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Le rôle de la MONUC dans la protection des personnes civiles en situation des conflits armés

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par Fabrice MUDINGONDI KINGA
Université de Lubumbashi - Gradué 2009
  

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b. Le Droit International et les conflits armés

D'aucuns savent que si l'idée de Droit est venue compléter la force morale de par la règle pénale, cette règle ne pouvait être de mise en droit international où prime le caractère volontaire de ses sujets, dont essentiellement les Etats qui du reste sont indépendants et souverains. Pour tout dire, la création et l'application de la règle de Droit dépendent entièrement d'eux. Aucune institution.

Dès l'Antiquité Egyptienne, Grecque et Romaine jusqu'à la deuxième moitié du 19ème siècle en passant par le moyen âge, le recours à la force a toujours été considéré comme lié à la souveraineté des Etats pour défendre leurs intérêts dans un sens comme dans l'autre, les Etats étaient libres d'enclencher la guerre et d'en fixer les buts. Une fois enclenchée, ils choisissaient les armes appropriées pour atteindre leurs objectifs. Il n'y avait point l'époque une règlementation commune du recours à la force.

Bien plus, la guerre comme mal le plus douloureux qui frappe la société au plus haut point n'a laissé les théologies, de l'époque précitée voire d'avant, nonchalant. Ceux-ci iront jusqu'à développer la théorie de la guerre juste et celle injuste.

Est guerre juste, celle fondée sur les causes justes et légitimes. Son déclenchement est déclaré au préalable et son déroulement n'est pas fait au mépris des coutumes de guerre existantes.

Par contre est qualifiée de guerre injuste, celle qui se repose sur le fondement injuste et illégitime. Ici, c'est la jungle ou mieux la barbarie qui est observée. Elle (guerre) est donc critiquée et condamnée.

Mais cette distinction entre la guerre juste et injuste sera battu en brèche par la thèse défendue par Henri Boniface, dans son ouvrage « Atlas des Relations internationales » où il dégage l'idée qu'il est difficile d'admettre que dans une guerre, il y avait la morale, c'est-à-dire qu'il n'y a point d'humanité dans la guerre eu égard aux conséquences néfastes et macabres qu'elle engendre.

Affirmer à la manière de l'auteur précitée serait remettre en cause l'existence du Droit international humanitaire appelé à réagir les pareilles situations, quoi qu'il en soit, la guerre ne reste non moins à l'abri des règles de conduite devant la régir. Les efforts fournis depuis toujours par les Etats dans le sens de la codification de ce droit ne sont guerre à sous estimer.

Le recours à la guerre au sens formel, laissant en dehors de ses stipulations toutes les hypothèses où les Etats recouraient à la force sans belligérants préalable (blocus pacifique, occupation militaire pacifique, mesures coercitives, représailles). Pour tout dire, le pacte SDN consacre la guerre comme Ultima ratio (raison ultime) c'est-à-dire dont le recours doit être fait en dernier lieu.

Aux termes du Pacte Briand Kelly, les Etats contractants s'engagèrent à renoncer à la guerre « en tant qu'instrument de politique nationale de leurs relations mutuelles »,, le droit de légitime défense étant formellement réservée par le préambule et l'action collective armée prévue par l'article 16 du pacte SDN et les traités régionaux d'instance mutuelle.

Actuellement où l'un des principaux objectifs de l'organisation des nations unies, qui est au coeur même de son mandat est le maintien de la paix et de la sécurité internationale, le recours à la force se trouve être prescrit formellement et sans équivoque.

Le principe de règlement pacifique de différend, non intervention dans les affaires internes d'un Etat, droit de peuple à disposer d'eux même, égalité souveraine des Etats, etc.

Ainsi la charte des Nations unies dispose donc en son article 2 § 4 que « les membres de l'organisation s'abstiennent dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l'emploi de la force soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations unies.

Par ailleurs, en dépit des mécanismes mis en oeuvre par l'organisation des Nations unies pour rendre effective cette disposition, le conflit armé, comme hier, demeure une réalité incontournable de la scène internationale. Les Etats en font fréquemment recours pour résoudre certains de leurs problèmes ou encore pour atteindre des objectifs qu'ils se sont fixés.

Remarquons enfin que de par la disposition précitée, la charte des Nations unies ne prohibe pas les guerres civiles ou conflits armés internes, qui du reste dépendent de la souveraineté des Etats. Ils (conflits armés) sont donc appréhendés comme « affaires intérieures » auxquelles aucune institution ne peut s'ingérer. Toutefois, l'intervention Onusienne peut s'avérer opportune si ce conflit interne tend à troubler la paix et la sécurité internationales.

Actuellement, la nature des conflits a évolué et la communauté internationale a dû réagir en conséquence. Cette évolution s'explique notamment par le fait que plus de 90 % des conflits récents sont des conflits internes.

Donc depuis 1945, c'est le recours à la violence, qui est condamné, sous quelque modalité qu'il se manifeste (blocus pacifique, représailles, démonstrations armées, etc.)

Par ailleurs, ce fait qu'est seul interdit l'emploi de la force «d'une manière incompatible avec les buts des Nations unies » indique suffisamment que l'emploi de la force est licite lorsqu'il s'agit d'appliquer des mesures de sécurité collective.

Bien plus, les conflits qui ont récemment éclaté en Afrique ont montré les ravages que peuvent causer les troubles civils conjugués à des exportations illicites des ressources naturelles, principalement de diamants, destinés à financer les achats d'armes.

En outre, les conflits peuvent rapidement avoir des conséquences à l'échelle internationale : commerce illégal d'armes, terrorisme, trafic de drogues, déplacement de réfugiés ou dégradation de l'environnement.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo