WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le rôle de la MONUC dans la protection des personnes civiles en situation des conflits armés

( Télécharger le fichier original )
par Fabrice MUDINGONDI KINGA
Université de Lubumbashi - Gradué 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section II : §1. Mécanisme d'application droits de l'homme

Dans le monde moderne, les armes ne sont le plus seul moyen pour la lutte contre la paix. S'y ajoutant le sous développement, les atteintes à l'environnement et les violations des principes démocratiques et des droits de l'homme qui font que les individus sont moins souvent victimes de balle de l'ennemi que des tortures, génocides et autres agressions violentes souvent perpétrées dans leur propre pays et sous l'autorité de leurs gouvernements.

Il n'y a donc pas de paix possible lorsqu'on est obligé de vivre une vie de sous homme sur le plan socio-économique et qu'on n'est pas libre dans son expression et dans son agir.... Il y a un seuil de confort en sous duquel l'homme cesse d'être humain, de même, il n'y a pas d'humanité sans un certain seuil de démocratie. En d'autres termes la paix, socle de l'Etat de Droit, n'est préservée dès lors que l'homme possède réellement des droits inhérents à sa nature. Ses droits sont donc respectés par son semblable et également par l'Etat qui est censé les mettre en oeuvre. Ainsi, il ne suffit pas pour les Etats d'édicter des dispositions consacrant les droits de l'homme ni adhérer au plan international, à des instruments juridiques portant sur le même objet. Ce qui est exigé des Etats, c'est de faire des efforts nécessaires en vue de rendre effective la protection des droits auxquels ils ont souscrit à travers divers instruments juridiques qu'ils ont élaborés ou ceux auxquels ils ont adhéré.

La mise en oeuvre à proprement parler des droits de l'homme s'effectue au niveau international et au niveau national.

Au plan international, la promotion et la protection des droits de la personne sont l'oeuvre des institutions des Nations unies (système de la Charte) d'une part, et des organes établis par des conventions spécifiques, qualifiés de « Treaty bodies » (Système conventionnel).

Egalement des organisations non gouvernementales, à vocation internationale, contribuent activement et efficacement à cette lourde mission.

En effet, avant toute chose, rappelons que tous les organes principaux de l'ONU, à savoir l'assemblée générale, Conseil de Sécurité, le Conseil économique et Social, la cour internationale de justice et le secrétariat sont appelés, de plus ou moins près, en vertu de leurs attributions respectives, à s'occuper de la question des droits de l'homme.

Par ailleurs, de tous ces organes, le Conseil économique et social s'occupe essentiellement à côté d'autres missions lui reconnues. Ainsi, le pouvoir lui est révolu de faire des recommandations à l'assemblée générale, aux membres de l'organisation et aux institutions spécialisées, en vue d'assurer le respect effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous (Article 62 alinéa 2 de la charte). Et pour parfaire cette lourde charge, le Conseil économique et social institue des commissions (article 68).

Il peut prendre des dispositions pour que les membres de l'organisation mis en cause ou les représentations des institutions spécialisées intéressées participent sans droit de vote à ses délibérations (article 69 et 70). Bien plus, dans ses actions, le Conseil peut consulter les organisations non gouvernementales s'occupant de la question des droits de l'homme.

Le conseil économique et social a pu créer à cet effet dès l'aube de l'avènement des Nations unies (1946) la commission de droits de l'homme. Elle a été composée au départ de 18 membres avec pour mission spéciale d'élaborer la charte internationale des droits de l'homme, puis 43 et actuellement 47 sous la dénomination du Conseil des droits de l'homme. Le bureau du Haut commissariat des Nations unies, pour les droits de l'homme s'efforce d'être l'épicentre de tout le mécanisme Onusien de protection des droits de l'homme. Ainsi se justifiant le bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme en République Démocratique du Congo, opérationnel depuis 1996.

La République Démocratique du Congo, avec sa constitution de Transition du 4 avril 2003, s'était doté d'un observatoire national des Droits de l'homme (ONDH), qualifié d'institution d'appui à la démocratie, à côté de quatre autres, dont la mission était la mise en oeuvre des droits de l'homme. A l'heure actuelle, il est à regretter le fait que cet organe n'est plus reconduit par la nouvelle constitution ou constitution du 18 février 2006 pour la 3ème république. Celle-ci n'approuve que deux institutions d'appui à la démocratie à savoir la Commission nationale Electorale Indépendante et le conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication ex haute autorité des Médias.

De tout ce qui précède, l'Afrique pose un problème particulier de mise en oeuvre des droits de l'homme.

§2. Question des droits de l'homme en Afrique

Le respect des droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit demeurent encore une lueur en cette Afrique du XXIème siècle. Et l'expérience démontre que les élections dites « libres, transparentes et démocratiques » qu'organisent certains pays et qui sont censées entrevoir des signes prémonitoires évidents du mieux être n'augurent pas toujours à cette fin.

En Afrique les droits de l'homme constituent un rêve fou des opprimés, des humbles, des justes et des sages ; mais cauchemar des tyrans, des despotes et de tout régime totalitaire. Quelques situations constituent des manquements dans le domaine du respect des droits humains sur le continent africain tels que des élections non transparentes, l'inexistence de la démocratie dans plusieurs pays, refus d'une alternance politique, l'insécurité, la tragédie des refugiés et des personnes déplacées, les exécutions extrajudiciaires ; le manque d'indépendance de la justice, le viol, la torture, l'exclusion, le trafic d'enfants, les disparitions forcées, le racisme et la xénophobie aussi bien que la corruption et l'aggravation de la misère et de la pauvreté.

Cette situation paraît tout de même paradoxale si l'on sait très bien que l'Afrique s'est dotée des mécanismes ne sont pas à l'abri des critiques.

Les défenseurs des droits humains engagés sur le continent s'accordent pour dénoncer l'inefficacité de la commission africaine des droits de l'homme et des peuples.

Au regard de toutes ces critiques objectives, la création de la cour africaine des droits de l'homme et des peuples adopté à Ouagadougou en juin 1998. Celui-ci entre en vigueur en janvier 2004 soit un mois après le dépôt du quinzième instrument de ratification par les Comores le 24 décembre 2003.

La lecture de l'article 2 du protocole relatif à la création de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples atteste que « la Cour ne substitue pas à la commission africaine des droits de l'homme et des peuples : les deux institutions on t vocation à se compléter.

Par ailleurs, avant même son effective, il importe de dire que la Cour africaine des droits de l'homme effectue déjà un mauvais départ avec la grande maladie qui a longtemps terrassé la commission. C'est donc la question de l'exécution des arrêts de la cour.

Une fois de plus, même au niveau du contrôle juridictionnel des droits de l'homme où l'on espère à une justice dépolitisée, la conférence de l'union africaine apparaît pour donner « la force juridique » aux arrêts de la cour.

Ici, d'abord l'obligation est faite aux de se conformer aux décisions de la Cour, ensuite du conseil des Ministres de veiller à leur exécution du nom de la conférence de l'Union Africaine.

Pour tout dire, au-delà de certains faits tels que l'acceptation préalable de la compétence de la cour par les Etats pour les litiges émanant des individus et organisations non gouvernementales, la cour africaine des droits de l'homme reste entièrement dépendante de la conférence de l'Union Africaine comme son prédécesseur la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. C'est donc un enjeu majeur à revoir pour une meilleure protection des droits de l'homme sur le continent.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand