une réduction de ces déficits pour l'année en cours. La situation de la dette publique s'améliore régulièrement depuis plusieurs années. A fin 2009, l'encours de la dette publique représentait environ 43,1% du PIB contre 45,5% à fin décembre 2008. Cette baisse est liée principalement aux allègements obtenus par la Côte d'Ivoire et le Togo dans le cadre de l'Initiative PPTE (pays pauvres très endettés). Ces deux Etats membres ainsi que la Guinée-Bissau devraient poursuivre leurs efforts pour atteindre le point d'achèvement afin d'améliorer davantage ce ratio. En 2010, le taux d'endettement public est prévu à 42,9%.

Ces résultats s'expliquent par la faible progression des recettes et la forte progression des dépenses, en particulier la masse salariale et les dépenses de transferts et subventions. En effet, des inondations ont été enregistrées dans plusieurs Etats membres et elles ont entraîné des dégâts matériels énormes et des pertes en vies humaines.

L'évolution des comptes extérieurs en 2009 était globalement favorable, nonobstant le contexte de crise financière et économique mondiale. Le solde global des échanges extérieurs s'est amélioré pour s'établir à 257,0 milliards contre 91,4 milliards en 2008, du fait notamment de la nette baisse des importations et de la progression des dons, ainsi que de l'opération de privatisation de la Société de Télécommunications du Mali (SOTELMA). Hors dons, rapporté au PIB, le déficit du compte courant s'inscrirait toutefois en hausse. Il se situerait à 7,4% contre 7,2% en 2008. Les perspectives pour l'année 2010 font état d'un profil des transactions extérieures moins favorable qu'en 2009. Globalement, les échanges extérieurs se solderaient en effet par un excédent de 60,0 milliards. Conformément aux directives arrêtées par le Conseil des Ministres au cours de sa session de septembre 2009, les avoirs extérieurs nets de l'Union pour l'année 2009, devraient s'accroître de 257,0 milliards de F FCA pour atteindre 5 014,2 milliards à fin décembre 2009 [commission de l'uemoa]. Partant de cet objectif, le crédit intérieur et la masse monétaire devraient croître de 15,1% et 10,7%, respectivement à la fin de l'année 2009. Pour 2010, la masse monétaire s'accroîtrait de 5,7% pour atteindre 10 911,4 milliards [bceao]

L'impact négatif de la crise financière internationale commence progressivement à s'estomper. Les Etats membres de l'Union s'attendent à ce que la tendance se confirme avec un redressement de la demande extérieure des matières premières et que la stabilité sociopolitique régionale se renforce suite aux différentes échéances électorales.

C'est dans ce nouveau contexte que les programmes pluriannuels de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité pour la période 2010-2014 pourraient s'exécuter de façon satisfaisante et permettre aux Etats membres d'améliorer rapidement leurs performances en matière de croissance économique.

Source : rapport de la commission de l'UEMOA

Certains analystes présument que la crise financière a déjà vécu ses pires moments aux regards des signes promotteux que l'économie mondiale émet dès le second trimestre de l'année 2009. Mais la confirmation de ces perspectives favorables est toutefois subordonnée à la poursuite de la dynamique mondiale autour de la relance budgétaire. Car d'après d'autres financiers (Joseph STGLITZ), le moindre répit de ces actions conduira cette crise jusqu'en 2013

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon