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Dépenses de prestations sociales prises en charge par la CNPS (Caisse Nationale de Protection Sociale) et croissance économique au Cameroun

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par BELL IV
Institut sous-régional de la statistique et d'économie aplliquée (ISSEA) Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2011
  

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2.2.2 Effet négatif de la sécuritésociale sur la croissance économique

Un grand nombre d'études ont montréun effet négatif de la sécuritésociale sur la croissance économique. Contrairement a` Cashin et aux auteurs ayant mis en évidence l'effet positif de la sécuritésociale sur la croissance, d'autres auteurs tels que N·ordstrom, Fersson, etc., ont plutot démontréle contraire, en utilisant pour la plupart, la technique de l'économétrie des données de panel.

24Ces pays sont non tous de l'OCDE

Anthony Atkinson (1999), professeur a` l'Universit'e de Groningen25, est l'un des principaux auteurs qui critiquent la place de la s'ecurit'e sociale dans la croissance 'economique. Pour lui, la s'ecurit'e sociale entraàýne une grande taille du gouvernement au risque d'inefficacit'e et d'es'equilibre le système du march'e. Pour d'emontrer ses propos, Atkinson lors d'une conf'erence organis'ee au Pays-Bas sur le ràole de l'Etat providence, a pr'esent'e plusieurs r'esultats, dont l'un est l'illustration des impacts n'egatifs des d'epenses de pension de l'Etat. Il analyse en effet l'impact de ce qu'il appelle pension de l''etat » Pay-as-you-go » sur la croissance 'economique. D'après Atkinson, cette pension oblige une jeune g'en'eration de payer l'impàot hors du salaire horaire, permettant ainsi une garantie de leur retraite. La pension de l''etat » Pay-as-you-go » affecte n'egativement la croissance 'economique par l'interm'ediaire de l''epargne, parceque l'impàot pr'elev'e sur la g'en'eration travaillante r'eduit l''epargne totale dans l''economie (Atkinson (1999) : The Economics of the Welfare State,p.27). Il utilise pour d'emontrer ses r'esultats le modèle n'eoclassique de Solow suivant :

gy = âgk + (1 - â)(gA + m)

dans lequel gy, gk et gA sont respectivement le taux de croissance de rendement, le taux de croissance de capital et le taux de croissance de technologie.â signifie la part de revenu du capital dans la fonction de production Cobb-Douglas et n, le taux de croissance de la population. gk est la grandeur qu'utilise Atkinson pour 'evaluer l'effet de la pension sur la croissance 'economique. Après sp'ecification du modèle et analyse des r'esultats, Atkinson aboutit au fait que la pension serait un 'el'ement d'efavorisant la croissance 'economique.

Au paravent, N·ordstrom (1992) avait d'ejà'etabli un impact n'egatif des d'epenses de s'ecurit'e sociale sur la croissance 'economique. En effet, il teste empiriquement sur un 'echantillon de 14 pays de l'OCDE, l'effet des transferts courants de ces pays sur l''evolution de leur croissance 'economique. Avec la d'ecennie 1979-1989 et l'application de la technique des MCO sur les donn'ees transversales (PIB et transferts courants), l'auteur identifie des coefficients n'egatifs et significatifs des transferts courants sur la croissance du PIB. Il aboutit donc au fait que la s'ecurit'e sociale nuit significativement a` l''evolution de la croissance.

Comme Atkinson et N·ordstrom, Persson et Tabellini (1994) a` leur tour, montrent l'effet n'egatif de la protection sociale sur la croissance 'economique. Ils mettent en 'evidence le lien empirique entre les d'epenses sociales (somme des paiements de pension, des presta-

25Province de l'extrême nord des Pays-Bas, située a` la frontière avec l'Allemagne.

tions/indemnités de chOmage et autres dépenses sociales) sur le FIB, et la croissance du FIB réel par tête. Ils utilisent les dépenses sociales de 13 pays de l'OCDE sur la période 1960-1985, et naturellement leur niveau de croissance économique, pour évaluer a` partir des estimations non pondérées des variables instrumentales, le lien empirique entre ces deux variables. Leur question principale est celle de savoir le rOle principal de la distribution des revenus sur la croissance économique. Ils finissent dans leurs travaux, par trouver des coefficients négatifs et non significatifs des dépenses de sécuritésociale dans leur modèle. Ce qui traduit en effet le rOle dégradeur des dépenses sociales sur la croissance économique.

Weede (1986), en utilisant des données rétrospectives de l'OCDE, met en évidence une relation négative entre les dépenses de sécuritésociale et l'évolution de la croissance. A partir de la période 1960-1982, Weede utilise la technique des MCO sur des variables chronologiques et transversales des pays de l'OCDE, pour identifier les coefficients négatifs et significatifs des transferts de sécuritésociale dans son modèle. En effet, le modèle de Weede comporte le FIB réel, le FIB réel par habitant (variables expliquées) et les transferts de sécuritésociale sur le FIB (variable explicative).

En 1991, Weede poursuit ses travaux pour essayer d'approuver ses résultats. A cet effet, il introduit une autre variable dans son modèle a` savoir le FIB par travailleur, comme variable dépendante. A partir de 19 pays de l'OCDE sur la période 1960-1985, Weede

aboutit aux mêmes résultats. Il découle sur le fait que l'effet négatif des dépenses de sécuritésociale serait encore plus fort, que celui qu'il avait déjàétabli en 1986.

Arjona et al (2002) ont établi une relation économétrique entre les dépenses sociales et la croissance économique. Inspirés par d'autres auteurs avant eux, Arjona et al, partent du modèle MRW établi par Mankiw, Romer et Weil (1992), pour étudier les déterminants de la croissance économique. En effet, le modèle de Solow (1956) qui ne considérait que le travail et le capital dans le modèle de croissance, a étécorrigépar Mankiw, Romer et Weil, en intégrant le capital humain dans leur modèle. Arjona et al utilisent donc le modèle MRW, et lui ajoutent les dépenses de sécuritésociale. Le modèle de ces auteurs est composédu FIB rapportéa` la population active comme variable expliquée. Les variables explicatives étant ici l'investissement dans le capital public, le taux de croissance de la population active, le stock de capital humain, le revenu en fin de période et les dépenses sociales.

Utilisant la m'ethode » pooled-mean-group » avec des donn'ees de panel sur un 'echantillon de 21 pays de l'OCDE et la p'eriode 1970-1998, Arjona et al sont arriv'es a` montrer l'effet n'egatif et significatif des d'epenses de s'ecurit'e sociale sur la croissance. Un autre r'esultat pertinent de leur 'etude est que cet effet (toujours n'egatif) devient moins significatif, lorsqu'on retire les d'epenses de sant'e dans les d'epenses sociales. A long terme, les d'epenses de s'ecurit'e sociale vont nuire a` la croissance 'economique. En effet, si les d'epenses sociales passent d'environ 18,5 % a` 19,5 % du PIB, le PIB se r'eduit de 0,7 % (Arjona et al, 2002 : Protection sociale et croissance, p. 24).

La plupart des 'etudes que nous venons de pr'esenter utilise des s'eries chronologiques de variables pour plusieurs pays en l'occurrence ceux de l'OCDE, pour 'evaluer le ràole des d'epenses sociales sur la croissance. Ces travaux sont bas'es sur la technique de l''econom'etrie des panels, et dans ce cas l'analyse du lien entre la s'ecurit'e sociale et la croissance 'economique est a` la fois temporelle et spatiale. Beaucoup d''etudes dont l'analyse est uniquement temporelle, ont 'et'e aussi abord'ees.

Dans le cas de la France (2006), la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques) a` partir des auteurs Laurence BOONE et Christel GILLES, a 'evalu'e le ràole stabilisateur des revenus de remplacement. L''etude r'ealis'ee par ces auteurs avait pour but d'analyser l'effet stabilisateur automatique des fluctuations du cycle 'economique sur les diff'erents types de d'epenses de s'ecurit'e sociale en France. A cet effet, un modèle est 'etabli pour chaque type de prestation en fonction du PIB, pour mesurer dans quel sens et avec quelle ampleur les d'epenses de prestations sociales r'eagissent lorsque la croissance 'economique est plus forte ou plus faible que sa moyenne (DRESS). L''equation 'econom'etrique utilis'ee dans l'estimation s'inspire de celle 'etablie par l'OCDE26 . Le modèle retenue est le suivant :

psi/y* = c1 + c2t + c3[(y - y*)/y]

O`u psi est la prestation sociale i, c1 est une constante, t est un trend temporel, y est le PIB et y*, le PIB potentiel27 . Pour 'evaluer le ràole d'une d'epense de prestation i, on a recourt a` la valeur estim'ee de c3. En effet, si c3 < 0, les prestations de la branche consid'er'ee 'evoluent en sens contraire avec l''ecart de production (y - y*), c'est-à-dire qu'il joue un ràole

26 L'équation mise en place par l'OCDE est la suivante : log(psi/y*) = c1 + c2t + c3log[y/y*]. c3 est le coefficient qui mesure l'élasticitéde la prestation sociale i aux variations du PIB.

27Calculépar l'OCDE

stabilisateur28. L'interpr'etation donn'ee au coefficient c3 signifie qu'une augmentation de 1 point de l''ecart de production entraàýne une variation de c3 des d'epenses de prestations psi. Après avoir sp'ecifi'e le modèle, la m'ethode de co-int'egration29 est utilis'ee, pour l'estimation et l'interpr'etation des r'esultats. Les variables utilis'ees pour l'estimation par la DREES sont trimestrielles.

Les r'esultats obtenus par la DRESS montrent qu'en France, les d'epenses sociales li'ees au chômage sont d'efavoris'ees par l'augmentation de l''ecart de production. Les estimations montrent en effet qu'une augmentation d'un point de l''ecart de production, r'eduit de 0,026 point la part de l'ensemble des prestations li'ees au chômage dans le PIB potentiel (DREES). La branche chômage en France admet des propri'et'es conta-cycliques. Le r'esultat est identique pour les branches assurance-chômage, pr'eretraites et ASS (Assistance de S'ecurit'e Sociale).

Les d'epenses d'indemnit'es journalières par contre sont favoris'ees par l''ecart de production. En fait, la DREES a montr'e que l'augmentation d'un point de l''ecart de production, entraàýne une augmentation de 0,004 point (effet positif non significatif) des d'epenses d'indemnit'es journalières. La DREES a aussi 'evalu'e de manière agr'eg'ee le rôle stabilisateur des d'epenses sociales. Il ressort de cette analyse que les d'epenses sociales dans l'ensemble diminueraient de 0,043 point, lorsque qu'il y a augmentation d'un point de l''ecart de PIB.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote